Wednesday, December 31, 2008

SURPECHE - Charles Clover

La pêche a-t-elle encore un avenir ? Les stocks de poissons sont-ils en baisse dans la plupart des océans ou s'agit-il de discours scientifiques destinés à assurer la survie de quelques laboratoires ? Pour assurer la paix sociale sur les côtes, Bruxelles doit-elle subventionner les pêcheurs ou encourager le démantèlement des flottes ? Le consommateur avide d'omega 3 sait-il ce qu'il a réellement dans son assiette ?



Autant de questions que pose Charles Clover, journaliste spécialiste de l'environnement du Daily Telegraph dans son ouvrage Surpeche - editions DEMOPOLIS.
Paru en 2004 de l'autre côté de la Manche (après 7 ans de rechercher d'uné diteur !!!), cet ouvrage présente la confrontation existante entre scientifiques et pêcheurs, entre écologistes et professionnels confrontés à l'étranglement financier. Sans fioritures, Clover nous expose les techniques de pêche mises en place par les flottes européennes à travers le monde, des comportement odieux quelquefois, nous confronte à certaines interrogations notamment sur l'aquaculture et tente de proposer des solutions parfois trop libérales.
Vendre le droit de pêcher afin que les acheteurs de ces droits puissent réguler, n'est-ce pas écarter les plus pauvres ?
On lui reconnaîtra cependant l'insigne privilège de nous amener à réfléchir sur un sujet qui nous concerne autant que nos enfants ; à privilégier la consommation de poisson issu de pêche durable et l'envie de faire bouger les choses, d'interpeller nos hommes politiques.
Une lecture recommandée, mais devant être complétée par d'autres visions plus récentes à mon humble avis.

Monday, December 22, 2008

Un regard sur....

LES PAPILLONS BLEUS , LA MORT ET AUTRES HISTOIRES DE PHILIPPE HALVICK



Lorsque vous participez à des salons de la littérature, il vous arrive de croiser et recroiser certaines personnes. Parfois vous finissez par sympathiser avec elles.
Philippe Halvick est un OVNI ! Muni d'un étrange badge et de gadgets stupéfiants, il s'est avéré un camarade fort sympathique au fil des rencontres (et ce même s'il a osé dire que mon pull-over rouge était moche !)
Dernièrement, désireux que j'étais de lire des nouvelles et déçu après quelques livres outrageusement vantés, je me suis procuré son recueil "Les Papillons Bleus, la Mort et autres histoires aux editions "Quid Novi ?"
Commençons d'emblée par une opinion générale, tout n'est pas parfait dans cet opus, il y a des coquilles et quelques corrections stylistiques s'imposeraient par ci par là. Mais des semaines après l'avoir lu, je garde un très bon souvenir de cet ouvrage parce que ses thématiques ont su me parler.

Auteur éclectique, Philippe Halvick a le talent d'écrire des histoires simples mais intéressantes. Il offre à son lecteur un dépaysement, des intrigues. Bref ce que la plupart des lecteurs recherchent. De bonnes histoires.

Parmi les textes m'ayant le plus enthousiasmé, une solution électrique.
Idée simple et pertinente, traitement efficace, sans fioriture stylistique, Philippe Halvick nous régale avec ce texte de sf.
Vient ensuite les Papillons bleus, là encore on part d'un décor minimaliste pour des révélations exceptionnelles.

Ensuite le culte de lovecraft ou comment écrire du neuf avec l'auteur le plus honni ou adulé de fantastique ! Je connais quelques fanas de l'auteur de Providence qui apprécieraient cette nouvelle.

Puis dans le registre du léger, car le bonhomme est aussi bourré d'humour "le congrès". Humour potache, fantastique...
Je choisis de ne pas déflorer les intrigues, mais vous pouvez me faire confiance ces textes sont vraiment très bons à leur manière.
La prochaine fois que vous ferez un tour sur un salon littéraire et que vous croiserez Philippe, n'hésitez pas : sa prose vaut le détour.

Monday, December 08, 2008

Tout est Fatal - Stephen King

Stephen King est, à mes yeux, un excellent auteur de nouvelles, ce genre trop souvent déprécié du public.


Avec ses histoires courtes, il parvient à insuffler une vie à des personnages ordinaires et si l'on me demande quelles oeuvres m'ont le plus marqué chez cet auteur, je répondrai sans hésiter, Brume (l'une de mes premières lectures), le Singe, le Raccourci de Mme Todd, un autre pour la route, trucks et la liste n'est pas exhaustive...
Dernièrement, lors d'une visite dans notre bibliothèque municipale, je suis tombé sur le recueil Tout est Fatal et je me suis empressé de l'emprunter...

Tout est fatal se compose de 14 nouvelles dont une ratachée au cycle de la Tour Sombre sur laquelle j'ai honteusement fait l'impasse.

L'introduction brillante est un plaidoyer pour la nouvelle, ce genre en perte de vitesse... Chose difficilement compréhensible -à mon avis- dans une époque de zapping et d'intensité...

salle d'autopsie 4
un type allongé sur une table d'autopsie, sauf qu'il n'est pas mort. EN quelques lignes, le maître de la terreur fait monter la pression...
Par certains aspects, cette nouvelle m'a rappelé le début de Maléfices de Maxime Chattam, mais j'ai été déçu par la fin. En effet salle d'autopsie quatre manque d'un peu de recherches de la part du King...
Un assez bon texte.

l'homme au costume noir
Dans les bois, il a rencontré un homme aux yeux flamboyants. Rencontre avec le diable ou souvenir d'un vieil homme à bout de force capable de griffonner sur le papier des pages et des pages... Un texte agréable par sa capacité à vous faire entrer dans le vécu d'un gosse ordinaire...
Sans plus
Tout ce que vous aimez sera emporté
un texte dérangeant sur la solitude, sur le constat d'une vie... sur la manière de combler la vacuité. Dans cette nouvelle, King fait mal car il appuie sur les blessures qui sont en chacun de nous.

La Mort de Jack Hamilton
une histoire de bandits durant la grande crise des années 30. Perso, je ne vois pas ce que ce texte fiche dans ce recueil... C'est bien écrit, mais bon, ce n'est pas ce que l'amateur de fantastique cherche dans ce genre de recueil !
Salle d'exécution
Bourreau, victime, une plongée dans l'horreur humaine. Un texte qui vous prend aux tripes... j'ai beaucoup aimé, un peu moins la chute.
Les petites soeurs d'ELuria
pas lu, c'est rattaché à la tour sombre.
Tout est fatal
un texte brillant qui vous fait rentrer dans une autre réalité, l'histoire de meurtre à distance. Bref un King surprenant comme on l'aime.

LT et sa théorie des AF
Une nouvelle qui démontre la capacité du King à vous immerger dans le quotidien de personnages ordinaires (et ce sans vous balancer dix pages d'atermoiements comme certains auteurs...) dommage que la chute ne soit pas à la hauteur.

Quand l'autovirus met cap au Nord
Un écrivain achète un tableau maudit et se retrouve coursé par le personnage dessiné. Franchement brillant, un texte dérangeant qui vous prend aux tripes aussi, bref un très bon texte.

Déjeuner au gotham café
un divorce, un couple qui se déchire et... une situation qui bascule. Chronique de la folie ordinaire. Brillant car terriblement réaliste...

Cette impression qui n'a de nom qu'en français
un texte qui m'a secoué parce que j'y ai perdu mes repères. C'est ça le fantastique à mon sens ! on s'accroche aux persos qui ne sont pourtant qu'esquissés, un très bon texte à mon avis.

1408
Hommage aux histoires de maison hantées où planent les influences de Poe, de Lovecraft et de modernes comme Barker. Le texte formidable du recueil, court mais percutant.
UN tour sur le bolid
une histoire d'abord publiée (et pillée me semble-t-il) sur Internet...
L'histoire du mort qui emmène le vivant en voiture... Sympa mais sans plus.

Petite Chansseuse
une histoire de chance comme son nom l'indique et surtout une peinture des petites gens qui tentent de joindre les deux bouts, de survivre dans une société de consommation. Le texte vaut plus pour sa description des personnages que pour l'intrigue en elle même.

Avec Tout est fatal, King reprend des thèmes qui lui sont chers et nous emmène sur des sentiers inconnus le plus souvent, mais pas toujours. Sans être du niveau de Brume à mon sens, ce recueil reste tout de même plutôt bon (bien au dessus de roman comme roadmaster), le témoignage d'une carrière, d'un auteur qui a contribué à redonner au genre fantastique ses lettres de noblesse et dont l'on continuera à parler d'ici quelques années

3 étoiles sur 4.

Sunday, November 16, 2008

Mes Utopiales

Déjà le 16 novembre, déjà quinze jours que je suis rentré des Utopiales et toujours pas un mot sur ce blog...
Il est plus que temps de vous faire partager "mes Utos"

L'arrivée
Départ le vendredi 31 octobre en gare d'Arras, le tgv est à l'heure, il fait un temps gris... Après 4 heures de train (j'en ai marre, c'est long même si je dévore Cristal qui songe !), nous arrivons enfin à Nantes où il pleut.

Nous avons eu le temps de manger dans le tgv. Tout ce qu'il y a de plus déséquilibré mais ça, c'était couru d'avance...
Munis de nos bagages, nous traversons assez rapidement le pont près de la gare et débarquons à l'hôtel que j'avais réservé. Non loin, quelques SDF préparent leur campement pour la nuit dans des tentes. Saloperie d'époque que nous vivons.

Je reviens à du plus léger...
On notera que cette année, je ne m'étais pas encombré de bouquins à faire dédicacer et que cela nous a permis de filer allégés !
Nous prenons possession de la chambre et je noue une histoire d'amour avec un oreiller sympa que je quitte à regrets... (j'ai mal dormi la veille, le chauffage dans la maison était en rade... Bref j'ai une tête de zombie).
Nous arrivons ensuite aux Utopiales où je récupère mon badge d'entrée -c'est le sens du terme "invité" lorsque vous êtes un jeune auteur...
L'entrée est tout de même à 7 euros.
Puis nous nous dirigeons vers le bar, convaincus que nous allons rencontrer d'autres personnes... Le premier que nous rencontrons est Markus Leicht : il m'offre son recueil. Nous apercevons alors d'autres personnes et nous dirigeons vers elles...
Evidemment, il y a des nids d'auteurs près des bars.
On revoit les amis, les connaissances, on aperçoit des gens de la sf avec qui on n'ira pas parler...
Il y en a d'autres que l'on regrette : je pense en particulier à JD Breque car j'apprécie son travail de traducteur.
Bref ce sont les Utopiales.
Arrive Lucie Chenu qui nous présente Caroline l'une des auteurs de l'anthologie vampire... Et avec laquelle mon épouse et moi-même allons jouer à "tout le monde est John", un jdr très sympa.
D'ailleurs, je vous file le lien...

Puis nous retournons vers le bar... Je suis un peu tenté de demander si les canettes de coca et cie sont recyclées car nous voyons des sacs transparents remplis de canettes, de gobelets en plastique .... et mon côté écolo me titille...
Vive le développement durable !!!!!!!!!
J'ai eu le plaisir de croiser Aurélia, ma future éditrice qui, postée près du stand presence d'esprit présente les ouvrages de Mille Saisons. Elle se trouve à côté du magazine Black Mamba, un peu à l'écart malheureusement pour eux.
J'ai bavardé quelques minutes avec Ugo Bellagamba.

18 h, 19h, 19H30
Proclamation des prix... C'est la première fois que j'y assiste. Roland Wagner et JM Ligny chauffent la salle.
Jeanne Debats reçoit le Verlanger.
Arrive le GPI, (le grand prix de l'imaginaire...) beaucoup de catégories, des pronostics déjoués... Jeanne Debat le reçoit pour sa première oeuvre. Ca c'est de la mise sous pression :-)) Non je rigole.
Dommage que ce prix ne soit pas mieux connu du public au sens large...


Le soir, nous filons manger en dehors des utopiales, dans un restaurant très sympa.
Mon dieu, les Utopiales seront marquées par ces restaus sympas... Gare au budget !
Puis nous enchaînons avec une soirée Bras / Coudes / genoux. C'est à dire la lecture d'oeuvres honteusement mal traduites, véritable régal pour les oreilles et l'esprit...


Samedi.
Le matin, il n'y a rien à faire car le festival ouvre à 12h 30
Bref nous flanons sous la pluie dans le vieux Nantes en quête d'un cadeau pour le petit. Jour férié, mais comme partout, tous les magasins ou presque sont ouverts.
Cela nous arrange, cela nous invite aussi à méditer sur notre époque.
Nous terminons au restaurant San Marco où nous dégustons d'excellents plats... Un trio de fruits de mer et pâtes miam !!!

Puis retour aux Utopiales, errance entre la librairie, le bar, l'espace jeu...
Une rencontre privée pour un projet dont je vous reparlerai quand les choses se clarifieront.
Arrive Antoine, l'homme aux robots que j'ai honteusement exilé sur une affreuse planète dans l'une de nos nouvelles coécrites. Je suis ravi de le revoir.
Nous parlons de certains projets tels des conspirateurs.


Lucie, notre chef à tous, nous annonce alors qu'une rencontre avec les auteurs de l'éditeur Glyphe peut être organisée. Pas sur la table des dédicaces, mais on n'est pas à ça près !
Nous arrivons donc à l'espace SNCF, un peu à l'écart. Une horde d'auteurs, mais le public ne nous remarque pas vraiment. Roland Wagner prend les devants en venant lire un extrait de son roman. Lorsqu'il est parti, nous improvisons une lecture d'extraits d'anthologie de Glyphe et de Terre de Brume. D'abord Lionel Davoust...
Le théâtre aidant, l'effet d'émulation aidant, je lis du Sire Cédric.
Je me demande comment j'étais...



the night

Puis le soir arrive.
Il est marrant de voir les fans de Robin Hobb qui débarquent avec des tas de bouquins quand des auteurs se tournent les pouces en dédicace... Le talent, la mise en avant !!! Bref...
Pour ma part je me limite au Jeanne Debats, curiosité. A un Black Mamba pour faire dédicacer la nouvelle de mon Kanux dont j'ai oublié les livres à la maison. J'en profite pour faire signer celle de Thomas Day.

Nous finissons la soirée avec Antoine à papoter de projets et....
je pars me coucher vanné...

Dimanche.
Le départ, le train, le métro, de la lecture, le black mamba (Nantes : Paris), le Sturgeon, retour dans nos pénates... C'est tout de même cool de retrouver son petit bonhomme, ses chats et son cochon d'Inde.

Bilan : des jours bien remplis, des regrets : ne pas avoir assisté à certaines conférences. Ne pas avoir planifié ce que je devais faire...
Un coût ? oui financier mais nous l'avions anticipé en prévoyant ces dépenses à l'avance...

Thursday, October 30, 2008

Un truc dans lequel je crois...

Oui c'est la crise, oui les temps sont plus que jamais durs et on espère que nos voisins, nos amis, les membres de notre famille ne perdront pas leur boulot du jour au lendemain par un impitoyable effet de domino...
On se pose des questions sur notre propre devenir. Aurons nous une retraite ? Ou serons nous condamnés à bosser 7 jours sur 7 pour finir nos mois ?
Comment vivrons-nous dans cette société qui se bâtit au jour le jour, par un ensemble de décisions et d'individualismes ?


On se demande comment on en est arrivé là : la crise du pétrole ?
Il a tout de même bien baissé depuis l'été, depuis l'époque des grands déplacements.

Les subprimes ?
Pendant que certains s'en mettaient plein les poches, la machine se grippait...
Ont-ils les poches vides nos enrichis pour qu'on ne les fasse pas payer à leur tour ?

Que penseront nos descendants de tout cela ? De cette chienlie ?

Personnellement, j'y pense chaque jour et je me sens mal. Vraiment.

Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?
Quand mon gamin me regarde, j'ai honte. Honte de n'avoir rien fait ou si peu jusqu'ici.

J'ai donc décidé d'agir en créant une association pour le développement durable. Je ne sais pas ce que cela va donner au final, mais l'idée est avant tout de montrer que l'écologie est un ensemble de prises de responsabilité, de refus de l'horreur induite par notre comportement de prédateur... Que nous pouvons évoluer !
Enfin et surtout, j'espère parvenir à démontrer que l'écologie n'est pas un luxe, mais une nécessité. Le luxe, c'est ce dont on peut se passer. La terre, c'est notre vie, et celle de nos enfants. Alors dire on ne peut rien faire, il faut continuer de saloper notre lieu de vie pour que tout le monde puisse espérer survivre, ce qui est un mensonge, ras le bol.
Je vous en reparle bientôt.
Fight !

Saturday, August 30, 2008

Se ressourcer


Aujourd'hui, je ne vous parle pas "projets, écriture, lecture", juste d'une petite visite que j'ai faite durant les vacances.
Donc si la séance nostalgie ne vous intéresse pas, passez votre chemin.
Comme vous l'avez lu dans ma biblio, j'ai un peu voyagé et j'ai vécu pendant une dizaine d'années dans l'Avesnois (entre Maubeuge et Valenciennes, près de la petite ville gallo-romaine de Bavay)
Partir de cet endroit fut une déchirure, parce que j'y laissais mes amis, une maison plutôt sympa et un village où je me plaisais beaucoup : Bellignies.
Pendant 12 ans environ, je me suis dit que j'y retournerai et dernièrement, j'ai eu l'occasion d'y remettre les pieds.
Un vrai bonheur. Beaucoup de souvenirs me sont revenus en mémoire, ceux du bus que l'on attendait sur la place, du petit chemin où j'allais me promener le long de la rivière, de mes joggings dans la campagne...
Beaucoup de changements dans ce petit coin fort sympathique, beaucoup de maisons qui se construisent...
Bref, ce fut une promenade qui m'a requinqué
Et vous savez quoi, en allant là-bas, une idée de nouvelle complètement démente m'est venue en tête...
Bonne rentrée à toutes et tous.
Jess

Friday, August 15, 2008

(Lecture) le secret de Crickley Hall de James Herbert

James Herbert est un auteur que j'apprécie énormément. Il est l'un de ceux qui m'ont amené à la littérature de Terreur et je l'en remercie.
Sa trilogie des Rats, 48, Dis moi qui tu hantes comptent à mon sens parmi ses meilleurs romans, à l'inverse de Fluke, histoire sympathique mais sans plus d'un homme mourant et renaissant dans le corps d'un chien.
Herbert a été adapté au cinéma (Fluke / Le Survivant).

En découvrant que les éditions Bragelonne publiaient l'un de ses nouveaux ouvrages ' LE SECRET DE CRICKLEY HALL" dans la collection l'ombre dont il faudra que je vous reparle incessamment sous peu, je fus pris d'une envie frénétique d'acquérir le pavé, mais le prix de 25 euros m'amena d'abord à battre en retraite.
Après avoir tergiversé et avoir renoncé à d'autres bouquins qui me titillaient, je succombai à la tentation : bien m'en prit !!!!



L'histoire

Marqué par la disparition d'un enfant, un couple et ses deux filles s'installent dans une maison lugubre. Très vite, ils sont confrontés à des phénomènes paranormaux, bruits, attaques... Le manoir a été autrefois le théâtre d'une tragédie, mais derrière la vérité officielle se cache peut-être une vérité plus sinistre encore.

Ingrédients du succès
Tout d'abord, ce roman m'a marqué par l'empathie qu'il génère.
En effet, les Caleigh sont des gens ordinaires. Un couple avec trois enfants tout ce qu'il y a de commun, si ce n'était cette tragédie qui l'a frappé un an auparavant : la disparition du petit garçon de la famille dans des circonstances mystérieuses.
L'arrivée à Crickley Hall doit coïncider avec un nouveau départ.
Bizarrement, je n'ai eu aucun mal à m'identifier aux personnages, à suivre leurs pérégrinations et cet accablement, ces non-dits qui trahissent la douleur d'une famille. Cette volonté de s'accrocher à sa façon...

des faits mystérieux

En lisant le secret de Crickley Hall, on ne peut s'empêcher de penser à d'autres livres de maison hantée, notamment à Shining de Stephen King, mais là où King introduisait des pouvoirs mystérieux dès le départ, Herbert se contente de disséminer des éléments inquiétants sans nous montrer de direction précise.
La famille subit les événements plus qu'elle ne les comprend et nous avec elle...
Mais cette dissémination est parfaitement bien orchestrée, on en vient à se demander ce qui frappera les Caleigh. Tandis que le chien de la famille prend peur, on se pose la question de savoir ce qui se cache dans la maison...

Personnellement, j'ai été happé par ce livre et je l'ai lu avec une tension accrue.



Des révélations
comme dans les Rats ou dans d'autres de ses ouvrages, les révélations de James Herbert montrent une certaine défiance à l'égard des autorités et curieusement cette défiance se retrouve dans la réalité (exemple avec l'affaire de l'orphelinat de Jersey)

et à côté de ces révélations, des moments chocs dans le livre, des scènes de pure horreur émergent et vous glacent le sang notamment vers la fin.


et stylistiquement ?
James Herbert utilise un style efficace et une structure assez simple, de chapitres assez courts où l'on trouve de véritable moments de terreur.
A l'inverse de King qui utilisait le potentiel de son hôtel dans Shining, Herbert lui choisit de nous faire partager le quotidien d'une famille anglo-américaine dans un village assez fermé. Un père qui vit par le boulot, refusse l'évidence, une gamine confrontée à une nouvelle vie, une mère au bord de la déprime qui a besoind e croire à autre chose...
On louera l'habileté de l'auteur à échapper aux clichés des révélations par les gens du coin et un certain jeu là-dessus, mais on lui reprochera peut-être le recours à la médium.

EN CONCLUSION

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu HERBERT mais ce roman est vraiment à la hauteur des espérances et valait son prix.
UN TRES BON MOMENT DE LECTURE.
4 ETOILES.

Friday, August 01, 2008

Des projets

si vous vous êtes promenés sur la page échos du site, vous avez pu voir que quelques nouvelles sont prévues... Mais ma grosse envie, c'est vraiment de terminer le roman, et de bâtir en paralèle un recueil en tirant les leçons de Dérobade !!!!

Tout se perd...

Décidément, les temps changent. La preuve : ce midi, je mange dans une célèbre chaîne de fast food où je commande un hamburger...
C'est en croquant dedans que je réalise que le ketchup et ma sacro sainte rondelle de cornichon ont disparu !!!
Les temps sont durs...

Saturday, July 19, 2008

(Lecture) La Théorie Gaïa de M Chattam


En guise de résumé

Une enquête de la commission européenne sur une caisse noire finançant des travaux scientifiques occultes, trois scientifiques de la même famille invités à éclaircir ces faits, voilà le début du dernier thriller de Maxime Chattam (L'Ame du Mal, in Tenebris, Maléfices, Le Sang du Temps, Predateurs...)
Maxime Chattam, le thriller à l'américaine made in France
Maxime Chattam est un jeune auteur qui m'a ébloui avec sa trilogie du Mal, mettant en scène un enquêteur (J.Brolin) confronté à divers serial killers. Sa force est avant tout cette capacité à faire monter la tension par l'efficacité de son écriture et des rebondissements bien venus. Chapitres courts, percutants, motivations des personnages incitent à tourner les pages à vitesse grand V et à dévorer ses oeuvres.
J'avais ensuite déchanté en lisant le Sang du Temps, un thriller se déroulant au Mont Saint Michel car j'avais trouvé que le terrain se prêtait mal à la mise en place d'un huis clos... Puis j'avais apprécié les Arcanes du Chaos, même si la reprise de la théorie du complot me semblait un peu facile, tous les élements ou rpesque résultant de faits énumérés sur Internet.

et la Théorie Gaïa ?
Après un premier chapitre un peu poussif à mon sens, la scène en famille ne m'a guère convaincu, on se retrouve vite plongé dans un mélange d'enquête et de huis clos beaucoup plus prenant, avec d'un côté les deux héros masculins (Peter et Benjamin) coincés au Pic du Midi en compagnie d'astronomes et de "scientifiques" d'une organisation mystérieuse et à l'autre bout du monde, Emma la femme de Peter confrontée à une île de Polynésie déserte (tout au moins en apparence).
Peu à peu, au fil de rebondissements très bien amenés, nos trois héros vont aller de découverte en découverte et appréhender la théorie Gaïa dont je ne vous livrerai pas un mot...
Placée dans un futur proche, l'intrigue recourt aux éléments perturbateurs comme la multiplication des catastrophes climatiques, la montée de la violence dans nos sociétés, comme autant de repères qui s'effondrent. Maxime Chattam agence l'ensemble, navigue parfois à la lisière du fantastique, mais ne cède pas à la facilité.
Ce qui constitue la force de ce roman, c'est également l'empathie à l'égard des héros. Emma sur son île est une femme en danger, Peter et Benjamin doivent chercher des alliés sans savoir sur qui compter.On est très proche du "trust no one" des X files. Bref des meilleurs épisodes de cette série mythique !

Et à côté de cette intrigue, à des endroits clefs, l'auteur nous livre des documents qui viennent accroître l'efficacité de son action, un extrait de blog par exemple.
Là, on ressent la technique efficace de l'écrivain.

La théorie Gaïa conclut la trilogie initiée avec les arcanes du chaos, et Predateurs (que je n'ai pas lu); elle marque surtout une évolution dans l'écriture de Maxime Chattam, une plus grande efficacité car derrière le livre se trouvent quelques messages (écologique, sociétaux) et le retour de l'auteur à un très très haut niveau, peut-être supérieur à la trilogie du mal.


A mon sens, ce roman mérite amplement ses 4 * !

Wednesday, July 09, 2008

Ce cher commerce...




Décidément, tout se perd.
Après Noël, le 8 mai, certains de nos magasins jugent vital (et profitable) de travailler ce lundi 14 juillet... Ouvert de 8h 30 à 20 h.
A quand l'ouverture 24 h sur 24, 7 jours sur 7 ?
Est-ce que Monsieur X titulaire d'un budget Y dépensera davantage parce que son hypermarché est davantage ouvert, that is the question ?
Il serait peut-être temps de savoir s'arrêter à temps et de rendre un peu de vie familiale. Bon, en tout cas, lundi, je ne fais pas les courses...

Tuesday, July 08, 2008

L'abus d'effets spéciaux tue le scénario...

13 fantômes est un film pas vraiment récent... L'histoire est simple, un homme hérite d'une maison où sont enfermés des spectres. Commence pour lui et sa famille une nuit d'enfer...
A l'inverse de la série Cold Case qui exploite le non dit, le scénario de 13 fantômes s'appuie sur une débauche d'effets spéciaux, à commencer par des maquillages si outranciers qu'ils ont plutôt tendance à susciter la consternation que l'horreur. Les fantômes paraissent, pour certains, échappés d'une séance de piercing qui aurait mal tourné ou alors d'un passage dans un magasin de bricolage ? Vient ensuite le décor de la maison montré sous toutes les coutures afin de démontrer son caractère extraordinaire.
A trop montrer justement, le réalisateur et les scénaristes ne suscitent qu'une indifférence totale. Pas question d'avoir peur, de sursauter puisque tout est présenté à l'écran...

Bref un raté qui aurait pu être compensé si le film avait bénéficié d'un budget moindre, lequel aurait obligé ses auteurs à faire d'ingéniosité...


Cold Case (saison 4)


Exemple type de la série efficace, Cold Case se distingue par l'efficacité de ses scénarios.


Une accroche courte et percutante, une enquête qui rebondit de protagoniste en protagoniste en resituant l'affaire dans son époque sans trop s'appesantir (ce dimanche, épisode touchant sur la guerre en Irak), c'est ce que l'on appelle un juste équilibre. En arrière plan une musique contemporaine des faits.

Bref les trois épisodes diffusés ce dimanche 6 juillet sur France 2 étaient tout bonnement excellents., notamment le troisième qui ouvre normalement la saison, mais dont la violence a contraint à une programmation après 22h.


Bonne programmation de France 2 et très bonne capacité scénaristique.




Thursday, July 03, 2008

(lecture) Royaume Désuni par James Lovegrove



Les bords de la Tamise dans les ténèbres sur fond de drapeau Union Jack et au premier plan des barbelés... Une couverture efficace à mon sens qui ne manque pas d'attirer l'attention comme le titre "Royaume Désuni".
Ajoutez à cela une quatrième de couverture intrigante et vous vous retrouvez à feuilleter le dernier roman de James Lovegrove traduit par les editions Bragelonne. (on notera tout de même que la version originale date de 2003!! )

En guise de résumé

Après certains événements socio-économiques, la Grande-Bretagne a été écartée du concert des nations qui comptent. Bombardée, divisée, elle tente de survivre ou plus exactement chacune de ses villes tente de s'adapter à cette nouvelle donne...
C'est à Downbourne que vit l'instituteur Fen Morris. Cohabitant avec sa femme Moira il poursuit son métier faute d'autre activité...Et puis un jour Moira est enlevée par un gang venu de Londres...
Contre toute attente, Fen part rechercher son épouse. Débute alors pour lui un long périple jusqu'à la capitale.

Une histoire prenante

D'emblée, on est happés par le roman de Lovegrove qui nous dépeint des personnages, communs, bourrés de faiblesse et que l'on aurait envie de secouer tant ils nous paraissent le contraire des héros. Fen Morris incarne l'archétype de l'homme moyen qui se débat dans la survie. Malheureux en ménage, lâche, il s'accommode de cette existence engluée et tente de préserver els apparences.
Puis intervient l'élément déclencheur : l'enlèvement des femmes de Downbourne.
Tandis que ses concitoyens acceptent cette épreuve avec fatalité (il était évident que les nouveaux barbares allaient attaquer Downbourne, la petite ville tranquille), Fen décide de partir à la recherche de cette épouse avec laquelle il n'avait plus grand chose en commun... Ce sera l'occasion pour lui d'évoluer, mentalement parlant.
Outre Fen, on retrouve d'autres personnages dont l'existence a tellement été bouleversée qu'ils n'ont pas su s'adapter et continuent de vivre comme si rien ne s'était passé. Et par cette galerie, Lovegrove parvient à dispenser l'empathie nécessaire.

Mais la grande force de ce roman est surtout de nous prendre à contre-pied.
Lovegrove joue avec les clichés pour mieux les détourner.
Fen va ainsi connaître de nombreux périples, découvrir qu'il faut toujours se méfier de ses concitoyens. Croyant être sauvé, il tombe de Charybde en Scylla et se remet en cause, s'adapte...
Par ses rencontres, Fen va nous confronter à nos propres certitudes.
Tout ce qui a de la valeur dans un monde policé perd de son attrait lorsque la civilisation s'est écroulée ou survit. Parfois l'auteur se montre satirique notamment avec les milieux littéraires et leurs fans, puis il s'attaque aux communautés qui ne résistent pas à la disparition de leur chef... Et d'un bout à l'autre, Lovegrove nous promène au gré des désenchantements de Fen ou de ses illusions.

Enfin l'auteur parvient à instiller une note d'humour britannique. Des piques contre les Français ou les Anglais, allez donc savoir ! des passages marrants lorsque Fen cherche à fuir une admiratrice empressée (le fameux carpe diem, mort aux poissons !) par exemple...

Et par dessus tout, le souffle de la narration. Alternant les points de vue entre le narrateur omniscient et Moira l'épouse de Fen, Lovegrove nous confronte à leurs visions du monde.
Des visions souvent contradictoires...

et pour les auteurs ?

des chapitres courts, des alternances de point de vue, une intrigue qui parvient à éviter le linéaire...



Mon seul regret est de n'avoir pas vu de plus amples développements sur le Pari Malchanceux, à l'origine de toute l'histoire...



Bref un bon 3,5/4 pour ce roman diantrement bien fichu !

Jess

Saturday, June 21, 2008

Quelques clics (20 secondes)


Peut-on changer le monde par des actes simples ?

Voici une initiative simple : les clics solidaires.
Donner à manger à ceux qui ont faim, lutter contre le cancer du sein, offrir des vacances à des handicapés ou des enfants défavorisés..., il semble que ces liens soient utiles. Enfin les associations concernées le mentionnent comme tel !



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A nous de jouer

Directeur littéraire chez Horrifique (fanzine)


Cette semaine, j'ai reçu le dernier Horrifique de la série zombies, thème que j'ai initié, il y a plus d'un an.
Pour rappel, Horrifique est un fanzine canadien publié par André Lejeune. J'y contribue depuis 2000, soit par l'envoi de textes, soit, ces derniers temps, en jouant les directeurs littéraires, un vaste titre pour désigner celui qui sélectionne les textes.
Bizarrement, on serait en droit de penser que directeur littéraire d'un fanzine n'est pas grand chose. J'en conviens quelque part, moi qui ai codirigé l'emblemes la route.
Avec un zine, on ne touche pas un vaste public, on ne rémunère pas les auteurs, mais on les rencontre dans toute leur sensibilité. Et ces années passées à sélectionner m'ont permis de me frotter à plusieurs genres de personnes.

Histoire de me faire comprendre, je vais vous expliquer ma méthode de travail.
1) Tout d'abord, ne pas lire en entier le mail d'accompagnement du texte. (Pas question que l'on me raconte l'histoire, les ressorts de l'intrigue, ses soucis personnels. Cela arrive !)
2) Ensuite, faire abstraction de l'expéditeur et juger le texte en lui-même.
3) Lire dans les meilleures conditions possibles et essayer de le faire rapidement pour que l'auteur refusé puisse l'envoyer ailleurs.

La troisième condition est la plus difficile à respecter !

une fois ces règles posées, ne pas s'arrêter sur les fautes d'orthographe et batailler pour lire l'intégralité. Là encore il s'agit d'un voeu pieux. En effet, un texte bourré de fautes ne vous invite pas à aller au-delà de vos forces.
Parfois je tiquais sur une formule et je continuais. Tout en me disant telle page, telle chose à revoir.

Vient ensuite la fin du texte et la décision difficile à prendre.

OUI OU NON ????

sur quels critères se fonder ?

personnellement, je marchais à l'envie, parce qu'Horrifique est preneur de textes.

Est-ce que ce texte m'a touché ? Si oui comment ?
Est-ce qu'il est original ? Par ex. il est difficile d'écrire une histoire de vampires...
Est-ce qu'il est publiable ?

Le critère du style forçait souvent la décision, après le filtre du retravail.
un texte intéressant mais nécessitant beaucoup de retravail était écarté avec envoi à l'auteur d'une page accompagnée de corrections.
Parce qu'on ne peut pas aller au-delà et aussi parce qu'on ne détient pas la science infuse.

l'envoi d'une lettre de refus est difficile.
UN mail de refus va faire mal à l'auteur qui s'est investi dans son texte. Vous le savez, vous le relisez plusieurs fois.
Parfois, vous recevez par retour de mail un message vous disant d'apprendre à lire;.. Que vous n'avez rien compris, j'en passe et des meilleurs.
Et dans ces cas là, vous réalisez le pourquoi des lettres types, cette distanciation nécessaire.

A l'inverse, vous recevez parfois des mails de remerciements parce que vous avez expliqué en quelques mots à un apprenti auteur ce qui ne vous a pas plu.
EXEMPLE
"Merci beaucoup pour ces remarques, j'attends depuis
> longtemps des critiques
> pour progresser. Les votres sont plus que positives!
> Je retiens la leçon.
> Sincèrement MERCI"

Là, vous vous dites que vous avez bien bossé.

Horrifique me prenait un peu de temps, il m'a permis de publier quelques auteurs débutants, des gens talentueux aussi.
Ok, on n'a pas révolutionné le monde.
Maintenant, je tourne la page sans regrets. Tant que j'en étais dir litt. (ouh le titre !!!), je me suis obligé à ne rien y soumettre.

Jess

Wednesday, June 11, 2008

(lecture) : Joe Hill, le Costume du Mort


Roman de fantastique paru chez JC Lattes, le Costume du Mort de Joe Hill a d'abord attiré mon attention par sa couverture assez strange, je l'avoue. Assez strange et réussie, enfin à mon sens ! Les éléments disséminés, le gaufré du titre sotn un délice au toucher.

Puis en le feuilletant, le titre anglais "Heart Shaped Box" m'a immédiatement rappelé qu'il avait obtenu le Bram Stoker award, prix américain qui récompense les meilleurs ouvrages (romans, nouvelles, mags...) dans mon genre de prédilection : le fantastique. Je me suis aussi souvenu que Joe Hill n'est pas n'importe qui, il s'agit du fils de Stephen King. Ceci explique donc en partie qu'un gros éditeur ait décidé de publier un roman de ce genre !
Bref, je me suis empressé de me le faire offrir...



un bref résumé

Jude est un chanteur de rock cinquantenaire, collectionneur d'objets bizarres et de conquêtes féminines... Un jour, il reçoit un mail l'invitant à acheter le costume d'un mort, lequel est livré avec le fantôme. Il saute sur l'occase et se retrouve effectivement avec un spectre à la maison. Mais pas n'importe quel spectre, il le comprend trop tard...

Sur le fond

L'histoire vous happe instantanément, les personnages étant posés en quelques pages avec leurs fêlures et une partie de leur passé. Peu à peu, le cauchemar de Jude devient prégnant et le fantôme une menace omniprésente qui vous guette. Car effectivement, vous ressentez de l'empathie pour ce chanteur, cette star qui ne vit que pour elle... Au fil des pages, des explications interviennent qui expliquent la personnalité de Coyne, son passé difficile.
Le début est vraiment très bon, sans temps mort...
Même si j'avoue avoir été un peu déçu sur l'identité du fantôme, j'ai tout de même marché, et j'ai réellement frissonné dans certains passages (pour ceux qui l'ont déjà lu, le coup de fil du secrétaire de Jude par exemple). J'ai également apprécié l'utilisation de certaines croyances médiévales qui aident le héros au moment voulu.

Hélas le roman retombe un peu lors de la fuite de Jude et de sa copine du moment. Les révélations sur les motivations du fantôme, sa vengeance, manquent un peu de cohérence et les dernières pages ne sont pas à la hauteur du reste selon moi. On s'attend à un final en apothéose, on reste en dessous de certains romans fantastiques qui vous prennent à la gorge, vous étouffent.

Sur la forme

Chapitres plutôt courts, cliffhanger, écriture nerveuse, style simple : ce roman éprouve les bonnes vieilles recettes des auteurs américains. Bref il a été écrit pour être dévoré. On reprochera juste à la traduction une coquille récurrente, "hypnoptiser" au lieu de "hypnotiser"...

Et pour les auteurs ?

A la lecture de cet ouvrage, j'avouE avoir encore appris sur la création du personnage. Ne pas donner trop d'infos, être lapidaire. sans jamais être pesant...

EN CONCLUSION

3 étoiles sur 4.

Jess Kaan.

Thursday, May 29, 2008

(documentaire) We feed the world




Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?



Plus les jours passent, plus la question me taraude...



Sommes-nous l'espèce de l'incurie, une sorte de virus condamné à la fuite en avant et à la destruction programmée ? Et nos gosses dans tout ça ?

Peut-on oser les regarder en face et leur sourire comme si de rien n'était ????


Dans "we feed the world", l'enquête nous entraîne aux quatre coins du monde, montrant qu'il y a quelque chose qui cloche dans le domaine de l'alimentaire.

Pendant que le soja qui nourrira nos élevages pousse en Amazonie, les petits paysans de là-bas
Crèvent de faim, fatalistes. Le pouvoir ne leur appartient pas vraiment. Subventionné par des organismes internationaux, on construit de grosses routes à travers une forêt martyrisée pour que cet or vert rejoigne plus vite encore les ports... Alors qu'en Europe, on brûle du mais pour produire de l'électricité ...

En Europe toujours des tonnes de pain sont gaspillés chaque jour, des petits paysans roumains cultivent leurs semences alors que les subventions gouvernementales voudraient les amener vers des hybrides, synonymes de dépendance. Les

pauvres sont des ruraux en Afrique, car leur production est plus chère que celle importée (pour combien de temps encore ???)

Ces visions hétéroclites ne laissent pas indifférents, bien sûr. Mais le consommateur européen, même informé n'est-il pas déjà soumis aux lois du marché ? Condamné à acheter ce qu'on lui propose avec un pouvoir d'achat de plus en plus limité ??? Ou alors, il s'avère nécessaire de trouver une nouvelle voie...

L'interview de Jean Ziegler invite à quelques gestes de "résistance"faciles...
Food power, guerre économique, nous arrivons à la croisée des chemins
Un documentaire intéressant, à voir, mais en allemand... sous-titré la plupart du temps !

FEED THE WORLD

Jess Kaan.

Sunday, May 25, 2008

(lecture) Nouvel art de la Guerre


Dans cet ouvrage, G Challiand nous expose l'évolution de la conception de la guerre. Depuis les guerres massives (napoléoniennes, 1914, 1945) jusqu'aux guerres irrégulières actuelles (ie armée régulière contre guérillas) en passant par les guerres coloniales, l'auteur nous montre l'évolution de ce phénomène aussi ancien que l'humanité et ses implications pour les sociétés belligérantes, à commencer pour les sociétés occidentales qui ont évolué.
L'ensemble se lit très bien, le style étant d'une grande fluidité et l'auteur étayant ses propos d'exemples concrets.
J'ai juste regretté que la dernière partie consacrée aux guerres actuelles (Afghanistan, Irak) ne soit pas davantage développée.
Jess Kaan.

Le commander ? art de la guerre

Tuesday, April 08, 2008

Après salon...



Fin mars se déroulait le salon du Polar de Lens (62) où j'étais invité.

A mon sens, tout salon (bien organisé) est important car il permet à l'auteur de rencontrer son public, voire d'accroitre son public ou tout simplement de discuter avec des gens a priori intéressés par ce qu'il écrit. C'est avant tout une rencontre, plus sympathique que la séance de dédicace...


Arrivé samedi après midi, je découvre mes gentils voisins dont Pascal qui m'expliquera les subtilités de la boule Lyonnaise. Auparavant, j'ai dû batailler pour me garer car c'est le samedi de la finale LENS / PSG. Des dizaines de bus convergent vers le stade de France... Impressionnant !

Je suis d'abord frappé par le peu de monde qui gravite dans les allées, puis une première vague de public me permet de rencontrer des personnes ayant déjà acheté DEROBADE et heureuses de me retrouver...

C'est un plaisir d'échanger quelques mots car le salon, c'est aussi cela. Bavarder, discuter, revoir des gens que l'on croise une fois de temps à autre... Pas question de rester derrière sa table en lisant ou de pianoter sur le clavier de l'ordi l'histoire qui vous taraude, vous êtes là, vous devez faire honneur aux organisateurs. Enfin, c'est ma conception.

Lorsque vous n'êtes pas connus, il faut en plus aller vers les gens, essayer de leur présenter votre roman.

Bien sûr, quelquefois vous restez seuls pendant que les stars trustent le public. C'est un vrai plaisir de voir F Thilliez dédicacer autant, je l'assure. C'est génial que deux romans lui aient permis de réussir de la sorte et ce, sans prendre la grosse tête !!! Evidemment, faute de public, il est toujours possible de se rabattre sur le bar. N'étant pas buveur ou plutôt occasionnel, je me recharge en coca cola et cigarettes russes, puis je reviens à l'assaut...


Une journée sympa.


Le dimanche, Lens a perdu, on a perdu une heure et on s'est pris une salXXXX de banderole dans la face, le démarrage est beaucoup plus difficile.

Peu de monde le matin. Je lis donc la voix du nord.


L'après midi, le salon connaît une certaine affluence et c'est l'horreur quand vous ne parvenez pas à enthousiasmer les gens. Il est vrai que la conjoncture économique ne vous aide pas non plus... Un petit coup de spleen plus tard, vous croisez des lecteurs intéressés et vous vous dites que même si le salon est crevant, il vaut la peine d'être fait.

Et parce qu'il y a toujours des paparazzis ...



Wednesday, March 19, 2008

Bientôt le Printemps...

Dans 3 jours le printemps et ... juste une sensation étrange, ne plus avancer.
Beaucoup de réponses en attente, des récritures qui s'avèrent longues pour de l'incertain.

Bientôt le salon du Polar à Lens... ce sera sans doute le dernier avant quelque temps.

De quoi ai-je envie ?
Terminer mon méga roman, placer quelques textes et pourquoi pas penser à un nouveau recueil !!!!

Bref autant de rêves soumis à la conjoncture pas glop....

allez, on va aller jardiner, ce sera aussi bien.

Jess

Friday, January 04, 2008

Une nouvelle année...

Nous l'attendions et elle est arrivée à l'heure dite.
Dehors des pétards ont claqué, bien moins que l'année passée.
Il faut dire que dans la plupart des foyers on compte chaque denier désormais...
Ainsi va le temps d'eurognerie...
et de l'incertitude érigée en folie.
Le petit dernier s'est réveillé en sursaut et s'est mis à pleurer.
Nous l'avons consolé.
A peine avait-elle franchi notre porte qu'elle entraînait dans son sillage
d'inquiétantes images.
Bruits de botte, voix haineuses de tribun.
Ainsi donc elle ne différait guère de celle qui l'avait précédée.
L'avoir tant attendue était-il vain ?! ?
Cette paupérisation que nous observions allait-elle continuer sans relâche ?
et cet environnement malade allait-il survivre à notre incurie ?
Nous ne l'avons pas mise à la porte
car derrière elle se tenait la silhouette de l'Espoir, celui qui nous aide à rester debout dans l'adversité.
2008 est entrée avec son cortège de folie.
Espoir l'a suivi.
Réchauffons-le pour qu'il reste près de nous à jamais
en ces temps troublés.
A toutes et tous, je vous souhaite une excellente année 2008.
Jess.