Thursday, December 30, 2010

Dimension de capes et d'esprit. / Une anthologie de très bonne tenue

Commençons par une précision importante.


Comme je figure dans l'anthologie, je vais m'empresser d'évacuer certaines remarques.
Non, je ne touche pas un pourcentage sur les ventes, Rivière Blanche nous a filé un fixe (des livres) et que l'antho marche ou non, cela ne change pas grand chose pour votre serviteur.
Non, je n'écris pas cette chronique pour dire du bien de l'antho afin de dire du bien. Il y a des textes que j'ai aimés, d'autres moins... 
J'ai choisi de chroniquer cette antho pour vous la présenter et surtout suite à certaines réactions qui m'ont filé de l'urticaire sur un forum... Je dis le nom ? Non ! 
Enfin, je pense que cette antho est vraiment très bien fichue.

Une anthologie de bonne tenue.

 Mêler la cape et l'épée, la fantasy, le fantastique, voici le défi que nous a lancé Eric Boissau, il y a quelques mois. Comme quelques invités, j'ai d'abord eu du mal à concilier les trois genres, puis je me suis replongé dans l'histoire et là l'inspiration a surgi... J'ai redécouvert la cape et l'épée pour mon plus grand bonheur.
En effet, vous le verrez en lisant ma chronique, cette anthologie nous replonge dans les films d'aventure du cinéma français (scaramouche, le bossu), dans les affres de l'histoire et c'est en cela qu'elle suscite un vrai engouement.

Parlons des textes.
Jean D'aillon, le bourgeois disparu : UN REPROCHE QUE l'on adressera à ce texte, c'est qu'il subsiste quelques scories (morceaux de phrases tronquées)
Pour le reste, Jean D'Aillon nous plonge dans la France des lettres de cachet à la recherche d'un banquier mystérieusement disparu. De piste en piste, il fait revivre la France d'alors, celle de Colbert, des intrigues... A la lecture de ce texte, on a envie de découvrir plus avant la prose de ce M prolifique. Voir plus loin

Léni Cèdre : les voies du seigneur , un très bon texte bien écrit où l'écriture est au service de l'intrigue et ne se complaît pas dans la joliesse du mot. Un monastère, des luttes de pouvoir, un homme saint parmi ces religieux qui s'affrontent, un texte très prenant...

Lucie Chenu : Ayehannah, c'est un des meilleurs textes de Lucie Chenu, un hymne à la tolérance, une dénonciation de la bêtise humaine, un texte que j'ai eu le plaisir de voir évoluer jusqu'à cette très bonne version.

Nicolas Cluzeau  dragon des mers. Une histoire maritime dans une europe Uchronique entre spaniols et francs et un dragon au milieu... Bon, là au début j'avais peur parce que les termes marins, ça a le don de me pomper l'air d'ordinaire, mais Cluzeau a su m'avoir dans ses filets. Les personnages sont adaptables au ciné tels quels. Un bon moment, mais la fin arrive un peu vite parce qu'on en veut davantage.

François Darnaudet : lame basque, un texte plein de promesses avec des personnages hauts en couleur dont un Minotaure et... c'est trop court.

Serguei Dounovetz : la main du diable, un officier confronté à des meurtres de salopards... Même remarque que précédemment, c'est trop rapide.

PIerre Efratas : la vierge d'englesqueville :1631 M de Pontfol est entraîné dans une sombre histoire de complot. Du rebondissement, de l'action, on ne s'ennuie pas

Laurent Gidon : djeeb l'estoqueur : la jeunesse du héros dont deux aventures ont été publiées chez mnemos, c'est très prenant, montre un aperçu de ce monde et fait apprécier ce héros.

Jess Kaan : la patte gauche d'atropos : mon intention mettre en scène un homme qui voit son monde s'écrouler dans un monde confronté à des forces tapies dans l'ombre... un salaud de première, vous me direz si j'ai réussi ?

David S Khara : la botte du diable; une fraternité d'escrimeur, un mystérieux homme en noir et rouge. Un escrimeur revenu de tout. Bons ingré&dients pour une histoire qui tient en haleine !

Pierre Luc Lafrance : 1813, un homme aux pouvoirs exceptionnels est sorti de sa prison pour mener à bien une mission de la plus haute importance. C'est prenant, vivant, on est dans l'action...
Bravo.

Oksana et Gil PROU / L'oeil de la nuit.
L'histoire commence avec un mousquetaire désireux de récupérer sa belle. Pour moi, il y a surabondance dans l'écriture, c'est rococo... Too much. Ce qui est dommage parce que les images naissent au fur et à mesure et qu'avec davantage de simplicité on se serait régalé... Puis le texte bascule dans la sf et je suis perdu... Ok, je n'ai pas compris la fin. Vous voyez un chroniqueur qui ose l'avouer.

donc au final, cette antho m'a emporté. Rendu mes yeux d'enfant et invité à découvrir un genre littéraire différent... Bref c'est hautement recommandé et vos avis sont les bienvenus.










Wednesday, November 10, 2010

IDEE CADEAU POUR SAINT NICOLAS / SAINTE CATHERINE : PETITS CHATS

hohoho, bientôt Saint Nicolas et Sainte Catherine...
Pour les plus petits, voici mes coups de coeur du moment...

A lire à partir de 3 ans, des albums très sympas aux éditions Balivernes.
Le Chat-rabia
Le chat-touillis,
les chats-taignes
ces albums superbement illustrés et dotés de couleur vives et chaudes séduiront les enfants et leurs parents. La langue est magnifiée par sa musicalité et un propos drôle, non dénué d'une morale. Poétique car plein de rime, ces albums ne sont pas frime, mais tellement amusants , ils raviront vos enfants.



Bref, c'est du tout bon !!


allez juste jeter un oeil sur le site de l'éditeur OU par ici






Friday, October 22, 2010

Le Puits de la Perversion de Michel Vigneron

Il y a quelques temps, je vous ai parlé du polar régional de Michel Vigneron BOULOGNE K.




Ayant apprécié cette oeuvre, je me suis empressé d'acheter son Puits de la Perversion, situé entre Boulogne sur Mer et Calais. Et c'est un coup de scalpel à l'âme que je me suis pris.

Résumé :
Ils sont trois comme la sainte trinité, mais une trinité en enfer. Trois qui ne se connaissent pas.
D'abord Orca, le flic désabusé, confronté à une justice qui ne suit pas toujours et une société en pleine déliquescence. Marié et pas heureux, une gosse mal dans sa peau, il est M tout le Monde qui a vu la société évoluer en mal depuis quelques dizaines d'années... Puis il y a Jean, le détraqué, le pervers qui sous un masque de normalité cherche à satisfaire ses pulsions les plus malsaines et enfin la jeune fille, celle dont le père abuse depuis l'âge de 8 ans. Celle qui voit le monstre venir entre ses jambes pour se satisfaire, celle qui se confie à un journal parce qu'elle ne peut se confier à personne d'autre.

Plongée en Enfer...
Le puits de la Perversion, c'est un roman pour les âmes bien accrochées, pour lecteurs avertis uniquement. Vigneron ne se complaît pas dans l'abjection, il la montre, comme elle est, trop banale. A coté de nous. Le besoin de se satisfaire prévaut pour les monstres, assumant leur normalité. L'auteur ne vient pas nous enquiquiner avec de quelconques traumatismes, comme une justification de la nuisance. Ses salauds savent ce qu'ils font, mais c'est leur façon de vivre... Jean confrontée à sa mère atteinte d'Alzheimer est un homme anodin, embêté par ce fardeau qu'il ne sait trop comment gérer et dès qu'il s'éloigne d'elle, il cherche la jouissance comme une délivrance... Raymond, l'autre pervers, veut du sexe, dominer... Il accuse son ex femme de l'avoir poussée à violer sa gosse, mais on sent la bête au fond de lui...
On atteint le comble de l'horreur à un moment clef du livre, lors d'une discussion autour d'une bière.... On croit halluciner et pourtant l'épouvante est là, tellement stupéfiante qu'on ne peut que l'imaginer bien réelle, dans nos villes, nos villages... Il y a des Raymond, des Jean...
Et en face d'eux, des victimes...
Le journal intime de la gamine violée (16 ans) m'a paru parfois trop bien écrit, mais il est surtout l'occasion de faire parler les victimes, de leur donner la parole, de ne pas se focaliser sur le criminel comme on a trop tendance à le faire quand on traite le serial killer de génie et tutti quanti. C'est crû, c'est affreux et pourtant, certaines situations éveillent en nous la compassion. Que peut-on faire pour aider ces victimes qui n'osent pas parler ? Quelles réactions ont les institutions (école) face à une gamine mutique ? A part contacter ses parents ?
Enfin il y a Orca, le flic qui tente de faire son boulot, parfois en franchissant la ligne blanche... Vigneron nous montre le quotidien de l'enquêteur, la difficulté à gérer une vie de famille dans un boulot qui vous confronte à la misère sociale... Et aussi aux prédateurs qui rôdent, convaincus de leur impunité....
Le monde de Vigneron est sombre, c'est celui de beaucoup de villes de France en 2010 où la désespérance prévaut... Bizarre comme notre époque sent les années 30....

Si le roman prend à un moment un tour fantastique borderline, on saura gré à l'éditeur d'avoir permis à l'auteur de bâtir son intrigue sur les trois parallèles. Certes, il faut quelque temps avant que les pièces du puzzle s'imbriquent plus de 70 pages je dirai de mémoire, mais ces trois parties sont purement et simplement excellentes. chacune avec leur force... Il n'y a pas d'intrigue au dessus des autres.

Puissant, évocateur, donnant la parole aux victimes que l'institution judiciaire oublie trop souvent (les dommages intérêts pour les faits moins graves ne sont souvent que des chiffres sur un jugement, n'est-ce pas ? ), le Puits de la Perversion est un ouvrage fort, le coup de scalpel à l'âme, un roman pour lecteur en quête d'émotion, de compréhension. Sa thématique, son propos vont choquer, ce bouquin fera parler de lui... Certains reprocheront à Vigneron son absence de blancheur, moi il m'a encore emballé.

Tuesday, October 12, 2010

Fantômes (histoires troubles) Joe Hill

Joe Hill est le fils de Stephen King,  le grand, l'unique !
Ceci explique sans doute que les éditions Jc Lattès aient décidé de publier un de ses recueils de nouvelles datant de 2005. 
(bon ça c'est de l'accroche du lecteur de blog, c'est vachard, mais ca se comprend....)

Alors soyons clairs, la lecture de ce recueil me laisse mitigé car elle va du parfait, percutant, waouh, le mot juste, au "bon sang, pourquoi avoir coupé un arbre".




 Travelling, passage en revue des nouvelles.
Dernier Cri, histoire d'un éditeur de revue d'horreur qui découvre un auteur inconnu, dénigré et pourtant génial.
Mal lui en prendra. Dans ce texte, Hill flingue le milieu de l'édition, le monde de l'horreur qui se complaît dans le "du cul, du sang" et se rétame... Les mots sont justes, le propos incisif. Bref chapeau bas.

La Belle au ciné hantant (oui, la traduction de titre ce n'est pas facile et je pardonne volontiers la traductrice, même si certains trucs m'ont fait tiquer comme collection pour recueil de nouvelles...)
bon, une histoire de fantôme dans un ciné... j'avoue que je me suis un peu ennuyé, j'avais l'impression de lire du...... XXXXXXXcensuréXXXX  C'est de l'écriture de l'intime, c'est gonflant. Il n'y a guère de chute.
Bof à oublier.

Pop Art, l'histoire d'un garçon en ballon de baudruche, c'est beau c'est émouvant. C'est intimiste, mais c'est chouette et original. Comme quoi le fantastique peut encore surprendre avec une bonne idée...

Stridulations , une variation sur le thème de la métamorphose de Kafka, avec l'horreur de la bombe atomique, les séries B... sympa et un peu gore... Pas mal.
On a les mêmes textes dans Horrifique quelquefois...

Fils d'Abraham, ou une variation autour du thème de Dracula, et de Van Helsing.
Bon, moi les enfants perturbés, les pères autoritaires, ca marche quelquefois pour susciter l'empathie. Là, non...

Mieux qu'à la maison
Une histoire de base ball, c'est typiquement américain, je n'ai pas la sensibilité pour apprécier...
bref, j'ai trouvé ça ennuyeux... non, je n'ai pas dit ch...

le téléphone noir, une histoire d'enfant kidnappé par un pédophile, avec dans la cave un téléphone qui sonne alors qu'il n'est pas branché... c'est bien, mais la chute n'est pas à la hauteur de ce que l'on espère. mais cela reste un bon texte du recueil.

Dans la souricière
une histoire de lourdingue qui se fait virer et tombe sur une femme ayant buté ses gosses.
Oui, Joe Hill ne doit pas aimer les enfants... bon c'est pas mal, mais ce n'est pas non plus du Stephen King, il y a un super postulat, mais le fantastique, msieur dam,e, il est où ???

La cape :
un texte avec une cape magique, à découvrir absolument !!!
ca marche car c'est original...


Dernier souffle, un texte sympa dans un labo où l'on recueille le dernier souffle des condamnés !!
pas mal du tout.

Bois mort : euh c'est de la merde...
ce texte n'est guère prenant.

Un petit déjeuner : les années 30, la crise, les vagabonds en train, Joe Hill veut faire comme papa... C'est un texte gonflant, rien à faire dans un recueil plutôt teinté fantastique.

Bobby Conroy revient d'entre les morts.
ca se passe sur le tournage de la nuit des morts vivants, mais je ne m'en souviens plus...
oui, c'est tout dire !!!

le masque de papa : une histoire de père, de société secrète, et j'avoue avoir été largué... donc ca peut être bien...

ESCAMOTAGE : une histoire de eptit garçon qui bâtit des labyrinthes avec des cartons et fait disparaître les méchants.... sympa comme tout.

Comme vous venez de le lire, un recueil est un exercice difficile, mais dans le cas de Joe Hill, il y a le meilleur qui côtoie le médiocre... Quand il fait dans l'original, le brave Joe est percutant, cinglant, excellent, sinon il tombe dans le bas de gamme...
Auteur à suivre, je pense...
Bon, un recueil orienté fantastique chez Lattès, il a bien du bol l'ami Joe...

  (pourquoi les pubs amazon ? pour subventionner les frais de site web...)

fantastique

Wednesday, October 06, 2010

BOULOGNE K : littérature couillue.

Tout commença  un samedi en librairie. 
Arrivé dans le rayon fantastique, sf, fantasy, je reculai instinctivement, confronté à de la bit-litt, des succédanés de Buffy où les héroïnes sont succubes ou monstres et de la sf qui ne me botte pas (Egan).
Question poche, rien ne m'attirait. J'en étais à pleurer la collection Terreur de Press Pocket (enfin, pas Anne Rice parce que là j'aurais été dingue... La nana qui raconte ses fantasmes et les fait passer pour de la littérature, ça gave vite) quand je décidai de me replier en polar.
Il me sembla que la morbidité qui affecte l'imaginaire n'avait pas atteint le genre. Du polar, il y en avait. De la grosse locomotive bien connue et du polar régional... ehe !
Youpie un rayon de Ravet Anceau complet !
Je vous ai déjà parlé de mon affection pour la collection Polar de RAVET-ANCEAU, editeur nordiste en vous chroniquant rapidement Art Brut.
Avec Boulogne K de Michel Vigneron que j'achetai après avoir feuilleté le book, je n'ai pas été déçu une nouvelle fois.






Je suis un fainéant qui ne fait plus de résumé et je repompe la 4eme de couv. C'est mal ? 


4eme de couv"
Que se passe-t-il à Boulogne-sur-Mer ? Une vague de violence s'est emparée de la ville et des réglements de comptes ont fait plusieurs victimes chez les dealers. Alors que la police croit avoir affaire à une classique guerre des gangs, quelqu'un est en train de nettoyer le secteur. Un groupe de motards hyper violents a choisi Boulogne comme nouveau terrain de jeu. Leurs activités : trafic de drogue et prostitution. Leur façade : un club d'amateurs de Harley Davidson. Une fois la concurrence éliminée, ils se lancent dans la production du crystal, une nouvelle drogue aux effets dévastateurs. Roman hyper réaliste, dans la veine de Marilyne de Boulogne, du même auteur, Boulogne K contient des passages violents pouvant choquer les lecteurs sensibles.


Commençons par la fin : BOULOGNE K tient ses promesses et séduit l'amateur de littérature policière sombre et aussi l'amateur d'horreur parce que certaines scènes sont bien glauques ! M Vigneron, je me demande si vous avez déjà lu Masterton... 


Parce que certains passages que vous avez écrits soutiennent la comparaison avec les plus sombres de ses scènes.
Boulogne K, c'est une histoire de mecs, des flics avec leurs qualités, leurs défauts, leurs tares parfois, des gangsters, des losers, un patchwork de destinées qui se croisent dans les quartiers populaires de la cité où l'on survit comme l'on peut... Boulogne K est acerbe, sans complaisance, ni envers les flics, ni envers leurs "clients"... Ni envers notre France bien mal en point.
Il y a certaines vérités assénées au fil des pages qui revigorent... Il y a certains propos qui choqueront les plus bobos des lecteurs (ouais !!!!), mais punaise, ce que c'est bon de lire un livre écrit avec les tripes... Un livre qui montre que le style, ce n'est pas que de jolis mots alignés, mais aussi la faculté de susciter une pluralité d'émotions en offrant au lecteur un moment de bonheur.
la structure parfois éclatée de l'ouvrage m'a bien plu... Cette faculté de nous faire pénétrer dans le quotidien des flics, des putes, des dealers, des alcoolos du crû en quelques lignes, parfois en forçant le trait... 
Et le final, là j'avoue avoir été carrément bluffé... A quand une adaptation au ciné ?????
Bref une très bonne lecture. Je suis impatient de lire les Nuits de la Perversion du même auteur et de me taper la discute avec lui lorsqu'il reviendra de son exil dans l'enfer vert ! 

Avancer...

Je déteste l'automne, les journées qui n'en finissent plus de raccourcir, le temps pluvieux et l'impression de se traîner. J'appréhende déjà l'hiver, les jours de verglas, la neige, bref tout ce qui vous fait regretter de vous lever... Alors, il est tout de même temps de faire un bilan de l'année qui s'écoule.

Roman : sorti.
Quelques dédicaces, des complètement foirées, d'autres super réussies.
Un peu de lassitude à se trouver derrière un stand, à adresser des bonjours comme on lance des hameçons. Parce que l'inconvénient du monde de l'écriture, c'est aussi la pluralité des auteurs...
On attend quelques retours, histoire de voir si on ne s'est pas fourvoyé car l'auteur est une créature qui doute... Un auteur qui ne doute pas, c'est un parvenu non ?
On subit parfois les "ah j'aime pas le fantastique". et on se marre devant ces lecteurs qui n'en ont jamais lu, parce qu'ils n'aiment pas.


Des nouvelles parues...
D'autres à paraître.

Une année plus que correcte.

Et 2011 ?
encore des nouvelles, ici, à l'étranger et toujours le roman jeunesse qui avance.
Le roman jeunesse pour lequel je démarche les maisons d'édition, histoire de voir si la thématique les botte...
Pas facile, lorsqu'on glane les contacts via le web.
Mais je ne suis pas le seul... Donc y a pas, faut avancer...

Allez à bientôt.

Saturday, October 02, 2010

Lievin, une semaine plus tard...

La semaine passée avait lieu le salon de Lievin.
Bien que choyés par les organisateurs, nous avons subi les conditions météo déplorables... et déplacement d'un public peu nombreux...
Heureusement, de franches parties de rigolade avec les potes auteurs et des discussions sur le rôle du hamster, du chat, du four à micro-ondes, de la blatte sur une plaque de cuisson dans un fast food... ont fait passer les moment de solitude.
Beaucoup de photos sur mon album facebook...
Mais juste celle ci pour vous faire regretter de ne pas être venu !!!

LA FORCE RESTE AVEC MOI !
mardi 28 septembre, on a parlé d'investigations avec un triton sur radio uylenspiegel, la radio de la Flandre !
aujourd'hui, il est annoncé dans l'écho du pas de calais...

A bientôt.

Saturday, September 18, 2010

LIEVIN

SAMEDI 25 / DIMANCHE 26 SEPTEMBRE 
SALON DE L IMAGINAIRE A LIEVIN
VENEZ NOMBREUX !!!!!!!!!!

Sunday, September 12, 2010

LE CONCOURS EN PARTENARIAT AVEC FOLIO SF

A partir du 12/09 répondez à 5 questions sur mes écrits (mon oeuvre ahahahah) et si vous êtes le 7eme, 11ème, 140eme, 200eme ou 201 eme avec les bonnes réponses, remportez 


EVADES DE L'ENFER DE HAL DUNCAN.... AUX EDITIONS FOLIO SF !!! 



Hal Duncan
Évadés de l’Enfer !
Traduit de l’anglais (Écosse) par Florence Dolisi


Eli est un clochard, brisé, au bout du rouleau, Belle une prostituée qui cherche à fuir son mac. Matthew est un jeune homosexuel, Seven un tueur à gages sans pitié. Ils ne se connaissent pas mais se retrouvent ensemble sur le même bateau… en partance pour l’Enfer. Un Enfer un peu particulier, qui pourrait être New York mais n’en est qu’une copie… franchement décalée. Tous quatre, armés de leurs seuls soucis et accompagnés par un étrange personnage, n’ont plus alors qu’une idée en tête : trouver un moyen de s’évader.


Après le monumental Livre de toutes les heures (Vélum et Encre, parus dans la collection Lunes d’encre aux Éditions Denoël), Hal Duncan offre avec Évadés de l’Enfer ! un court roman explosif qui confirme tout son talent.


Hal Duncan est Écossais. Il est l’auteur de trois romans et vit à Glasgow. 


INÉDIT


cette opération se fait dans le cadre des 10 ans de folio



voici les questions :






1) Jess Kaan a codirigé une anthologie avec Grégory Silhol aux editions de l'Oxymore : quel en était le thème ?


2) Où se déroule l'action de Réfractaires ? (au moins une des deux villes du Nord / Pas de Calais)


3) Comment s'appelle le privé triton mis en scène par Jess Kaan dans Investigations avec un Triton ?


4) "Dégradé" met en scène un célèbre auteur de fantastique : lequel ?


5) Dans Investigations avec un triton, quel est le premier mot de la onzième ligne de la page onze ???? (ah elle est dure celle-là mais elle n'est pas infaisable... !!!!) 




des indices ? promenez-vous sur le site ( le mien , vous y trouverez 4 réponses et c'est sur www.petite-horreur.Com), promenez vous sur le site de mes éditeurs ( www.eons.fr ; www.millesaisons.fr - on peut y lire des extraits d'Investigations avec un triton -) ... A vous de jouer.


Pour gagner, vous répondez en envoyant un mail à l'adresse suivante : concours.jess.kaan(at)orange.fr et en indiquant vos coordonnées.


si vous gagnez, je transmets l'ensemble à l'agence de comm s'occupant de l'opération et c'est eux qui vous envoient les bouquins !!!!

Sunday, September 05, 2010

CONCOURS : bientôt

la semaine prochaine, débutera le concours Jess Kaan en partenariat avec FOLIO SF :
sur le blog et sur le site, je vous poserai 5 questions et si vous répondez juste (et ce ne sera pas du tout cuit !)
Si vous êtes le 7eme, le 11eme, le 140eme, le 200 ou le 201 eme, vous remporterez EVADES DE L'ENFER DE HAL DUNCAN !

Dont voici la 4eme de couverture, histoire de vous titiller les méninges...
la couv arrive sous peu,

Hal Duncan
Évadés de l’Enfer !
Traduit de l’anglais (Écosse) par Florence Dolisi

Eli est un clochard, brisé, au bout du rouleau, Belle une prostituée qui cherche à fuir son mac. Matthew est un jeune homosexuel, Seven un tueur à gages sans pitié. Ils ne se connaissent pas mais se retrouvent ensemble sur le même bateau… en partance pour l’Enfer. Un Enfer un peu particulier, qui pourrait être New York mais n’en est qu’une copie… franchement décalée. Tous quatre, armés de leurs seuls soucis et accompagnés par un étrange personnage, n’ont plus alors qu’une idée en tête : trouver un moyen de s’évader.

Après le monumental Livre de toutes les heures (Vélum et Encre, parus dans la collection Lunes d’encre aux Éditions Denoël), Hal Duncan offre avec Évadés de l’Enfer ! un court roman explosif qui confirme tout son talent.

Hal Duncan est Écossais. Il est l’auteur de trois romans et vit à Glasgow.

INÉDIT

www.folio-lesite.fr/foliosf 

Sunday, August 29, 2010

Rentrée Littéraire

Eh non ! Je ne vous parlerai pas des 700 nouveaux romans qui arriveront sur les tables de vos libraires et qui en repartiront d'ici Noël... Peut-être avant pilon... (L'étape précédent la transformation en papier hygiénique)


Je ne vous parlerai pas non plus du e-livre, des liseuses qui, je l'espère, plantent moins vite que l'informatique contemporaine, des bouleversements induits par Internet dans le monde de l'édition. Soit dit en passant, j'avais envie de lancer un groupe pour que des fabricants d'électro ménager et informatique s'engagent à ce que leur matos dure longtemps (plus qu'un lustre soit cinq ans) et que l'on puisse  mettre à jour aisément ad vitam eternam du matos informatique...

Aujourd'hui, je vous parle de ma rentrée littéraire.
Ouais toi là-bas, tu boudes, si tu n'es pas content, tu te casses !

Alors cet été a été assez profitable, même si mon ordi portable (1 an et demi) a décidé de tuer son disque dur. Vous comprenez ma peur de la liseuse et de l'informatique...
Par chance, on a sauvé willy les données !


beaucoup d'écriture : 
Je suis en train de préparer un recueil de nouvelles (normalement 16 soyons fou !) avec quelques reprises. 
Au départ, je ne voulais faire que de l'inédit, mais je me suis rendu à l'évidence.
Les autres auteurs le font aussi (reprendre des textes)
et je doute que quelqu'un ait lu tous mes écrits.
secundo, des lecteurs sont heureux de retrouver des textes qu'ils ont aimés.


12 textes sont bouclés, oui, vous avez bien lu....
Ce sera du fantastique ! 
On en reparlera quand ce sera VRAIMENT bouclé .


Un roman jeunesse : j'ai commencé les grands remaniements.
Ca ne sera pas fleur bleue, ni fleur noire...
Mais sombre ce qu'il faut.




j'ai reçu deux invitations à participer à des anthos. Les thèmes sont ... non mais vous ne croyez tout de même pas que je vais vous révéler ce secret ! Ca évolue vite dans ce milieu...


J'ai une traduction à boucler pour Horrifique, une histoire d'araignée !!!!


bon et tandis qu'Eidonius poursuit son chemin
allez jeter un oeil à la belle boutique de  MILLE SAISONS soit dit en passant...


il y aura des sorties à la rentrée
11/09 : sortie de Contes de Ville et de Fusée anthologie dirigée par Lucie Chenu aux editions AD ASTRA 
les éditions ad astra ont pour directeur littéraire, Xavier Dollo, ancien libraire et passionné de SF auteur sous le pseudo de THOMAS GEHA de A comme ALone (chez Rivière blanche), Le sabre de sang  (librairie critic)
hop, je vous mets la couve de cette anthologie dont le principe est de proposer des nouvelles  à partir de réécritures de contes classiques. Vous n'allez pas vous ennuyer pour preuve, mon pote X m'a dit "une fois que j'avais fini de triturer le conte, on avait du mal à l'identifier." 
Mon texte est une reprise du Petit Soldat de Plomb de H.C Andersen, mon conteur favori.




Ensuite, je serai au sommaire d'une anthologie mêlant cape, épée, et fantastique. Mon héros est un beau salaud qui devrait vous plaire ! Ca se passe à la veille de la révolution française.
On me trouvera au sommaire d'anthologies chez Argemmios (Changelins, Butin d'Odin,)
d'une anthologie de fantastique...


Enfin, je serai publié à l'étranger, à l'ouest et à l'est... 


Bref, je ne suis pas mort.


Ces projets étant annoncés, je vous laisse avec un peu de musique et je retourne bosser 





     
MUSE : Uprising (TARATATA) - Ma-Tvideo France2
TARATATA N°325 (Tour. le 09/09/09 / Diff. France 4 le 21/10/09 & France 2 le 23/10/09)











et bientôt !!!











Pourquoi je lis ?

Je ne me définirai pas comme un grand lecteur avec mes 25 /30 livres par an environ.
Je ne suis pas non plus un petit consommateur, je l'admets et j'ai débuté assez tard...

Mais ces dernières années, le plaisir est devenu encore plus intense.
En effet, confronté aux films, aux séries, je me retrouve devant une impression de déjà-vu, de technicité exacerbée. Avant j'adorais aller au ciné, mais ces derniers temps, je n'ai pas eu de coup de coeur (excepté ceux mentionnés il y a peu).

Avatar, sympa mais déjà vu avec la forêt d'émeraude... Ok, il y a de la 3D, des sfx, mais voilà les sfx ne viennent pas au service du scénar.
Alice au Pays des Merveilles de Burton ?  Certes il y a un univers, mais pareil, il manque un scénar...

La télé : depuis qu'il y a la Très Nulle Tv  (TNT), c'est le naufrage. Bon, on peut aimer la télé-réalité (tous les goûts sont permis), mais voir Gordon Ramsay redresser des restaurants en 1 semaine avec des recettes souvent similaires, voir des candidats chercher l'amour à tout prix devant des caméras qui mettent cela en scène, vouloir devenir célèbre, ça plaît un temps...
Tiens, j'ai vu que l'on aurait bientôt droit à une émission pour trouver les nouveaux avatars de Michael Jackson.  Pauvre king of the pop post mortem ! De son vivant, on le vouait aux gémonies suite à ses déboires judiciaires (on voyait ses manies, ses travers) , maintenant il est devenu une idole ! Quelle époque !


Bref, je me suis replié sur la lecture.
Et peu à peu, je multiplie les expériences littéraires, beaucoup de roman de gare et je n'ai pas honte... Du fantastique, de l'horreur, du polar... Quelques essais de géopolitique, des classiques.
Ce qu'il en ressort ? L'entrée dans des univers, mes films personnels, du vocabulaire,  de la détente... Une satisfaction et quelquefois, la possibilité d'en discuter.
ça prend du temps, ça demande un effort, une certaine organisation mais lorsque votre télé vous lâchera, pensez y ! Lisez ce que vous voulez, ce qui vous tente, fichez vous des critiques, FAITES VOUS PLAISIR !!!

Vu, lu, tutu !

Allez hop,
une recension de quelques oeuvres vues ou lues ces derniers temps.

Côté roman
ART BRUT d'ELENA PIACENTINI

Un matin, le conservateur du Musée des Beaux Arts de Lille veut faire dégager du parvis dudit musée une sculpture déposée par un ou des inconnus. Seul hic, dans ladite sculpture, on découvre le cadavre d'un sans abri.
Une nouvelle enquête commence pour le commandant Léoni, un Corse installé dans la métropole.
Roman acheté sur un coup de tête et après discussion avec son auteure lors du salon du Polar de Lens (62), Art Brut nous plonge dans l'univers de l'art où rivalités, talents et passions s'affrontent, parfois jusqu'à la mort.
Elena Piacentini offre à son lecteur un très bon roman avec des moments forts (montée d'empathie pour les héros, angoisse) et un rythme qui ne faiblit jamais. Le décor lillois et environnant plaira aux régionaux, ilo offrira du dépaysement aux autres.
Le dénouement est excellent ! Et mine de rien l'auteure nous parle d'art, nous cultivant par la même occasion.
Bravo Mdame et les editions Ravet-Anceau.

HISTOIRES TROUBLES de Joe Hill (le fils de Stephen King)



Lecture en cours, toutes les nouvelles ne se valent pas, j'en reparlerai bientôt, mais cependant, il y a une pertinence dans certains propos qui fait oublier des chutes parfois faibles à mon sens.
Bon promis, j'en reparle bientôt.

LA TOUR DES ANGES de Philipp Pullman

Pas encore terminé, mais l'histoire avance crescendo...
Pareil j'en reparle sous peu.

Quelques articles intéressants dans les National Geographic notamment sur les découvertes récentes en Ethiopie...

Du côté des choses visionnées
30 JOURS DE NUIT
Un très bon film de vampires. Une escouade vampire débarque à Barrow en Alaska, juste avant la longue nuit qui durera 30 jours. Dès lors les humains n'auront plus qu'à s'organiser pour résister au fléau. Un film très puissant, sans scène inutile (du genre pas de sexe), les acteurs ont la gueule de l'emploi. A voir.

C'est tout pour aujourd'hui. 


Wednesday, August 11, 2010

Lectures récentes (en vitesse)

PETIT FRERE DE CHRISTOPHE LAMBERT COLLECTION MANGO JEUNESSE AUTRES MONDES

David est mort, il n'avait que 10 ans. Ses parents sont inconsolables. Alors lorsqu'on leur propose de faire revivre leur fils, de le cloner et de leur rendre un enfant âgé de 10 ans, ils acceptent et tombent dans une machination effroyable.
Avec ce roman jeunesse, (mais bon je n'aime pas trop cette appellation car elle traduit mal le roman destiné aux adolescents,) Christophe Lambert (Vegas Mytho, Souviens toi d'Alamo, Clone Connexion) nous offre une bonne dose de réflexion sur le deuil et notre refus d'accepter la mort. Il nous propose aussi d'envisager le clonage sous l'angle du détournement sectaire et nous montre les dérives de cette pratique. Suspens plus que correct, rebondissements, action, un cocktail bien agréable en somme...

LES DEMONS DES CARPATHES TOME I et II
CHANOINAT / MARQUET
editions DELCOURT

Dans le premier tome, un écrivain irlandais Sean Mulligan se voit invité dans les Carpathes par son ennemi le Comte Brasov. Il va alors découvrir que le château dont il est l'hôte est entouré de forces et d'êtres mystérieux et surtout réaliser qu'il est tombé dans un piège terrifiant.
Dessin de l'école belge de BD, grands paysages, mais surtout un suspens prodigieux qui ne déplaira pas aux amateurs du vrai fantastique (si toi, là bas qui lit du Poe,) avec à la fin des révélations stupéfiantes et une bonne baffe. Le tome I finit sur un terrible cliffhanger...

le tome II Le mangeur d'âmes.

"ATTENTION SPOILERS SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE TOME I"




Le Comte Brasov s'est échappé des Carpathes. Dans son dirigeable il emmène les pires monstres enfantés par la littérature fantastique vers New York, ce qui ne l'empêche pas de s'arrêter en chemin pour étancher leur soif de sang. Pendant ce temps Mulligan essaie de découvrir la machine qui a permis à toutes les abominations de prendre vie tandis que son fils luttant pour l'indépendance de l'Irlande décide de le rejoindre.
 Sillage de sang, action, tentatives pour conjurer cette malédiction en passe de frapper le monde... Les auteurs se renouvellent, nous offrent de réels rebondissements et des moments d'empathie et l'on ne peut qu'attendre avec impatience le tome III !!!!

Friday, August 06, 2010

L'oeuvre littéraire adaptée par le cinéma : l'exemple d'A la croisée des Mondes de P PULLMAN.

J'ai délaissé ces derniers temps l'optique première du blog, à savoir partager mes aventures éditoriales (mésaventures en un mot quelquefois aussi, je l'admets.) et je m'en excuse.


Aujourd'hui, je vais tenter de vous parler d'un sujet qui m'interpelle à savoir l'adaptation de l'oeuvre littéraire.
Pour ce faire, je vais exposer le cas d'A LA CROISEE DES MONDES de P PULLMAN et tenter de démontrer en quoi l'adaptation ne rend pas forcément service à l'oeuvre.

Lorsque vous discutez avec votre entourage, pas forcément lecteur forcené, vous vous heurtez souvent à des réflexions du genre "je ne l'ai pas lu, mais j'ai vu le film", genre de remarque ultime tentant de vous placer sur un pied d'égalité, vous le lecteur et lui ou elle le spectateur.. La lecture est, il est vrai, une activité chronophage (un peu comme facebook ) et demande une certaine réceptivité qui n'est plus l'apanage d'une  époque marquée du sceau de l'immédiateté et de l'abondance. Si Internet nous a facilité la vie, il faut aussi voir ce qu'il a bousculé : notre volonté d'être réactif constituant un exemple flagrant de cet homo sapiens technicus que nous sommes devenus.

Par ailleurs, en tant qu'auteur, on a parfois l'envie, le rêve, l'ambition de voir son oeuvre adaptée car cela signifierait une plus grande visibilité, une reconnaissance à laquelle on aspire tous plus ou moins. Il y a quelques années, j'avais osé envoyer Dérobade à quelques maisons de production (en vain, vous l'avez compris ! Les mauvaises langues riront de ma naïveté...Tant mieux!)

Dernièrement, j'ai décidé de m'attaquer au roman catégorisée jeunesse A LA CROISEE DES MONDES.

Il traînait sur ma pile à lire depuis plus de deux ans et j'avais vu le film,

qui m'avait globalement séduit, notamment pour la présence des daemons, ces créatures qui accompagnent les héros humains. Pourtant le visionnage m'avait laissé un arrière goût de chef d'oeuvre jeunesse surfait et l'absence de suites à venir m'avait un peu désappointé.
Bref, je commence le livre et dès le début je suis happé par la richesse de l'univers, le style de Pullman, son message philosophique. Il y est question de complots, d'un monde sur le point d'être contrôlé par le magisterium, émanation de l'église de Calvin... En tout cas, le roman n'est pas politiquement correct et ça, je ne m'en souviens pas vraiment par rapport au film. Par certains aspects de son univers uchronique (?), il plonge le jeune lecteur ou non dans un univers tourmenté. Lyra l'héroïne et son daemon Pantalaimon. se trouvent mêlés à une lutte d'influence.
Car l'intérêt du roman est justement de pouvoir être lu par les enfants et les adultes. A l'inverse du film où la petite fille occupe une place prépondérante, on trouve dans le roman des personnages fouillés, on parle de religion, de contrôle, on parle d'un couple illégitime. On parle du lien unissant l'humain au daemon.. On l'explore, on le ressent.
Très vite, le roman m'offre des points de repères importants, l'étrange Europe dans lequel la petite évolue, le royaume des ours qui n'est pas qu'effleuré, mais suggéré par touches successives, les clans des sorcières... L'intrigue se déploie lentement mais pas trop et j''apprécie ces aventures...
Le combat entre ours est amené, expliqué, justifié d'un point de vue philosophique (j'ose le terme)... le fondement de l'intrigue trouve un dénouement passionnant : on parle du péché originel. et la fin est à la hauteur du reste avec un dénouement surprenant !

Et le film ?
Je l'ai revu, il y a peu, et l'accoudoir de mon canapé a failli ne pas s'en remettre. D'emblée, le ton est donné Lyra et les gitans sont quasiment amis. Le magisterium apparaît comme le méchant dès les premières séquences. L'ordre chronologique du livre est ensuite mis à mal, des scènes importantes sont reprises comme pour insuffler un côté épique à un scénario palichon, convenu, des rebondissements sont modifiés, édulcorés (un enfant ne peut pas mourir dans un film !).
L'origine de la déchéance de l'ours Iorek Byrnisone est modifié et perd alors son attrait par rapport à l'oeuvre originale.
Quelle différence tout de même entre un prince battu (situation vue et revue) et un ours qui en a tué un autre pour conquérir une femelle dans un monde de guerriers où l'on ne permet pas de prendre la vie !
Puis l'on assiste à une scène indigne de l'oeuvre originale à savoir l'arrivée de Lyra dans le repaire des méchants. A peine arrivée, la fillette qui ne connaît pas les lieux a un plan pour libérer les autres prisonniers.
Et enfin, déboulent les explications sur les motivations du magisterium "quelqu'un a commis une faute grave, il y a longtemps" (je vous livre la chose de mémoire), Pullman motivait l'action du magisterium par la lutte contre le péché originel, expliquant pourquoi l'église intervenait... Il ne prenait pas son public pour des demeurés.

terminons par l'ultime scène du film qui ne correspond pas au premier tome d'a la croisée des mondes.
Une trahison : un happy end...

Alors ?
on pourrait longtemps débattre sur l'adaptabilité ou non d'une oeuvre littéraire. Un film est régi par des contraintes techniques, le temps étant la plus importante d'entre elles. Néanmoins, dans le cas d'A la croisée des mondes, il semble avoir été régi par une volonté d'édulcorer le propos de l'auteur...
Ce qui est dommage.
Je pense en tant qu'auteur qu'on peut adapter toute oeuvre, l'essentiel étant de ne pas trahir le message de l'auteur, changer l'ordre chronologique est également un irrespect total.
La technologie actuelle a tellement progressé que toute créature peut s'incarner, mais ce n'est pas cela le problème. Le problème, c'est nous l'humain, nous spectateurs, nous personnes nanties d'une culture. Si nous n'allons pas plus loin que les resucées, nous ne verrons jamais d'oeuvres dignes de ce nom.
Bataillons pour que les films ne soient pas les esclaves de la technologie ou d'un codex de règles scénaristiques,  bataillons pour que les films reflètent l'oeuvre.
En attendant, si vous tombez sur ce billet, n'hésitez pas à lire A LA CROISEE DES MONDES.

Wednesday, August 04, 2010

'Inception' //// TOY STORY 3



Aujourd'hui, je vous parle de deux excellents films dans deux genres différents.
Le premier c'est Inception avec Léonardo Di Caprio et Marion Cotillard.
Une plongée vertigineuse dans l'univers des rêves pour amener un sujet à changer dans la vie réelle.
Pour une fois, les effets spéciaux et autres artilleries lourdes hollywoodiennes sont au service d'un scénario alléchant. 
Pensez donc, une équipe entre dans le subconscient d'un patient, tente de lui instiller une idée donnée. Le monde des rêves, lui, réagit, évolue, se défend s'il a été entraîné.
Après Shutter Island, Di Caprio trouve encore un rôle à sa mesure, mais il n'occupe pas toute l'affiche, il est secondé par Marion Cotillard (un peu lassante à la longue), Michael Caine, Ellen Page... Et c'est la symbiose, l'osmose entre les comédiens qui confère à ce blockbuster une réelle aura. 
On apprécie également que l'action pour partie située en France ne reprenne pas les clichés comme les bérets, les baguettes etc... souvent véhiculés par Hollywood. 
Fascinant de bout en bout, Inception est un film de sf grand public avec un réel scénar ! A VOIR.

Le second film dont je voulais vous parler, c'est TOY STORY 3.
Andy, le petit garçon des premiers films, part à la fac laissant ses jouets, BUZZ, Woody Jessie...
Suite à des quiproquos, ceux ci se retrouvent dans une garderie Sunnyside (un clin d'oeil à Sunnydale de Buffy ???), où ils sont maltraités. Dès lors une seule envie les taraude : s'évader de cet enfer régi par un horrible ours qui sent la fraise.
Les trouvailles scénaristiques ne manquent pas, les répliques sont percutantes et l'empathie fonctionne à fond... Les personnages sont attachants; l'humour et le sens du discours aussi.. Bref un excellent moment.
Toy Story 3 renouvelle la série sans s'en défaire et on ne peut qu'apprécier de retrouver son âme d'enfant.




Saturday, July 17, 2010

Démineurs de Kathryn Bigelow

Dire de K Bigelow qu'elle est l'ex femme de James Cameron, c'est dévaloriser son travail.
K Bigelow n'est pas que l'ex femme de Cameron, c'est aussi une réalisatrice hors pair à qui l'on doit l'excellent Strange days, un super film de sf ou Point Break, un bon policier dans le milieu des surfeurs américains avec scènes stupéfiantes de surf en prime !

Avec Démineurs, elle nous montre la guerre en Irak, la sale guerre des démineurs contre les engins explosifs.
Son héros vit pour le trip de déminer, de ne pas savoir s'il va survivre... Même si dit-il il n'y pense pas.
Adrénaline, nervosité, c'est ce qui caractérise ce film. On se demande toujours où est le prochain engin explosif , où la réalisatrice va nous emmener dans cette descente aux enfers.
Démineurs, c'est un film efficace.
On pourrait dire il a été primé, mais ce serait quand même omettre quelques faiblesses dans le scénar.
Notamment le passage de la team dans le désert pour faire sauter des engins. Alors que le coin grouille d'insurgés, nos trois héros font sauter des explosifs.
On peut aussi citer le passage où le vendeur à la sauvette emmène le héros chez un prof, mais pourquoi ? ce n'est pas clair ou alors je l'avoue humblement,;  je n'ai pas pigé.

Démineurs, c'est un film puissant, mais malheureusement la fin n'est pas à la hauteur à mon sens.
C'est un film à voir pour mieux comprendre ce qui se passe en Irak, en Afghanistan aussi... Pour mieux appréhender la notion de sale guerre.

Friday, July 16, 2010

SHREK 4 : Il était une fin


Quand Shrek a débarqué sur les écrans, j'ai enfin retrouvé le plaisir d'aller voir un "dessin animé" au ciné.
Le passage où la princesse Fiona chante et fait exploser le malheureux oiseau est pour moi un moment du film qui trahissait bien ce que je n'aime pas dans les Disney. Vous savez, ces chansons que l'on se fade de temps à autre, histoire de faciliter la narration.
Shrek, c'était le politiquement incorrect, un ogre qui pète, est râleur, forcément, ça m'emballait.
Puis il y a eu les suites, d'abord l'arrivée au royaume de fort fort lointain où l'on rencontrait le chat botté, caramba ! Une bonne suite, un peu en dessous du précédent...
Et l'horrible numéro 3, peu intéressant à mon sens... Pas assez mûri ? Volonté de faire une énième suite et qui gâchait l'ambiance.

Dans le numéro 4, on retrouve nos personnages : Shrek, l'âne, le chat botté, Fiona et... les marmots.
Car c'est bien là que le bât blesse, Shrek en a par dessus la tête de se coltiner les couches, les potes qui débarquent tous les soirs, le train-train d'une vie de famille ordinaire. Il rêve de retourner en arrière, d'individualité... Et c'est là qu'intervient Tracassin, infâme nain magicien.
Shrek bascule dans un univers où il n'est jamais né et où il devra tout faire pour reconquérir Fiona sinon il cessera d'exister.

A mon sens, il y a dans le numéro 4 de Shrek ce qui faisait défaut dans le trois, à savoir l'empathie pour l'ogre vert. On ne peut qu'être ému par ce gros personnage confronté à la vie de famille en ce qu'elle a de plus pénible, les corvées quotidiennes, l'impression de diluer la personnalité. C'est là le point fort du film. Ce regard sans fioritures jeté sur nos aspirations (la famille ou notre personnalité profonde, est-il possible de concilier ces deux visions antagonistes ?)
A côté, on retrouve aussi l'humour , humour jouant sur le décalé, sur le monde parallèle...
L'âne est toujours aussi pénible et il est marrant de voir Shrek essayer de gagner son amitié... en chantant !
Le chat botté et ses kilos superflus en quête de gloire sont bidonnants.
Et que dire des autres personnages secondaires dont le rôle a évolué ? Car les scénaristes ont vraiment exploité leurs personnages.
Bref avec Shrek 4, Dreamworks a renoué avec le géant vert des débuts, son personnage irrévérencieux. Simplement dans cet opus, Shrek réalise qu'il a atteint le stade des responsabilités, qu'il lui faut grandir... Les scénaristes portent un regard lucide sur la famille d'une part et nos aspirations égoïstes de l'autre côté.

Harlan Coben : de l'art de rebondir...






Il y a quelques semaines, je tombe sur un reportage télévisé parlant de Harlan Coben, grand auteur de polar.
Je ne connais que de nom ou pour avoir vu certains de ses ouvrages sur des présentoirs en librairie.
Selon les journalistes, ouvrir l'un de ces romans, c'est aller de fausse piste en fausse piste, on se demande comment il fait, mais l'intrigue est exceptionnelle.
Après un passage en bibliothèque municipale, je m'empresse donc de me procurer l'un des ouvrages de celui qui semble être un auteur de thriller haletant. J'aime en effet cette littérature adrénaline qui vous invite à tourner les pages pour connaître la suite de l'histoire.
Je bute un peu sur la première page et je repose l'ouvrage. 
Puis je me force et hop, ni une ni deux, je m'enfile 50 pages de NE LE DIS A PERSONNE.
Le pitch est accrocheur, la femme du narrateur est prétendument morte, mais un jour (8 ans après), il reçoit un mail où elle lui apparaît en vie. Débute pour lui une enquête haletante sur les raisons l'ayant poussé à disparaître, sur ce que cache l'agression dont il a été victime lui aussi.
Bref, le livre se lit très bien. On a des indices, mais très vite pourtant, on sent venir le truc, le pourquoi du comment (enfin, là je parle pour moi), on en a d'abord une vague idée qui se confirme tandis que le héros se retrouve traqué de partout et fait alliance avec un dealer. Soit dit en passant, les films américains, c'est souvent l'histoire d'une traque.
Puis à mesure que l'intrigue se révèle, que l'on atteint le climax, on part dans le grand n'importe quoi final. 
Avec des rebondissements à foison, trop à mon sens. 
Alors verdict ?
Harlan Coben, ce n'est pas mal du tout. C'est du bon polar qui incite à tourner les pages. Il y a le pitch, l'intrigue qui est là, les persos plutôt intéressants, mais je vais m'en faire un ou deux autres, histoire de vérifier si l'on retrouve ce côté too much... qui m'a assez désolé à la fin.


Saturday, June 26, 2010

Des bons petits films avec un argument fantastique ou sf



Petit film sympa de fantastique qui revisite le mythe du vampire.
Sans scène gore, en usant de l'empathie pour les personnages uniquement et par son dépaysement (le film se passe au Mexique), Cronos offre au spectateur un agréable moment.
Un antiquaire découvre l'oeuvre d'un alchimiste laquelle a pour particularité d'offrir la vie éternelle.
Contaminé par cette horloge merveilleuse, il va devenir un vampire à son corps défendant.
A voir.




Youpie, c'est Noel en famille, mais pourquoi la route est-elle si longue cette nuit ? Et qui est cette femme avec son landau que l'on voit pérdiodiquement.
Climat d'effroi porté à son paroxysme, suggestion morbide, horreur psychologique, un très bon film à ne pas regarder avant de prendre la route...


Une épidémie de cécité frappe le monde et n'épargne personne.
D'abord parqués dans des camps pour juguler ce fléau, les contaminés subissent la loi des plus forts jusqu'à ce qu'ils réalisent l'importance de s'unir.
Quotidien glauque, scènes choquantes d'un point de vue psychologique, Blindness est une très agréable surprise.

Bon voilà, 3 petits films sympas à petit budget. J'espère qu'ils vous interpelleront !
A +
Jess

Sunday, June 20, 2010

VEGAS MYTHO

Christophe Lambert (homonyme de l'acteur) est un romancier prolifique qui a débuté en jeunesse chez Mango avec Denis Guiot. Cet auteur est passé au roman adulte avec la Brèche. Il nous offre depuis, chez Fleuve Noir le plus souvent, de bons romans teintés d'action.
Le dernier s'intitule Vegas Mytho et il m'a vraiment enthousiasmé.
Pourquoi ?


Pour vous situer l'action, si vous n'avez pas lu les autres critiques parues sur Internet, les dieux grecs ont fui Rome lors de sa chute et ils vont d'une ville à l'autre. Dernièrement, ils se sont installés à Las Vegas où ils dirigent un casino. Le seul hic, c'est qu'en face se trouve le casino tenu par les dieux egyptiens (Anubis, Horus and so on).. Le second hic, c'est qu'entre dieux on ne s'encadre pas forcément ! D'ailleurs on a même tendance à se dézinguer... 

L'histoire est racontée à travers les yeux d'un romancier humain, amoureux d'Athéna. 
Limite épave, en quête d'inspiration, mort en sursis potentiel, il assiste à ces luttes d'influence entre dieux has been... Lambert nous tient en haleine avec des chapitres courts, une intrigue sympathique. Ou plutôt des intrigues qui se croisent, 
On apprécie de retrouver Zeus le queutard, Aphrodite en dealeuse... Bref les souvenirs de notre enfance et de la mythologie.
On apprécie également les flash backs judicieusement placés dans l'histoire (Lépante, l'Egypte et Napoléon). C'est un page turner que Lambert nous offre. On a envie de connaître la suite, on dévore le roman avec plaisir, délectation, on se prend d'empathie pour ces dieux hauts en couleur. Quelquefois l'humour se fait jour dans les dialogues (ah Zeus et ses divines couilles qu'il ne faut pas briser !)
Pas de temps mort, on a l'impression de voir un film fantastique mais vraiment dans le bon sens du terme et on se régale ! On visualise les scènes....
Jusqu'au dénouement digne du Parrain ! Une sorte d'opéra tragique...
La toute fin, elle, me semble assez française dans l'approche, je n'en dirai pas plus.
 
Lambert nous avait offert la Brèche qui tenait du soldat ryan (efficace, éprouvant) et aurait mérité à mon sens d'être développé pour que l'on apprécie davantage le background, il nous avait régalé du Zoulou Kingdom sur un sujet pas facile... 
Avec Vegas Mytho, il montre qu'il est un auteur sur qui les amateurs de fantastique et d'action peuvent compter. 
La couverture magnifique de Jean Sébastien Rossbach sert l'ouvrage.
Par contre, je ne puis m'empêcher de signaler au Fleuve noir qu'il aurait fallu relire le livre davantage car il subsiste des phrases tronquées... Et pas qu'une fois !  Faudra penser à relire pour la version poche ! 
Bref, lecture hautement recommandée !!!!
 
JK. 

Sunday, June 06, 2010

LES MEDIOCRES par Valéry Coquant

Aujourd'hui, j'ai eu envie de vous parler d'un livre coup de poing dans la G...

Vous le savez, c'est ce qui me plaît en littérature, l'histoire qui reste, les sentiments justes, l'histoire qui me touche et basta. Si j'oublie le livre, c'est que l'auteur n'a pas su faire son "boulot".
Le style grandiloquent qui cache souvent le vide de l'intrigue (exemple les descriptions des machines chez Zola dans la Bête Humaine), l'intrigue destinée à un public restreint ayant les mêmes références me rebutent.
Quelque part, j'ai conservé mon côté gamin en quête de belles histoires.

Faisons simple :
Le livre qui a retenu mon attention s'intitule les MEDIOCRES, il est de VALERY COQUANT, a été publié aux EDITIONS SAINT MARTIN, un petit éditeur du Nord.
Les médiocres, c'est l'histoire de Jean Valère, un humble. Un gars du Nord. Vous savez le département dont on se fout souvent parce qu'il a hérité d'un lourd passif ?
Fils d'un salarié qui avait su s'élever dans la hiérarchie sociale en montant son commerce, Valère a assisté au naufrage de son père (faillite/ alcoolisme / mort brutale) et à son tour, il connaît la galère lorsque ses agences immobilières doivent déposer le bilan. Pourtant sa mère aurait voulu qu'il se fonde dans le moule de l'emploi assuré, elle l'avait prévenu. Elle ne comprend pas son entêtement...
Bien vite, Valère se rend compte que les juges du tribunal de commerce ne sont pas très cleans, que ce sont en fait des charognards décidés à préserver leurs intérêts, qu'ils sont des médiocres et Valère va péter les plombs. Il va partir en lutte contre le système. Meurtres, séquestration, il va passer de l'autre côté de la barrière, de la frontière. Pourra-t-il survivre à la traque impitoyable qui s'organise  pour préserver l'ordre établi ?
Efficace, direct à l'âme, les Médiocres c'est tout cela à la fois. Valère suscite l'empathie car c'est n'importe qui, le quidam qui a envie d'y arriver et pourtant les freins sont nombreux dans ce pays. Les remarques de la mère trahissent un état d'esprit, celui d'une société sclérosée. En train de crever ? Un pays sur le déclin ? Les juges du tribunal sont des petits notables installés, vivant dans la cooptation, les petites magouilles entre gens bien...
Et pourtant tandis que l'intrigue se déroule, tandis que Valère s'aperçoit d'une certaine vacuité de son combat, on ne peut s'empêcher de se demander si le moule n'a pas déjà contaminé ce personnage. Le besoin de fric n'est-il pas la seule chose qui l'obsède ?
Un très bon petit polar, le reflet de notre société, l'occasion de se poser un paquet de questions.
AUX EDITIONS SAINT MARTIN

Wednesday, June 02, 2010

EPINAL : l'affaire des poissons cannibales, des auteurs au labeur... et pleins d'autres scoops encore !!!

Oui, j'étais à Epinal ce week-end !
Et j'en ai des choses à raconter, préparez-vous, les photos compromettantes arrivent !!!

VENDREDI : décollage.
4h 30 de route plus tard, après avoir traversé des localités au nom bucolique comme LA BOBOTTE / SAINT AMAND SUR FION, après avoir échappé aux radars automatiques qui poussent généralement sur les portions de route de 200 m de long limitées à 70 KM/H, dans les descentes à + de 5 %, nous arrivons à l'hôtel. Nous avons survécu à la poésie de Vanessa Paradis "elle appelle John...
John"
bEN VOUAIS PAS MAURICE;
nous avons échappé aux crêpes aux champignons d'Olivia Ruiz... A ses genoux écorchés, pov nenette, t'as des problemes... 
On se croit tiré d'affaire et non. !!!!
L'hesbergiste se sent obligé de prendre un accent chti (le con) pour nous accueillir. 
Note géographique : dunkerquois d'origine, je ne suis pas chti. Punaise Dany Boon, t'aurais mieux fait de t'exiler avant de faire ce film ! Maintenant où qu'on aille, on passe pour tes ouailles débiles.
Nous prenons possession de la chambre et on se dit qu'au lieu de faire son accent, le monsieur aurait bien fait de nettoyer les filtres d'évacuation de l'air qui sont assez... moisis... 
dodo;

SAMEDI : arrivée à Epinal, première impression très positive, c'est une belle ville.
Le parcours est plutôt bien fléché sauf les derniers deux cent mètres ( travaux) ce qui nous permet de nouer le contact avec des policiers municipaux sympas qui nous guident avec efficacité.
Nous sommes sur les bords de la Moselle, le décor est agréable
voici d'ailleurs les photos.
Il fait beau ! (alors qu'on m'avait dit qu'il faisait un temps pourri dans les Vosges ! Ce doit être un coup des Normands... ou des Sudistes !)
Il n'y a pas encore foule et je découvre les lieux où je sévirai avec Investigations avec un Triton
Bon, j'avoue je n'ai pas pris en photo les lieux vides, mea culpa !

Je retrouve Aurélia des Editions Mille Saisons, je découvre mon bébé sorti des presses... Bref un grand moment et Aurélia s'empresse de me mettre au boulot pour dédicacer les premières commandes...
Je retrouve aussi ALAIN LE BUSSY qui vient de sortir son dernier roman de fantastique LA MARQUE chez Mille Saisons. Le bougre de lutin a ramené dans ses bagages, un nectar tirant à 80 % et il assomme ainsi Romain de Mille Saisons, valeureux combattant de la boisson enivrante. 
Dès le matin, la foule est au rendez vous... 


On se presse devant les Dieux ours comme Philippe Ward. Au péril de ma vie, j'ai réalisé ce cliché alors que l'ours lisait...


Puis le midi, nous nous mêlons au pique-nique cocyclics où Jean-Claude Dunyach nous fait découvrir ses absolus magrets sous le patronage de la fée Dau.
Jean Claude est partout, sur tous les fronts, on l'entendra même protester, "eh , je m'appelle pas conchitasse ! faudrait penser à m'aider ". JC Dunyach a-t-il lu mon roman ? 


Il fait beau, il fait chaud... On mange partout, des auteurs affluent de partout...
Jugez en par vous-mêmes O vous les 5 visiteurs de ce site...


On voit Jean Claude partout!






Ici c'est Sylvie Lainé

là, c'est Catsacha, l'auteure de Grisemine le Petit chat, album pour les enfants de 3 / 7 ans qui voulait voler aux Editions Argemmios

là c'est Jacques Fuentealba avec Helene Ramdani de Mnemos (merci aux lecteurs du blog)
Là c'est Karim Berrouka qui rejoint l'ordre du magret sauvage. 
Là, on aperçoit Alain le Bussy sans son nectar...
eT ce qu'il devait arriver arriva, que faire des couennes du magret ???
Eh ben, on nourrit les poissons vosgiens...


CES INDIVIDUS SONT ACTIVEMENT RECHERCHES !! CAR LES POISSONS CANNIBALES SE SONT MULTIPLIES.
Le pique-nique nous rapproche de Rabelais Baudelaire, de Funès dans l'aile ou la cuisse tant les magrets, le filet mignon, le foie gras, le pain sont bons, mais on n'oubliera pas la poésie fraîche de Ketty S de l'équipe actuSXXX (elle m'a demandé de cacher son identité)
. Tes cheveux on dirait qu'ils ont été photoshoppés (copyright si si)
On voit les gens qui s'entraînent pour le versins de la convention de sf.
Il fait si chaud que je renfile mon pull over afin d'éviter les coups de soleil. Non je n'avais pas de crème, ducon !
Le repas ingéré, retour aux stands.
la foule se presse pour voir ses stars.

M Thomas Bauduret ou Patrick Eris ?

Dame Charlotte Bousquet, son imposante bibliographie et Fabien !



Sire Cédric à qui j'ai enfin fait dédicacer mon exemplaire de ANGEMORT sans qu'il ne parvienne à répondre à la question essentielle qui sous-tend le livre !!! Merci vieux démon ehe ! T'as pas changé, ca fait plaisir !
Bernard Werber entouré d'une cohorte de fans... Ben oui il vend des dizaines de milliers d'exemplaires... et il signe vite...
Henri Loevenbruck
le chien PAF

pUNAISE c quand que je bois moi ! dit-il en son for intérieur...


Pierre Bordage 
aussi souriant que l'une des Dame Miller...

Sans oublier John Lang de Naheulbeuck, juste en face du stand mille saisons. 


Bon, on a fait une liste et maintenant, si on révélait des scoops ?
en voici quelques-uns.
PIERRE GEVART MANGE DE LA SALADE !


JEROME L. SE LIVRE A DE DROLES D'ACTIVITES DANS LES TOILETTES... IL PRETEND QU'UNE DAME L A INCITE A REPARER LE DEROULOIR MAIS LA PHOTO MONTRE QU IL ETAIT SEUL !!!

PIERRE GEVART DE GALAXIES SE FAIT DEDICACER DES LIVRES PAR THOMAS DAY...
Bon je n'ai qu'une preuve indirecte, mais je la montre.
Chthulu et Edgar Poe surveillaient la manif via des avatars format  reduit !



Désireux de dédicacer les Investigations, je n'ai hélas pas pu assister aux conférences... Dommage,certaines 
me donnaient envie...
Le soir, vers 20h, fin de la journée.
Un petit restau tunisien où je me fais un super couscous, et dodo. le nom chez Sheherazade !

DIMANCHE.
Il pleut. 
Politique de la chaise vide ?
Non pas question...
Je me fais dédicacer le VEGAS MYTHO de C Lambert, un auteur que j'apprécie... Petit Frère du même auteur. Manque de bol Sire Cédric n'est pas là et ce sera raté pour l'enfant des cimetières...

Je blablate ici et là, lis avec plaisir la bd les ZOZIOS et Sticker la Mouche de MATHIEU cOUDRAY CHEZ ARGEMMIOS (allez y c'est du marrant )
puis je prends quelques photos.
Et comme je suis un gros fainéant, je vous prive de légendes.
Mille Saisons






12H30 : il est temps de partir, de retrouver les petits... 
Premières Imaginales, on verra l'an prochain si on y retourne... En tout cas, l'ambiance m'a beaucoup plu. 
Merci à tous les modèles, à tous ces bons moments, aux Editions Mille Saisons, aux lecteurs ou non qui se sont arrêtés pour discuter... 
MERCI A TOI LECTEUR DU BLOG.
Evidemment, vous pouvez repomper les photos, c'est mis en ligne pour.