Verjat est un héros récurrent chez Valéry Coquant. Flic intègre, il enquête du côté de Tourbaix, petite ville du Nord mise à mal par la crise économique, reflet d'une région où les baronnies électorales n'en finissent plus de peser sur les mentalités... aH LES fameux politichiens !!!
(et toc !)
Dans cet opus, Verjat est sollicité par un contact pour retrouver sa petite amie enlevée. A l'arrêt suite à une intervention qui s'est soldée par la mort d'un criminel, Verjat va d'abord tenter de comprendre pourquoi cette jeune femme sans histoire a disparu et ce par ses propres moyens. Un travail difficile. Car en effet, le contact de Verjat n'a apparemment aucun ennemi.
Quelques rencontres avec des personnages haut en couleur, des salopards, des gens ordinaires, des gens qui se débrouillent (bref des héros du quotidien), Coquant est parfois féroce avec ses contemporains, mais n'est-ce pas le propre du romancier de ne pas tomber dans la lissitude et d'appuyer là où cela fait mal ?
On suit avec intérêt cette enquête de Verjat, ses retours à la maison entre son épouse et leur bébé, ses confrontations avec la hiérarchie. On voit combien le héros est foncièrement humain, combien le fait d'être père le tempère dans ses ardeurs...
Coquant sème les fausses pistes avec délectation, il promène son lecteur, l'amène à se remettre en question jusqu'à... ce que le roman prenne un rythme plus intense pour nous confronter à une hypothèse totalement inattendue.
C'est bien écrit, c'est prenant, c'est une très bonne enquête de Verjat qui vous fera froid dans le dos...
Bref bravo Msieur Coquant pour ce bon roman qui m'a paru un cran au dessus de l'affaire JC.
PS LE CHAT EST DESTINE A BOOSTER LAUDIENCE DE CETTE PAGE...
Des genres de l'imaginaire au policier, ne laissez pas la vilenie et la bassesse du monde vous contaminer, ouvrez votre esprit, votre âme.
Friday, November 28, 2014
VERJAT ET LA DISPARUE DE TOURBAIX, VALERY COQUANT
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Wednesday, November 26, 2014
La Fabrique du Crétin / la mort programmée de l'école / J-P Brighelli
Dans cet ouvrage, Jean-Paul Brighelli dresse un état des lieux de l'institution éducation nationale.
Constat féroce d'une école de la République où l'ascenseur social est tombé en panne, où le niveau baisse même si les chiffres disent le contraire. Où l'action combinée des pédagogues et des néo-libéraux aboutit à une fabrication de futurs cddisables.
Le crétin, ce n'est pas l'élève, c'est un monstre qui fabrique des générations d'enfants, futurs serviteurs d'un régime orwellien dixit l'auteur.
Ecrit en 2005, la Fabrique du Crétin met en lumière une école qui change, mais pas en bien.
D'un système destiné à apporter la Culture aux élèves de toutes les origines sociales, l'institution est passée selon Brighelli à une dispensatrice de vagues savoirs pour les élèves des catégories ordinaires (on baragouine quelques formules en anglais, on utilise l'informatique, on traite du discours (le fond pas le pourquoi du comment) ) et à une école inchangée pour les élites (les élites utilisent toujours les mêmes méthodes de travail et ne se mélangent plus, les élites ont la culture qui compte, il n'y a guère de renouvellement).
Pour l'auteur, les pédagogues recrutés dans les mouvements 68tards ont voulu remettre à plat le système pour lutter contre l'autoritarisme (lequel leur avait pourtant réussi), ce qui a inquiété les ultra-libéraux, mais ceux-ci auraient su tirer parti de cette situation en imbriquant l'école et le milieu professionnel, en développant une école de plus en plus tourné vers le monde du travail.
On donne quelques compétences aux élèves, mais celles ci seront inutiles une fois sur le marché du travail... On engraisse le troupeau des corvéables à merci.
Il y a chez Brighelli une sincérité évidente (oui l'avis d'un élève qui n'a aucune référence ne vaut pas celui d'un élève à qui l'on aurait apporté la culture, laquelle lui permet ensuite de réfléchir et de justifier ses choix. Avant d'argumenter et de jouer les rebelles, ayons de quoi argumenter). Il faut une école qui joue son rôle d'ascenseur social ET reste un sanctuaire.
Mais il y a également certains oublis et le refus de voir qu'une partie de la population a déjà décroché, qu'il faut concentrer des efforts aussi sur le rapport à l'école, trouver un moyen de la réconcilier avec des générations sacrifiées.
En clair, la Fabrique du Crétin apporte des constats lucides sur les enjeux de l'école (des constats qui déplairont à certains), sur cette mutation qu'elle subit...
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Friday, November 21, 2014
MYTHOLOGICA 4 A BESOIN DE VOUS (et les auteurs qui y figurent aussi)
Le secteur du livre l'a dur en ce moment, les petits éditeurs aussi et les auteurs, on les appellera bientôt des Ken comme Ken le survivant, pas le mec à Barbie hein... Parce que lui avec sa belle gueule, il s'en tirera toujours !
Ne pas confondre.
A moins qu'ils ne soient le nègre de quelque célébrité, qu'ils n'aient droit au plateau télé où s'autocongratulent quelques personnalités clinquantes, il devient de plus en plus difficile de vivre de sa plume.
allez jeter un oeil ici si le sujet vous intéresse (ce qui vaut pour les englishes vaut pour les autres).
Ce qui est dommage parce qu'un auteur justement payé ne coûte rien à la collectivité... Un artiste bosse, il veut pouvoir vivre de son boulot et ne pas vous faire ch... En fait, un artiste, c'est comme vous !
Pourquoi ce foutoir ?
La faute à la crise économique (on achète plus facilement un smartphone ou des crédits pour jouer à quelques jeux), mais pas que...
La manière de vendre du livre devrait certainement être revue avec des systèmes de retour désespérants, un marché de l'occase organisé par des grands groupes, du je prends c'est gratos, je vais pas payer pour un bouquin, du j'en ai rien à battre de lire, c'est chiant, ça me gave, putain, c'est naze de lire, faut tourner les pages. Mais disons le clairement l'économie du secteur, ça plombe !
Quoi qu'il en soit, Mythologica est une revue sympa , mais Mythologica souffre et les éditeurs voudraient bien sortir le quatrième tome.
Il y aura normalement dedans l'un de mes textes. BIRDS OF A FEATHER, mais pas que...
Mythologica a donc lancé un financement participatif et a collecté pour l'heure 46 % du montant.
Si vous voulez aider vous aussi
Allez jeter un oeil là
Voilà il y a des gros mots dans mon article, mais je m'en cogne.
et comme je paye de ma personne, je vous mets une photo de moi
SALETE DE CHAT IL SEST MIS DEVANT LAPPAREIL
Ne pas confondre.
A moins qu'ils ne soient le nègre de quelque célébrité, qu'ils n'aient droit au plateau télé où s'autocongratulent quelques personnalités clinquantes, il devient de plus en plus difficile de vivre de sa plume.
allez jeter un oeil ici si le sujet vous intéresse (ce qui vaut pour les englishes vaut pour les autres).
Ce qui est dommage parce qu'un auteur justement payé ne coûte rien à la collectivité... Un artiste bosse, il veut pouvoir vivre de son boulot et ne pas vous faire ch... En fait, un artiste, c'est comme vous !
Pourquoi ce foutoir ?
La faute à la crise économique (on achète plus facilement un smartphone ou des crédits pour jouer à quelques jeux), mais pas que...
La manière de vendre du livre devrait certainement être revue avec des systèmes de retour désespérants, un marché de l'occase organisé par des grands groupes, du je prends c'est gratos, je vais pas payer pour un bouquin, du j'en ai rien à battre de lire, c'est chiant, ça me gave, putain, c'est naze de lire, faut tourner les pages. Mais disons le clairement l'économie du secteur, ça plombe !
Quoi qu'il en soit, Mythologica est une revue sympa , mais Mythologica souffre et les éditeurs voudraient bien sortir le quatrième tome.
Il y aura normalement dedans l'un de mes textes. BIRDS OF A FEATHER, mais pas que...
Mythologica a donc lancé un financement participatif et a collecté pour l'heure 46 % du montant.
Si vous voulez aider vous aussi
Allez jeter un oeil là
Voilà il y a des gros mots dans mon article, mais je m'en cogne.
et comme je paye de ma personne, je vous mets une photo de moi
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Wednesday, November 19, 2014
DOLORES CLAIBORNE ou...
Stephen King voulait donner dans la chronique sociale...
Dolores Claiborne est au commissariat, on l'accuse d'avoir tué sa patronne, une héritière richissime.
Alors Dolores doit s'expliquer d'autant que ce n'est pas la première fois que l'on meurt de mort brutale près d'elle.
**********************
Avec Dolores Claiborne, Stephen King nous parle de la condition féminine dans les années 60 (et pas seulement). Ici nulle trace de fantastique, juste un roman où l'héroïne va raconter de la première à la dernière page sa vie, ses tourments, comment elle tua son mari pour préserver ses enfants. Interrogée au commissariat, on n'entendra pourtant qu'elle.
Si le personnage de Dolores est construit avec quelques nuances, la prévisibilité du livre lui confère le rôle d'oeuvre de second plan de Stephen King. Le mari a tenté de violer sa fille, il maltraite ses enfants, pendant que sa femme trime. Il essaie de leur voler leur pognon.
Un peu redondant par rapport à Jessie, Dolores Claiborne ne m'a pas chamboulé.
Si parler de la condition féminine, surtout en notre époque, peut paraître louable tant la vie des femmes n'est pas un chemin de rose, mais une lutte de tous les instants, on regrettera juste que King ait choisi le parti pris de la voix unique. Et c'est là que le bât blesse car jamais le salaud de mari de Dolores ne sera vu autrement que comme une pourriture de mec, pur produit des années 60. On aurait voulu en savoir davantage sur son éducation, etc... Bien sûr, tout est expliqué à travers les convictions politiques pro républicaines du mari en question et à leur opposition aux positions des démocrates dont l'auteur est un fervent partisan.
Bref un petit King, loin d'être un chef d'oeuvre, à mon sens.
Dolores Claiborne est au commissariat, on l'accuse d'avoir tué sa patronne, une héritière richissime.
Alors Dolores doit s'expliquer d'autant que ce n'est pas la première fois que l'on meurt de mort brutale près d'elle.
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Avec Dolores Claiborne, Stephen King nous parle de la condition féminine dans les années 60 (et pas seulement). Ici nulle trace de fantastique, juste un roman où l'héroïne va raconter de la première à la dernière page sa vie, ses tourments, comment elle tua son mari pour préserver ses enfants. Interrogée au commissariat, on n'entendra pourtant qu'elle.
Si le personnage de Dolores est construit avec quelques nuances, la prévisibilité du livre lui confère le rôle d'oeuvre de second plan de Stephen King. Le mari a tenté de violer sa fille, il maltraite ses enfants, pendant que sa femme trime. Il essaie de leur voler leur pognon.
Un peu redondant par rapport à Jessie, Dolores Claiborne ne m'a pas chamboulé.
Si parler de la condition féminine, surtout en notre époque, peut paraître louable tant la vie des femmes n'est pas un chemin de rose, mais une lutte de tous les instants, on regrettera juste que King ait choisi le parti pris de la voix unique. Et c'est là que le bât blesse car jamais le salaud de mari de Dolores ne sera vu autrement que comme une pourriture de mec, pur produit des années 60. On aurait voulu en savoir davantage sur son éducation, etc... Bien sûr, tout est expliqué à travers les convictions politiques pro républicaines du mari en question et à leur opposition aux positions des démocrates dont l'auteur est un fervent partisan.
Bref un petit King, loin d'être un chef d'oeuvre, à mon sens.
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