Tuesday, October 27, 2009

La vague de Todd Strasser

résumons : Dans un lycée des Etats Unis, pendant les années 70, un prof d'histoire, désireux de faire réfléchir ses élèves sur l'arrivée et le maintien au pouvoir des nazis en Allemagne, tente une expérience, la mise en place d'un mouvement fascisant. Très vite, il se retrouve dépassé par son projet...



Ce qu'il y a d'extraordinaire lorsqu'on ouvre la Vague, c'est de se dire que si le livre est décevant, il sera vite lu. En effet, la taille des caractères confine au remplissage de pages et on se retrouve à lire 80 pages en un rien de temps. A l'inverse d'un Milady petit format chez Bragelonne, où l'éditeur se débrouille pour que l'ouvrage ne coûte pas plus que 7 euros et où vous en avez vraiment pour votre argent en tassé, Pocket joue la carte du petit roman. Ne soyons pas dupe, la Vague est plutôt une novella;

Passons et parlons du contenu,
L'an dernier, je ne suis pas allé voir le film et je me suis donc jeté sur le bouquin.
Premièrement, les personnages sont très stéréotypés, la brillante intello qui dirige le journal, le footballeur, le prof idéaliste, le vilain petit canard de la classe et on n'aurait pas regretté quelques développements supplémentaires.
Quant à l'intrigue résumée ci dessus, elle ne m'a pas entièrement convaincu, cette façon qu'ont les élèves d'adhérer en si peu de temps au mouvement, est peu réaliste. Peu crédible. On aurait voulu voir les rouages mieux amenés... Après tout, il s'agit soi disant d'un fait authentique...
On ne montre d'abord que ceux qui adhérent, les autres, les victimes sont évoquées en quelques lignes comme un fait divers dans le journal. Et justement, on aurait peut-être voulu voir davantage le climat de terreur qui s'installe. Le choix de l'héroïne me paraît peu judicieux, car elle reste quand même la petite amie d'un des membres du groupe...
La Vague se borne au début à répéter des slogans, puis elle dérive peu à peu vers une sorte de totalitarisme qui inquiète les autorités du lycée, les parents et pousse notre brave prof à tenter le choc sur ses élèves...
EVidemment, cela fonctionne, ils ont vu l'image de Hitler et sont convaincus alleluia, chacun repart comme autrefois. Les brillants de leur côté avec les autres qui leur ont pardonné un certain élitisme... LE vilain petit canard qui avait adhéré à la Vague se retrouve avec cette réflexion brillante du prof "tu sais robert tu devrais porter plus souvent des costumes, ça te va bien..."
Mon dieu, tout ça pour ça !!! et dire que dixit Philippe Vallet critique chez France info ce livre est devenu un manuel d'histoire en Allemagne...


Bref vous l'aurez compris, je suis assez mitigé devant ce roman. Peut-être parce qu'il aurait gagné à être étoffé, à varier les points de vue.
Une petite lecture en somme.

Monday, October 26, 2009

Ce qu'en dit Henri...


L'autre jour, je tombe sur une critique de Dérobade par Henri Bademoude http://delices-daubes.over-blog.com/, qui régala la yozone de ses délices et daubes.
Pour le cerner, disons que Bademoude n'a pas l'air de trop graviter dans le microcosme de l'imaginaire français et qu'il nage parfois à contre-courant, question goût. Bref, il offre une autre vision dans un paysage éditorial et critique parfois trop consensuel. Je ne dis pas qu'il a raison sur tout, mais au moins il donne son avis, voilà ce qui me plaît chez lui.
La critique est plutôt sympa dans l'ensemble. Précisons que même pas sympa, je l'aurais lu, histoire de voir la vision qu'un lecteur peut avoir de mes écrits. Car pour moi, un critique reste un lecteur parmi les autres... Et j'apprécie de lire les retours...
Simplement à la fin, Bademoude conclue par "

Voilà, comme d’hab’ avec les recueils, il y a à boire et à manger mais dans ce cas on a surtout l’impression d’assister à la naissance d’un écrivain français de fantastique qui devrait tracer sa route si les gros cochons d’éditeurs ne le mangent pas et veulent bien s’y intéresser.

Ben c’est pas tellement le cas, hein. J’ai été voir sa page sur wiki : depuis ce bouquin en 2004, des nouvelles en France et à l’étranger, et un roman de SF chez Éons en 2007 que je tenterai à l’occasion. "

Ce sont ces derniers mots qui m'incitent à écrire ce billet aujourd'hui.
Bademoude a raison.
Depuis 2004, il ne s'est pas passé grand chose : il faut bien l'avouer. Quelques nouvelles dans des anthos, un roman, des articles...
Pas de quoi crier à la... "carrière littéraire".

"Les cochons d'éditeurs" comme il les nomme n'y sont pas pour grand chose. J'assume ma responsabilité dans cette stagnation et je ne me fais pas d'illusion : un auteur courtisé est un auteur qui attire l'attention parce qu'il vend beaucoup et écrit en conséquence.
Explications pour les apprentis auteurs et ceux qui ont aimé Derobade et d'autres de mes écrits.
D'abord non voulue, cette stagnation repose sur des mauvais calculs. Après Dérobade, j'ai écrit un paquet de textes en rafale sans toucher les anthologistes car mes nouvelles manquaient de maturité, macération, appelez cela comme vous le voulez. Je me retrouvais à boucler à la fin des appels à textes : fatale erreur !!!
Donc beaucoup d'écrits à jeter. Je pense ainsi à l'emblemes tresor que j'aurais pu accrocher à la place de certains autres. Puis, cette année, j'ai loupé le coche de grandes anthos (je pense ici à Dragon chez Calmann Levy. A celle chez La Volte pour laquelle je n'ai même pas écrit le texte)
Il faut bien l'avouer, la SF n'est pas ma tasse de thé. Je lui préfère le fantastique et c'est ainsi que j'ai pu intégrer les pages de Ténèbres.

Dans l'intervalle, j'ai aussi tenté la litt jeunesse pour 6/8 ans et j'ai manqué mon objectif car la cible était mal repérée. C'est pourquoi j'ai retravaillé ce texte encore et encore...

Néanmoins, je ne m'avoue pas encore vaincu.
Je suis dans les corrections du roman mettant en scène Eidonius, mon privé triton. Il s'agit de fantasy légère, d'humour... Ca paraitra chez Mille saisons et on fera un max de salons-dédicaces.

Puis ensuite je me consacrerai à quelques nouvelles qui me tiennent à coeur (4 dont une invitation) des textes où je vais tenter l'audace. Vous verrez en quoi...). Après très vite, je reprends le roman mettant en scène les tutellaires...
Pas question de s'apitoyer, de croire les choses toutes cuites, de se laisser plombé par les affreux, retour sur le ring...

Merci pour ton coup de pied au cul Henri Bademoude. Merci à vous qui passez sur ce blog !

En attendant les prochaines publications seront
Dégradé, dans l'anthologie les derniers jours d'Edgar Poe (Editions Glyphe)
Objet de mon Amour (les sombres romantiques) art book aux editions du riez
Hic Iacet (anthologie flammagories chez Argemmios)
Après le Nekker (anthologie changelins, editions Argemmios)

Sunday, October 04, 2009

En bref...



Je n'ai le temps de rien... Quel constat, je vous jure !

En outre, la surcommunication n'est pas mon truc... Enfin "plus" mon truc.
Au début, je voulais à toutes fins faire connaître la moindre de mes nouvelles dans le plus petit fanzine...

Naiveté des débuts et enthousiasme juvénile
Dans un monde de crocodiles...

Ecrivons, prenons notre plaisir à publier des nouvelles , des romans, et voyons ce qui se passera : tel est mon nouveau credo. Si l'on m'invite tant mieux (merci d'ailleurs aux deux dernières personnes ayant pensé à moi), sinon on n'en mourra pas...

Néanmoins, il se passe des choses dans ma "carrière" d'auteur. Tenebres 2008 est sorti avec beaucoup de retard, mais le texte l'intrigue est enfin paru et ça pour moi, ça n'a pas de valeur... Vive le fantastique !

Pour le reste ce Ténèbres contient une itv vérité (des points devraient être corrigés à l'heure actuelle ))) et en parlant d'interview, il y en a une sur le site de PHENIX

A part ça, je corrige toujours les aventures d'Eidonius et j'ai trois idées de nouvelles qui ne demandent qu'à sortir, mais un autre projet s'est intercalé entre le roman et elles... Un copie à rendre sous peu, on en reparlera au besoin...

Sinon quoi de neuf à l'horizon.???.
Un Masterton qui me tente furieusement, rituel de chair. Je l'avais manqué en collection terreur... Je me l'offrirai chez Milady, le label poche de Bragelonne.

A part ça, je finis de dévorer la trilogie Nightwatch et je me régale toujours autant. C'est donc ça le sense of wonder !
A+
Jess