Stephen King, c'est le genre d'auteur que l'on ne trouvera jamais en France, quoi que l'on en dise.
Du fantastique, un style passant après la force de l'histoire, des romans très longs avec des pointes sociales sans tomber dans les travers français de la littérature bien pensante...
Bref tout ce qui n'intéresse pas la plupart des lecteurs qui lisent du fantastique sans le savoir, vendu en étiquette littérature (pardon Littérature).
« Stephen King, Comicon » par "Pinguino" — "Pinguino's" flickr account. Sous licence CC BY 2.0 via Wikimedia Commons.
J'avais entendu beaucoup de bien du roman "ça", lequel se retrouve divisé en deux tomes en format poche français...
Roman initiatique, extraordinaire, etc...
Pourtant après l'avoir terminé, je ne peux qu'exprimer un sentiment mitigé.
L'histoire / A Derry, dans le Maine, tous les 27 ans, des faits endeuillent la ville. Meurtres d'enfant, tragédies... jusqu'au prochain cycle. En 85, Mike un bibliothécaire contacte ses anciens amis avec lesquels il formait le club des ratés... En 58 en effet, avec son club, il avait affronté, le clown, ça, incarnation du mal capable de prendre mille et une formes... Ils étaient sortis vainqueurs de cette confrontation, mais ça n'est pas mort semble-t-il...
Le roman démarre avec l'appel de Mike à ses anciens complices, comparses...
Structure répétitive, chapitre se finissant sur un mot qui ne termine pas une phrase laquelle se termine dans le chapitre suivant, King suscite une certaine sympathie pour ses ratés. Mais c'est long, très long cette mise en place.
Peu à peu, l'histoire se dévoile, les rencontres avec ça dont les enfants sortent triomphants, la bande, sa constitution, ses affrontements avec le crétin du coin Bowers.
Très vite, un doute survient, pourquoi ces enfants ont-ils vaincu ça quand des dizaines d'autres se sont fait zigouiller... ???? Quand la question devient trop criante, King nous introduit de façon implicite la notion d'élus avec l'apparition de la tortue, sorte de créatrice cosmique qui guide cette bande...
En fait, le roman perd de son intensité, je trouve, lorsque l'on découvre la nature de ça, la présence de la tortue. A trop vouloir en faire, King sacrifie à l'efficacité.
Puis il y a la scène dans le souterrain quand les six garçons couchent avec la seule fille du groupe pour retrouver leur chemin. Relation voulue par celle-ci, mais scène de trop à mon avis encore.
Au final, ça est un pavé avec un thème génial, l'union des gosses face à l'adversité, un instantané des années 50/60, une photographie de la société américaine qui refuse de voir le mal ancré en elle, mais et je reste sur cette idée, il y a dans ça des scories, une longueur excessive parfois, des scènes inutiles... Une volonté d'expliquer qui essaie de pallier à la faiblesse intrinsèque du roman, car à choisir des gosses comme héros, il arrive un moment où on se casse la g...
J'aime ce que fait King, ça n'est pas mauvais, loin de là. Il n'est pas au niveau exécrable d'insomnie, mais ce n'est pas Dome (pas la bouse télévisuelle, mais le bon roman)
1 comment:
J'ai lu Ca deux fois : la première fois, je n'avais vraiment pas aimé. J'ai trouvé ça long, parfois ennuyeux et d'ailleurs, je ne l'avais pas fini.
Je l'ai relu l'année dernière (ou il y a deux ans) et à la deuxième lecture, je n'arrivais plus trop à comprendre mes critiques de la première lecture. Pour moi, c'est un archétype. Comme tout archétype, il est amené à être dépassé, mais on trouve un peu une base, et surtout, un socle pour l'univers de King : le mal à l'état brut, être hanté par la peur toute sa vie, le parcours initiatique pour se doter des armes pour vaincre, l'affrontement douloureux, les pertes en route...
Mais en effet, c'est forcément une histoire de goût, et d'adéquation entre le moment où on lit et ce qu'on attend à ce moment précis. Parfois, le livre ne rencontre pas son public :)
Post a Comment