Résumé
Un casse qui tourne mal, un braqueur blessé, la nécessité de fuir.
Une vétérinaire à la campagne, idéale pour se faire soigner. Disparaître ensuite avec les diamants, un plan simple.
Un pédophile qui traque ses victimes et les kidnappe pour mieux en disposer.
Une femme qui, menacée par des criminels, attend le retour de son mari parti chasser...
Karine Giebel nous offre avec Purgatoire des Innocents, un roman qui reprend les codes du roman noir - personnages de braqueur, monstre sanguinaire représenté par le pédophile-, mais ce qui aurait pu être une histoire banale, se trouve transcendé grâce au TALENT de la romancière. En effet, celle-ci sait insuffler à ses écrits une vie et une efficacité redoutable.
Dans un style sans fioritures inutiles, elle nous fait pénétrer peu à peu dans la vie des frères Orgione et de leurs complices, mais aussi de Sandra cette vétérinaire prise en otage. L'horreur et le huis clos éclosent peu à peu, tandis qu'un mystérieux pédophile part chasser la gamine.
Purgatoire des Innocents fonctionne car c'est un roman sans temps mort, avec des rebondissements à la pelle, rebondissements qui vous font dire "non elle ne va pas faire ça !".
Plus d'une fois, je suis resté scotché. Ajouté à ces retournements de situation, des chapitres courts, flash backs sur la vie des braqueurs, et vous pénétrez peu à peu dans l'intimité de ces protagonistes. Je n'écris pas héros volontairement car au début, les frères sont de vulgaires criminels qui prennent une femme seule en otage : de parfaites ordures quoi !
Pourtant, peu à peu Karine Giebel fait basculer la situation et parvient à susciter l'empathie, non pas pour des salauds de voleurs, mais pour des hommes et des femmes pris au piège d'un engrenage fatal.
Le roman vous happe, vous secoue, vous tétanise, c'est bon, même très bon !
Giebel fait mouche parce qu'elle ne se disperse pas, parce que son histoire vous touche, vous affecte. Parce que peu à peu vous vous identifiez aux héros. Parce que d'un bout à l'autre vous voulez savoir.
Alors oui c'est glauque sur le fond, il y a chez Karine Giebel des similitudes avec Michel Vigneron, lorsqu'ils évoquent ces ordures de pédophile
(cf le Puits de La Perversion
) , mais il n'y a pas de scènes inutiles ou voyeuristes. Juste une histoire qui avance avec ses horreurs, ses espoirs...
Puis survient le dénouement, dont je ne vous dirai rien... Sinon que l'épilogue n'est pas de trop et qu'il m'a serré la gorge.
Avec Purgatoire des Innocents, Karine Giebel offre aux lecteurs une immersion dans le THRILLER INTENSE. Si j'ai longtemps émis quelques réserves sur l'écriture féminine (on va me traiter de misogyne, mais je m'en cogne, vous savez comment je suis) car y transparait souvent une sensibilité qui ne me touche pas voire m'agace, l'impression de flotter dans l'éther, Karine Giebel a une écriture puissante et prenante, ni masculine, ni féminine. Donc aujourd'hui je ne peux vous dire qu'un truc : AVEC PURGATOIRE DES INNOCENTS ET SON ECRITURE, Karine Giebel démontre qu'elle a du talent et basta. BRAVO MAITRE !
(image tirée du site de Karine Giebel... Je n'ai pas trouvé les copyrights... Mais si vous les avez)
son site
Des genres de l'imaginaire au policier, ne laissez pas la vilenie et la bassesse du monde vous contaminer, ouvrez votre esprit, votre âme.
Tuesday, October 28, 2014
PURGATOIRE DES INNOCENTS / KARINE GIEBEL
Libellés :
EXCELLENT LIVRE,
KARINE GIEBEL,
POLAR,
PURGATOIRE DES INNOCENTS,
ROMAN POLICIER,
thriller
Saturday, October 11, 2014
J'ai enfin lu "ça " de Stephen King et...
Je suis mitigé.
Stephen King, c'est le genre d'auteur que l'on ne trouvera jamais en France, quoi que l'on en dise.
Du fantastique, un style passant après la force de l'histoire, des romans très longs avec des pointes sociales sans tomber dans les travers français de la littérature bien pensante...
Bref tout ce qui n'intéresse pas la plupart des lecteurs qui lisent du fantastique sans le savoir, vendu en étiquette littérature (pardon Littérature).
J'avais entendu beaucoup de bien du roman "ça", lequel se retrouve divisé en deux tomes en format poche français...
Roman initiatique, extraordinaire, etc...
Pourtant après l'avoir terminé, je ne peux qu'exprimer un sentiment mitigé.
L'histoire / A Derry, dans le Maine, tous les 27 ans, des faits endeuillent la ville. Meurtres d'enfant, tragédies... jusqu'au prochain cycle. En 85, Mike un bibliothécaire contacte ses anciens amis avec lesquels il formait le club des ratés... En 58 en effet, avec son club, il avait affronté, le clown, ça, incarnation du mal capable de prendre mille et une formes... Ils étaient sortis vainqueurs de cette confrontation, mais ça n'est pas mort semble-t-il...
Le roman démarre avec l'appel de Mike à ses anciens complices, comparses...
Structure répétitive, chapitre se finissant sur un mot qui ne termine pas une phrase laquelle se termine dans le chapitre suivant, King suscite une certaine sympathie pour ses ratés. Mais c'est long, très long cette mise en place.
Peu à peu, l'histoire se dévoile, les rencontres avec ça dont les enfants sortent triomphants, la bande, sa constitution, ses affrontements avec le crétin du coin Bowers.
Très vite, un doute survient, pourquoi ces enfants ont-ils vaincu ça quand des dizaines d'autres se sont fait zigouiller... ???? Quand la question devient trop criante, King nous introduit de façon implicite la notion d'élus avec l'apparition de la tortue, sorte de créatrice cosmique qui guide cette bande...
En fait, le roman perd de son intensité, je trouve, lorsque l'on découvre la nature de ça, la présence de la tortue. A trop vouloir en faire, King sacrifie à l'efficacité.
Puis il y a la scène dans le souterrain quand les six garçons couchent avec la seule fille du groupe pour retrouver leur chemin. Relation voulue par celle-ci, mais scène de trop à mon avis encore.
Au final, ça est un pavé avec un thème génial, l'union des gosses face à l'adversité, un instantané des années 50/60, une photographie de la société américaine qui refuse de voir le mal ancré en elle, mais et je reste sur cette idée, il y a dans ça des scories, une longueur excessive parfois, des scènes inutiles... Une volonté d'expliquer qui essaie de pallier à la faiblesse intrinsèque du roman, car à choisir des gosses comme héros, il arrive un moment où on se casse la g...
J'aime ce que fait King, ça n'est pas mauvais, loin de là. Il n'est pas au niveau exécrable d'insomnie, mais ce n'est pas Dome (pas la bouse télévisuelle, mais le bon roman)
Stephen King, c'est le genre d'auteur que l'on ne trouvera jamais en France, quoi que l'on en dise.
Du fantastique, un style passant après la force de l'histoire, des romans très longs avec des pointes sociales sans tomber dans les travers français de la littérature bien pensante...
Bref tout ce qui n'intéresse pas la plupart des lecteurs qui lisent du fantastique sans le savoir, vendu en étiquette littérature (pardon Littérature).
« Stephen King, Comicon » par "Pinguino" — "Pinguino's" flickr account. Sous licence CC BY 2.0 via Wikimedia Commons.
J'avais entendu beaucoup de bien du roman "ça", lequel se retrouve divisé en deux tomes en format poche français...
Roman initiatique, extraordinaire, etc...
Pourtant après l'avoir terminé, je ne peux qu'exprimer un sentiment mitigé.
L'histoire / A Derry, dans le Maine, tous les 27 ans, des faits endeuillent la ville. Meurtres d'enfant, tragédies... jusqu'au prochain cycle. En 85, Mike un bibliothécaire contacte ses anciens amis avec lesquels il formait le club des ratés... En 58 en effet, avec son club, il avait affronté, le clown, ça, incarnation du mal capable de prendre mille et une formes... Ils étaient sortis vainqueurs de cette confrontation, mais ça n'est pas mort semble-t-il...
Le roman démarre avec l'appel de Mike à ses anciens complices, comparses...
Structure répétitive, chapitre se finissant sur un mot qui ne termine pas une phrase laquelle se termine dans le chapitre suivant, King suscite une certaine sympathie pour ses ratés. Mais c'est long, très long cette mise en place.
Peu à peu, l'histoire se dévoile, les rencontres avec ça dont les enfants sortent triomphants, la bande, sa constitution, ses affrontements avec le crétin du coin Bowers.
Très vite, un doute survient, pourquoi ces enfants ont-ils vaincu ça quand des dizaines d'autres se sont fait zigouiller... ???? Quand la question devient trop criante, King nous introduit de façon implicite la notion d'élus avec l'apparition de la tortue, sorte de créatrice cosmique qui guide cette bande...
En fait, le roman perd de son intensité, je trouve, lorsque l'on découvre la nature de ça, la présence de la tortue. A trop vouloir en faire, King sacrifie à l'efficacité.
Puis il y a la scène dans le souterrain quand les six garçons couchent avec la seule fille du groupe pour retrouver leur chemin. Relation voulue par celle-ci, mais scène de trop à mon avis encore.
Au final, ça est un pavé avec un thème génial, l'union des gosses face à l'adversité, un instantané des années 50/60, une photographie de la société américaine qui refuse de voir le mal ancré en elle, mais et je reste sur cette idée, il y a dans ça des scories, une longueur excessive parfois, des scènes inutiles... Une volonté d'expliquer qui essaie de pallier à la faiblesse intrinsèque du roman, car à choisir des gosses comme héros, il arrive un moment où on se casse la g...
J'aime ce que fait King, ça n'est pas mauvais, loin de là. Il n'est pas au niveau exécrable d'insomnie, mais ce n'est pas Dome (pas la bouse télévisuelle, mais le bon roman)
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