Des genres de l'imaginaire au policier, ne laissez pas la vilenie et la bassesse du monde vous contaminer, ouvrez votre esprit, votre âme.
Monday, December 20, 2021
A mort le chat... Jérémy Bouquin, editions Lajouanie
Faites leur bouffer des OGM... C'est la dernière mission confiée à un lobbyiste côté...
Sauf que ce mec fonctionne à la dope, aux cachetons, à l'alcool, à la baise sauvage.
En plus il est parisien et a un super carnet d'adresses, de quoi vous faire une belle brochettes de salopards.
Dans ces conditions, la réalité est déformée !
Je n'avais jamais lu de livre de Jérémy Bouquin jusqu'à présent.
Eh bien quelle erreur !
Vous avez envie de cynisme, de férocité, de colère, d'une écriture sous amphets ?
Vous voulez voir un héros complètement frappadingue, vous avez le coeur bien accroché ? Parce que ça charcle...
Ah et enfin vous aimez le tuning de flingue ? Et des balles qui vont avec ?
Foncez !
Bouquin est fou, mais dans le bon sens du terme. Il met des tripes dans son livre. Pas de fioriture, un héros qui est une belle ordure, mais qui représente si bien notre société.
Pas de complaisance chez l'auteur, pas de naïveté, l'action se déroule à 300 à l'heure.
Y a des "putain", des gros mots, des filles faciles, des ordures.
Un chat qui cause.
Ce bouquin est purement jouissif, c'est du roman noir mais pas que.
J'ai envie de dire que l'auteur prend son pied à écrire et que nous, lecteurs, sommes happés dans son sillage.
On se demande comment son personnage va évoluer au fil de sa descente aux enfers.
Pensez donc un parigot pur jus qui se retrouve à la cambrousse.
Si je vais râler sur des fautes d'orthographe malvenues, je me dis que comme vous allez vous ruer ce livre par centaines parce que vous avez bon goût, les prochaines éditions seront au top.
Putain ce que c'était bon ce bouquin.
et tu le trouves où ce livre ?
ici notamment LAJOUANIE EDITIONS
Libellés :
chat,
déjanté,
dope,
editions Lajouanie,
lobby,
parigot,
POLAR,
publicité,
roman noir,
sex,
thriller
Sunday, February 07, 2021
La délinquance des jeunes, les 13/19 ans racontent leurs délits, Sébastian Roché
Demander à des jeunes gens s'ils ont participé à des délits, les laisser répondre librement, sans les juger : c'est avoir un instantané de cette criminalité qui pourrit la vie de nos concitoyens.
Dans cet ouvrage le sociologue Sébastian Roché ne va pas se faire dogmatique. Il va analyser, mettre le doigt sur certains faits frappants. Exploiter les données de cette enquête de terrain. Très vite, les chocs vont se faire ressentir :
Et d'une 5 % des délinquants concentrent la majorité des délits. Un choc, on peut parler d'hyperactivité, on peut en chercher les raisons liées à la pauvreté ou à l'origine ethnique, mais M Roché renvoie vite dans les cordes, ces politiciens arguant de leur idéologie pour justifier le monde.
La mollesse face à la délinquance (vous voyez quelqu'un dégrader, vous ne réagissez pas, l'absence de réponse du système) favorise un endurcissement. L'absence de supervision des parents en rajoute.
Y a -t-il une délinquance d'origine maghrébine ? Oui hélas, elle est le fait d'une minorité, souvent couverte par d'autres, mais cette délinquance retentit sur toute la communauté. L'ignorer c'est passer à côté des causes, favoriser cette installation de la délinquance sur le long terme.
Les juges sont débordés et pourtant ils ne connaissent qu'une infime partie des faits à juger, beaucoup sont classés sans suite, quand enquête il y a. Troisième choc de cet ouvrage paru en 2001.
Vous l'aurez compris, Sébastian Roché devrait être lu par les politiciens toujours dans l'instantané.
En attendant, cet ouvrage a peut-être vieilli mais les récentes affaires mettant en exergue des MNA font basculer la délinquance des jeunes, celle-ci semble durablement installée, peut-on encore la combattre ? Et comment ?
Libellés :
delinquance,
delinquance des jeunes,
juge,
mineurs,
MNA,
pénal,
SEBASTIAN ROCHE
Wednesday, January 27, 2021
Les magistrats sur le divan de DOMINIQUE VERDEILHAN
Après l'exploration du métier de flic, un détour par celui de juge...
Soyons clairs, lorsque j'ai pris ce livre à la bibliothèque je n'avais pas un a priori favorable sur cette profession.
J'ai beau avoir fait droit, je ne suis pas dupe de l'état de la société et de sa mollesse à réagir devant les criminels. surtout les multirécidivistes et les auteurs d'incivilités qui pourrissent la vie de leur cité;
Dominique Verdeilhan est allé à la rencontre de procureurs, magistrats, juges pour enfants et il a mené une sérieu d'entretiens avec des professionnels plus ou moins connus...
On y rencontre des femmes et des hommes confrontés à la solitude du métier et à la violence, la déliquescence de la société.
Et surtout un état qui entend éviter l'incarcération, appliquant en cela le droit européen (hm)
Ce sont des rencontres touchantes, bouleversantes, éclairantes. Entre les magistrats menacés dans certains tribunaux près de zones de non droits, ceux confrontés à des affaires d'une violence extrême qui ferait passer un roman de Karine Giebel ou de Claire Favan pour de l'amusette (des enfants brûlés, la tête fracassée et autres), on retrouve certains faits divers marquants (le fiasco Gregory, l'ogre Fourniret , les attentats de 2015 que l'on a trop tendance à remiser comme de l'histoire, quand certains sont entrés les premiers pour voir les corps étalés...)
Verdeilhan trouve toujours un angle d'approche intéressant et on se prend à dévorer ce livre.
Mon a priori est amoindri, nos juges sont les exécutants d'un état qui se décharge sur ses fonctionnaires de ses manques, les jetant en pâture aux masses. Dommage que l'on n'ait pas abordé la fameuse affaire du mur des cons...
Un livre à découvrir, une profession indispensable, des femmes et des hommes au contact de la fange sociale...
LECTURE PLUS QUE RECOMMANDEE
Libellés :
juge,
JUSTICE,
magistrats,
verdeilhan
Friday, January 01, 2021
Un flic passe aux aveux, Patrice Lastère
Immersion dans une police passée, celle des années 80/90
Patrice Lastère en a des choses à raconter, depuis son passage au 36 quai des orfèvres jusqu'à ces petits commissariats de banlieue où il va gérer le quotidien morne de cités livrées à l'abandon avec des effectifs se réduisant à peau de chagrin... Bien sûr il n'est qu'un maillon de la chaîne, mais tout de même.
Il ne va pas toujours se donner le beau rôle, lui le fort en gueule, mais il offre un instantané d'une époque, des réformes qui ont affecté l'institution Police.
Oui il a joué avec les stats pour que son commissariat reste bien classé. Oui les stats, ça reste de l'écriture comptable...
Manque de moyens, personnalités flirtant avec l'illégalité, chef écoutant des chants nazis, fonctionnaires adeptes du chiffre, ministre demandant des faveurs, dossiers à enterrer, Lastère raconte avec sa gouaille et nous immerge dans le quotidien des flics. Ca sent la tabac, on devine la mauvaise bouffe, l'atmosphère machiste parfois, l'attrait pour les femmes, la vie facile, souvent...
Méfiance envers les homos, criminalité venue de l'étranger qui suscite la colère, il pourrait choquer nos bien pensants actuels incapables de se projeter dans une réalité pas toujours glorieuse. Mais l'institution évolue... La tolérance commence à s'installer.
Ce que raconte Lastère : c'est le manque patent de moyens. Des commissariats délabrés, des fonctionnaires qu'on essore, certains qui perdent le feu sacré et rejoignent l'autre côté.
Et pourtant malgré ces circonstances, des liens existent entre ces hommes habitués à serrer des malfrats... Il y a un respect par rapport à certains criminels, ceux qui sont réglos. Une méfiance envers cette génération montante, un avertissement par rapport aux émeutes de 2005 (une guerre civile redoutée)
Un livre passionnant de bout en bout...
pour se le procurer
Libellés :
36 quai des orfevres,
banlieue,
PATRICE LASTERE,
police banlieue,
police française,
police judiciaire,
un flic passe aux aveux
Subscribe to:
Posts (Atom)