Tuesday, July 29, 2014

LAISSE MOI ENTRER JOHN AJVIDE LINDQVIST

Oskar a 12 ans, il est Suédois. On est dans les années 80... Dans sa banlieue de Stockholm, il est aussi le souffre-douleur d'une bande de crétins. Un jour, Eli débarque dans la vie d'Oskar. Mais Eli n'est pas une fille comme les autres : c'est un vampire, aussi seul qu'il l'est. Que va-t-il ressortir de cette rencontre ?


Laisse-moi entrer est un roman qui m'a attiré parce que j'en avais beaucoup entendu parler, parce qu'il a été adapté. Je voulais voir ce qu'il avait d'exceptionnel comme roman de vampire et... Ouch.
J'aurais mieux fait de m'abstenir.
J'ai lu la version France Loisirs.


Après un prologue décrivant les lieux qui m'a un peu rebuté
"Ce n'était pas un site qui s'était développé de manière naturelle, non. Ici tout avait été découpé en unités dès le départ. Les gens avaient aménagé des bâtiments préexistants."


on entre dans la vie d'Oskar...
Oskar est contraint de faire le cochon par des "camarades"... Il souffre, vit seul avec sa mère. Il sait qui magouille dans le quartier et il en profite... Bref rien de bien neuf sous le soleil, sauf qu'Oskar ne suscite guère d'empathie à mon sens.
Puis arrive Eli, le / la vampire flanquée d'un homme autrefois prof et adepte des attouchements sexuels.
On croisera ensuite une flopée de personnages et on les suivra tant bien que mal dans cette banlieue, où Eli se nourrit comme elle le peut.
On ne dira pas que le rythme est trépidant, loin de là. Loin de Salem de King où on passait d'un perso à l'autre avec plaisir. Ici le rythme est saccadé, la faute à une construction bancale à mon humble avis. Des passages auraient gagné à être étoffés, d'autres à être raccourcis...
Bien sûr, il y a de très bonnes scènes mais ce qui prédomine c'est le "bon il va se passer quelque chose ?".
On a compris qu'Oskar est seul, qu'Eli est seule. On a bien des trucs pour maintenir l'intérêt du lecteur, l'identité d'Eli par exemple.
Sa faculté de contaminer...

Bon gré, mal gré, le roman se déroule jusqu'à un final assez prévisible.

Mais, ... Mais ce roman souffre du syndrome du trop plein du premier roman. Des tas d'idées, mal maîtrisées...
Pourtant la localisation change un peu...

En conclusion, je dirai que LAISSE MOI ENTRER est un énième roman de vampire qui a eu du succès, a donc connu une adaptation que je n'ai pas vu, que je n'ai pas envie de voir... Vous voilà prévenus !

Wednesday, July 02, 2014

Cellulaire de Stephen King

Stephen King est un des maîtres contemporains du fantastique.
Américain, cela va de soit, puisque les maîtres français sont encore à chercher du côté du lectorat de masse... On a des maîtres selon la critique, mais qui demeurent des génies incompris, précisons, et qui ne s'exportent pas rajoutons-le.
On pourra débattre sur le sujet pendant les vacances si vous le désirez :-)
Mais franchement, cherchez un King français et après on causera vraiment.

King nous a offert depuis les années 80 un paquet de sacrés romans adaptés en films, idem de nouvelles à vous glacer le sang.



J'avoue avoir acheté Cellulaire sur un coup de tête. Ayant lu de très mauvaises critiques, je m'attendais à une certaine déception.

Cellulaire débute comme l'un de ces films de zombies qui pullulent désormais. L'invasion est brutale, les meurtres sanglants, la civilisation se casse la figure et on s'attend à suivre un truc du genre la Nuit des Mort-Vivants, succédané de fort alamo face à la barbaque ou Walking dead -vous savez la serie où les héros vont d'un point A à un point B en perdant quelques persos en route...
Mais très vite, King transcende ce genre assez pauvre au final.
Si les zombies apparaissent très vite, le romancier en fait presque un élement secondaire de l'action et nous plonge dans le quotidien de survivants qui vont assister à la transformation de ces ennemis en créatures douées de télépathie, membres d'un troupeau dirigé par un mystérieux dépenaillé.
D'emblée on s'attache aux pas de Clay qui venait de signer le contrat de sa vie, un père de famille, qui se demande ce que son gosse est devenu... D'Alice l'adolescente perturbée par la mort de sa mère. de Tom, du directeur d'un établissement scolaire qu'ils vont rencontrer...

Il y a chez King une facilité à nous faire entrer dans la psyché humaine avec un style simple, direct... Quelques réflexions bien senties...


Cellulaire est vite addictif car il y a cette évolution marquantes chez les zombies (on se demande vers quoi les """contaminés vont évoluer.""", ces cas de conscience qui envahissent les héros confrontés à des troupeaux immobiles (Tuer, résister, passer son chemin)... Si King est un fervent opposant à la diffusion des armes aux states, ses héros en usent pourtant...

Prenant, capable de vous subjuguer, Cellulaire est un roman que l'on n'a pas envie de poser... Les retournements de situation vous tétanisant parfois.
N'hésitez pas. ce roman est une véritable référence.