Hélène et Laurent forment un couple heureux, surtout quand ils apprennent qu'ils vont enfin avoir un bébé.
Las, comme un acharnement du sort, Hélène perd l'un des jumeaux, Laurent se révèle atteint d'une tumeur au cerveau...
Et si en fait, tout était lié ?
Je suis fan de Robin Cook, un spécialiste du thriller médical, même si parfois, souvent, toujours, il va très loin dans l'extrapolation..
Après avoir lu le pitch de Thalamus, je me suis dit "pourquoi pas ?" d'autant qu'une bonne critique de Collard figure au verso du livre.Et puis merde il existe des auteurs français qui ont des choses à nous dire et il faut les lire aussi.
Au début, on se croit dans du Barbara Abel, on suit les héros avec un réel plaisir, on s'immisce dans leur vie à Strasbourg. Même si je ne connais pas la ville ou si peu, Stéphane Gérard m'y emmène et ça sonne juste. Pour une fois qu'on va dans l'est !
Tout sonne donc juste, excepté le personnage de Françoise caricatural au possible pendant 3/4 du livre, et de la belle-mère Rose, la vieille bourgeoise imbue d'elle-même. Ok, ça existe les vieilles riches répugnantes, mais là, ça ne passe pas. Un peu de subtilité aurait été bienvenue.
Je ne sais pas mais pour ces personnages, c'est comme pour Nono dans Ulysse 31, les personnages horripilants, je les jette volontiers.
L'histoire suit ses cours, un peu lentement à mon sens.
La santé de Laurent se dégrade, le couple subit.
A la moitié, j'en étais à me dire, je continue ou non ?
Et très vite, on voit où l'auteur désire en venir et c'est dommage.
Parce que le propos de Thalamus est intéressant sur le fond, parce qu'on sent que Stéphane Gérard a fait des recherches sur son sujet, parce qu'il y met ses tripes.
La fin comporte quelques surprises, mais le roman aurait gagné à être élagué, corrigé de quelques coquilles.
Alors si Gérard Collard parle de suspense d'enfer, je ne vois pas où il le voit.
Idem de l'humour. C'est too much.
Ca m'énerve de faire une critique mitigée, mais je préfère être honnête.
Stéphane Gérard sera une plume à suivre, je le pense sincèrement, sans flagornerie et je rappelle que j'en ai publié quelques unes dans l'emblemes la route ainsi que dans le fanzine Horrifique.
Pour un premier roman, c'est correct, d'un bon niveau, c'est un roman qui occulte les exagérations de Robin Cook, un roman qui aurait gagné à aller un peu plus vite mais c'est aussi le boulot de l'éditeur de donner du tempo à un bouquin.
Je lirai donc le suivant avec un intérêt sincère.