James Herbert est un auteur que j'apprécie énormément. Il est l'un de ceux qui m'ont amené à la littérature de Terreur et je l'en remercie.
Sa trilogie des Rats, 48, Dis moi qui tu hantes comptent à mon sens parmi ses meilleurs romans, à l'inverse de Fluke, histoire sympathique mais sans plus d'un homme mourant et renaissant dans le corps d'un chien.
Herbert a été adapté au cinéma (Fluke / Le Survivant).
En découvrant que les éditions Bragelonne publiaient l'un de ses nouveaux ouvrages ' LE SECRET DE CRICKLEY HALL" dans la collection l'ombre dont il faudra que je vous reparle incessamment sous peu, je fus pris d'une envie frénétique d'acquérir le pavé, mais le prix de 25 euros m'amena d'abord à battre en retraite.
Après avoir tergiversé et avoir renoncé à d'autres bouquins qui me titillaient, je succombai à la tentation : bien m'en prit !!!!
L'histoire
Marqué par la disparition d'un enfant, un couple et ses deux filles s'installent dans une maison lugubre. Très vite, ils sont confrontés à des phénomènes paranormaux, bruits, attaques... Le manoir a été autrefois le théâtre d'une tragédie, mais derrière la vérité officielle se cache peut-être une vérité plus sinistre encore.
Ingrédients du succès
Tout d'abord, ce roman m'a marqué par l'empathie qu'il génère.
En effet, les Caleigh sont des gens ordinaires. Un couple avec trois enfants tout ce qu'il y a de commun, si ce n'était cette tragédie qui l'a frappé un an auparavant : la disparition du petit garçon de la famille dans des circonstances mystérieuses.
L'arrivée à Crickley Hall doit coïncider avec un nouveau départ.
Bizarrement, je n'ai eu aucun mal à m'identifier aux personnages, à suivre leurs pérégrinations et cet accablement, ces non-dits qui trahissent la douleur d'une famille. Cette volonté de s'accrocher à sa façon...
des faits mystérieux
En lisant le secret de Crickley Hall, on ne peut s'empêcher de penser à d'autres livres de maison hantée, notamment à Shining de Stephen King, mais là où King introduisait des pouvoirs mystérieux dès le départ, Herbert se contente de disséminer des éléments inquiétants sans nous montrer de direction précise.
La famille subit les événements plus qu'elle ne les comprend et nous avec elle...
Mais cette dissémination est parfaitement bien orchestrée, on en vient à se demander ce qui frappera les Caleigh. Tandis que le chien de la famille prend peur, on se pose la question de savoir ce qui se cache dans la maison...
Personnellement, j'ai été happé par ce livre et je l'ai lu avec une tension accrue.
Des révélations
comme dans les Rats ou dans d'autres de ses ouvrages, les révélations de James Herbert montrent une certaine défiance à l'égard des autorités et curieusement cette défiance se retrouve dans la réalité (exemple avec l'affaire de l'orphelinat de Jersey)
et à côté de ces révélations, des moments chocs dans le livre, des scènes de pure horreur émergent et vous glacent le sang notamment vers la fin.
et stylistiquement ?
James Herbert utilise un style efficace et une structure assez simple, de chapitres assez courts où l'on trouve de véritable moments de terreur.
A l'inverse de King qui utilisait le potentiel de son hôtel dans Shining, Herbert lui choisit de nous faire partager le quotidien d'une famille anglo-américaine dans un village assez fermé. Un père qui vit par le boulot, refusse l'évidence, une gamine confrontée à une nouvelle vie, une mère au bord de la déprime qui a besoind e croire à autre chose...
On louera l'habileté de l'auteur à échapper aux clichés des révélations par les gens du coin et un certain jeu là-dessus, mais on lui reprochera peut-être le recours à la médium.
EN CONCLUSION
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu HERBERT mais ce roman est vraiment à la hauteur des espérances et valait son prix.
UN TRES BON MOMENT DE LECTURE.
4 ETOILES.
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