Sunday, February 24, 2013

7eme art : qu'as-tu fait de ton âme ? (DIE HARD 5)

Hier visionnage de Die Hard 5, pas convaincu.
Je voulais voir zero Dark Thirty, Madame Lincoln. Mais le premier ne passait plus. Quant au deuxième, il se terminait à pas d'heure... Pour le reste on avait un choix faramineux entre le dernier film de Michael Youn et d'autres trucs du même acabit... youhouuuuuuuuuu !!


Bref, arrivée au cinéma, pas de réduction sur le film même s'il dure moins de deux heures (je schématise lorsque les films durent plus de 3 h vous avez parfois un supplément à régler, lorsque la durée est moindre jamais de réduction. Par contre, on vous propose toujours de rajouter 20 centimes pour manger des trucs sucrés ou salés.Pour 20 centimes de plus, on vous offre 3 euros et des patates d'achat.)

Installation, nous partons avec des a priori car Die Hard 4 fut un calvaire, le pire restant la scène avec l'avion de guerre. Le signe du déclin d'une franchise qui avait culminé avec le 3eme volet...
On va tenter d'occulter ces a priori pourtant.
De la pub pour des boutiques de fringue, oh 5 bonnes minutes.
Puis quelques bandes annonces (un truc que j'ai toujours adoré au ciné)

Le film démarre, bruyant, plein les oreilles.
Un court passage en Russie pour poser l'histoire. J'adore les sonorités des pays de l'est, j'en suis convaincu désormais.
John Mac Lane veut voir son fils emprisonné à Moscou.
Mais son fils est un agent de la cia chargé de libérer un dissident russe...
Evidemment de méchants Russes veulent tuer le dissident.
Evidemment bis, Mc Lane va protéger son fils.

Les poursuites s'enchaînent, vacarme porté à son paroxysme.
On sabote des tonnes de bagnoles pendant une éternité (en fait on s'ennuie pendant que des voitures se coursent.), il y a des explosions,des coups de feu... Des vannes à deux balles de Willis, histoire de montrer que l'on n'est pas dans un simple spectacle de cascadeurs. Ah désolé, c'est ce que je pensais.
Bien que visé par des fusils mitrailleurs et les canons d'un hélicoptère MI26, Mc Lane échappe aux balles, presque sans égratignures... Mais lui abat des dizaines de silhouettes ennemies...

On se croirait dans Call Of duty sauf que dans call of duty, vous vous faites dézinguer en deux temps trois mouvements.

Entre deux accalmies pour les oreilles, l'acteur Bruce Willis, fatigué, tente de jouer sans conviction, service minimum d'une star cantonnée à des rôles bourrin puisque ceux-ci sont ceux qui marchent. Il nous la fait complicité père fils perdue... Mais ça ne fonctionne pas. C'est un film d'action que diable ! Pas besoin de réfléchir...
Pas d'émotion, pas d'empathie.
Les héros n'ont plus d'armes ?
Pas grave.
Ils piquent la bagnole d'un Tchetchène devant un club privé. Evidemment, à bord, il y a fusils mitrailleurs, petits calibres, grenades...
Vous y croyez ? Moi non...

Et ensuite on va se rendre à Tchernobyl pour une ultime confrontation, un pseudo retournement de situation qui marchait dans le deux, le 3, mais qui ici fait too much.

Bref, Die Hard 5 est à l'image d'un cinéma en panne d'inspiration, un film fait pour passer à toute allure entre gros boum boums qui vous permettent de ne pas entendre les voisins qui papotent ou mangent des pop corns, un film manicheen, un film de super heros humain, mais un film auquel il manque un élément essentiel : l'âme.

Je pense que l'on peut faire du film d'action efficace pourvu que l'on n'essaie pas de ratisser large. Quitte à prendre des partis pris politiques. Pourvu que l'on montre des héros qui souffrent dans leur chair, qui ne s'en sortent pas facilement, qui peuvent être blessés. Des héros de chair et de sang. Bien sûr, ce parti pris est risqué. Adieu franchise et pognon... Adieu icônes. Mais n'est-il pas plus important de contenter le spectateur et de se renouveler plutôt que de réchauffer la soupe au risque de lasser... ???
Die Hard 5 est donc au final un film décevant, pour le spectateur, sans doute pour Bruce Willis et les acteurs y ayant contribué. Il révèle surtout l'état de faillite de l'imagination d'un certain cinéma. Pourtant il réclame aussi l'alternative : le film d'action à dimension humaine.



Wednesday, February 20, 2013

STAGIAIRE DEMANDE

Je partage cette info vue sur FB...


Recherche de stagiaire :

Bonjour les amis,
Il y a peu, Le site Les Histoires Sans Fin a rejoint le groupe Actualitté. Pour la première fois de son histoire, que l’on espère sans fin, nous avons besoin d’un ou d’une stagiaire motivé(e), aimant lire, sachant faire de la veille d’information sur internet, écrire des articles, et bien entendu connaître un minimum la littérature jeunesse et adolescente.

Le stage est conventionné et payé selon les tarifs de base en vigueur.

Laissez un petit message en dessous, nous allons vous recontacter très vite.

http://jeunesse.actualitte.com/

Monday, February 18, 2013

Miroirs d'Ambre, Denis Labbé

Une magnifique couverture de P Jozelon, des nouvelles de Denis Labbé dont j'ai lu le précédent recueil paru chez Argemmios : voici ma dernière lecture en date.

Ici l'auteur nous livre des textes parus entre 1997 et 2009, mais aussi quelques inédits.

Disons le d'emblée, certains textes m'ont plus touché que d'autres. C'est le propre du recueil de nouvelles qui dépend de la sensibilité du lecteur. De son état d'esprit à l'instant où il parcourt les pages.
Si j'ai un reproche à adresser à l'auteur, c'est d'avoir publié des textes soumis aux editions de l'oxymore en leur temps, textes qui ne m'ont pas trop emballé parce que l'auteur essayait de se couler dans le moule de la maison d'édition, je pense à la Voie D'Amaterasu, fantasy japonisante avec quête et tutti quanti.

Mais commençons par le commencement, Labbé navigue entre les genres, on va ainsi le découvrir auteur d'uchronie (vous savez ce fameux "et si" qui modifie l'histoire. Et si Hollande avait perdu les élections ?), dans la fantasy urbaine, dans le fantastique moderne, dans la sf. Autant de façons d'approcher un auteur décidément trop ignoré (et à tort) des amateurs français d'imaginaire.

Le texte s'ouvre avec le Banquet, histoire inquiétante d'une invitation en Italie. Le fantastique naît au coin de la table dans un huis clos terrifiant. Puis vient Plastic Doll, nouvelle puissante qui prend sa source dans le réel glauque... Le pire c'est qu'on en connaît des accompagnatrices de plastic doll...


Les Giacomettis, la Tour nous ramènent à une horreur psychologique, la peur d'être traqué par un ennemi séculaire... Brillant ! sentiment de malaise garanti. Dire que Lovecraft aurait pu se baser à Bavay !

Un peu de poussière sur tes lèvres est une nouvelle classique par le thème développé, mais ce que c'est bon ! Pareil les persos font mouche car on en connait... Histoire d'un monogame en série ou serial niqueur...

(je me rends compte que j'ai de drôles de relations)

Viennent ensuite l'enjôleuse joggeuse, une nouvelle sur une séductrice démoniaque...
Eh oui chez Labbé, la séduction n'est pas innocente loin de là, on retrouvera d'ailleurs ce thème dans Cereza, nouvelle d'une cruauté cinglante, troubles nés entre un professeur et son élève. Lorsqu'on sait que pour l'écrire, l'auteur s'est inspiré d'un collègue...

Masquarade est un autre texte remarquable paru dans l'antho noires soeurs aux editions de l'oeil du sphinx, preuve que les petites maisons d'édition recèlent aussi des pépites. Une fête devient orgie (plus sexe tu meurs !), puis bascule dans le fantastique... Dans l'horreur. C''est un texte que j'ai dévoré, parce que les tableaux sont si bien dessinés par les mots. Franchement l'un de mes textes préférés du recueil.

L'ardoise est un autre texte fantastique , histoire d'un gosse chahuté par la vie. On se croirait chez King par la peinture du milieu, l'efficacité en plus.

chez Denis Labbé, il y a la séduction et les enfants malmenés des thèmes récurrents qu'il renouvelle chaque fois.

Frappes préventives, l'uchronie où l'ordre des templiers a pris le pouvoir en France m'a emballé jusqu'à la chute... Je n'ai pas compris le pourquoi du comment (eh oui, ça arrive). Dommage.

J'entends battre ton pouls aurait dû paraître à l'oxymore, mais là encore ce texte m'a paru surécrit, par rapport au reste de la production de Denis Labbé. Trop d'effets sur les phrases tue l'émotion.
Parce que Labbé excelle quand il vous donne un coup de boule d'encre, quand il est sincère...
Il écrit bien le Labbé, mais je déteste quand il surécrit (ça me fait penser à du.....Pas de nom), quand il joue le style pour le style car il perd alors de son naturel.

L'oeil de Malachite est de la fantasy urbaine avec un magasin spécial... Là encore, je pense que Labbé tient un truc, comme sa vampire Ludivine dont il pourrait faire un recueil le bougre. C'est une histoire mêlant la banlieue et la magie, une histoire qui aurait gagné à être encore plus développée à mon avis. Preuve que l'on se plait dans l'univers.

La lune mord la queue du chat ..., là encore une uchronie, mais là encore je suis passé à côté... Pas évident de faire une nouvelle d'uchronie p-ê.
A la décharge de l'auteur j'avais détesté pages perdues de P Di Filippo.

Encore un comprimé mon garçon est un texte diablement efficace, terriblement d'actualité avec enfant hyperactif et traitement... TEXTE REALISTE...

Et enfin Neovocyte 41 un texte de sf clôt le recueil. Histoire d'un monde où certains restent exploités.


AU FINAL QUE RETENIR ?
MIROIRS D'AMBRE CONFIRME QUE DENIS LABBE A DU TALENT. CE RECUEIL CONFIRME AUSSI QUE L ON PEUT SE PROCURER DE L INEDIT A PRIX CORRECT. LABBE DEVELOPPE SES THEMES SEDUCTION / ENFANCE... IL MONTRE AUSSI QU IL A PLUS DUNE CORDE A SON ARC. Que sa sincérité stylistique, son naturel, est ce que l'on attend le plus chez lui... VOILA MAINTENANT VOUS SAVEZ TOUT. BONNE LECTURE A VOUS.

Sunday, February 17, 2013

Le pigeon de Patrick Süskind

Patrick Süskind est l'auteur du chef d'oeuvre le Parfum, un roman qui a été l'objet d'une adaptation au cinéma.
Lu au lycée, il est de ces oeuvres que l'on n'oublie pas car il reste ancré en vous... Comment un roman peut-il aussi bien mettre en valeur l'odorat ? Si ce n'est parce que l'auteur a du talent, qu'il crée un monde ?

C'est fort curieux que j'ai découvert Le Pigeon dans mon furet du Nord. Petit livre, n'ayant en guise de quatrième de couverture que le début de cette novella de 88 pages (car on ne parlera pas de roman vue la taille) et une apparente critique satisfaite d'une dame au Figaro, je me suis laissé tenter et dans les heures qui suivirent je l'avais dévoré...

L'histoire : Jonathan Noël est un homme ordinaire, un homme désireux de se fondre dans la masse et d'y demeurer. Casanier, coulé dans le moule de l'habitude, il occupe seul un logement sans prétention. Jusqu'au jour où en sortant de chez lui, il croise dans le couloir un pigeon. Dès lors ses certitudes vacillent, sa réalité tranquille s'ébranle et la journée de Jonathan va accumuler les mésaventures.




Soyons clair : enfin soyons Jess (hihi), le pigeon est formidablement bien écrit, le style vous emporte, on suit Noël avec une curiosité mêlée d'étonnement voire de révolte contre un Monsieur aussi insignifiant, aussi banal. Pourtant le déclenchement de la """""métamorphose"""" est un peu difficile à accepter surtout si l'on a l'habitude de lire du fantastique où cela est beaucoup mieux fait que dans cette oeuvre de littérature blanche. Ici l"apparition du pigeon prend des proportions faramineuses dès le début et le lecteur ne saisit pas le pourquoi du comment, manque de préparation. L'accumulation de mésaventures va révéler Noël sous son vrai jour, on se surprend peu à peu à éprouver de l'empathie. Dans cette oeuvre Süskind révèle la solitude des gens vivant dans les grandes villes, leur égoïsme... Des personnalités les unes à côté des autres, marchant comme des marionnettes. Des personnalités parfois fissurées comme ce brave Noël...

Si le Pigeon n'atteint pas le sommet du Parfum, il s'avère une oeuvre distrayante à défaut d'être exceptionnel, une oeuvre sans véritable prétention, une novella pour un trajet en train ou en métro.




Sunday, February 03, 2013

MERLIN

Ayé, il est revenu, le prix Merlinu...
Merlin pardon.

Pour info, c'est un prix des lecteurs visant à récompenser une nouvelle ou un roman de fantastique, fantasy... pAS DE SF !!!
On me l'a même attribué en 2002.
Si si, c'était une bonne année 2002 ! Nomination aux Imaginales (sans invitation à l'événement, je me doutais que c'était cuit, mais l'important c'est de participer)... Prix Merlin...



Fissures n'est pas dans la catégorie recueil, mais quelques nouvelles sont éligibles.
Sur le pourquoi du comment, on va supposer que les organisateurs pensent que les anciens textes n'ont pas été modifiés... Ce qui n'est pas le cas...

Soit dit en passant, si j'écris cet article, c'est surtout pour vous inviter, vous lecteurs de Fissures, et je sais qu'il y en a, à faire des critiques de ce recueil plutôt que de voter. En plus si je vous invite à voter, ça fait marcher le réseau social et ce n'est pas très sympa, malhonnête, bourrage d'urne... (Surtout d'autres ont plus d'amis que moi sur Facebook crénom !!!!!! lol.)


Si vous avez aimé parlez en, si vous l'avez sur votre pile à lire, sortez le boudiouh et découvrez ces Fissures.
Fissures c'est la réalité actuelle qui se craquelle sans fioritures à la noix.
Si vous ne l'avez pas aimé, parlez en aussi ( et je vous enverrai Mijk, mon pote qui bossait dans les spetsnaz, il vous montrera vos intestins...)

Si vous ne l'avez pas zencoreeeeeeee procurez le vous ! Vous pourrez en dire du bien ou du mal selon vos envies !



Cela faisait trop longtemps que je n'avais rien écrit sur ce blog.
Par manque de temps, malade (fichue gastro), trop de boulot (inspection eheh !), préparation des banderoles contre les rythmes scolaires et écriture (le polar pour la série l'embaumeur avance)...


A bientôt