31 DECEMBRE 2014 : le temps de revenir sur cette année littéraire...
Disons le d'emblée, 2014 a été une mauvaise année dans l'ensemble (ouah l'euphémisme)
Bien sûr, il y a eu des joies :
* Le Masterton tant convoité et gagné pour Créature du Miroir, éditions Les Lucioles.
* Un texte inédit placé aux States si tout va bien.
* Le financement participatif qui va permettre à Mythologica 4 de paraître avec ma nouvelle à bord. Merci aux contributeurs qui démontrent que c'est le public qui fait un livre avant tout.
Mais il y a le reste.
Après avoir donné beaucoup de temps en salon, en énergie, en prises de contact pour des dédicaces etc je me suis retrouvé - comme les autres de l'écurie - abandonné par mon éditeur LOKOMODO et j'ai repris mes droits sur les livres (droits d'en disposer je précise. Donc normalement les livres ne sont plus dispos en numérique, n'est-ce pas ???). Ceci concerne FISSURES ET CREATURE DU MIROIR.
Comme je m'y attendais, c'est difficile de se recaser en ces temps de surproduction littéraire et de crise de ce loisir, surtout quand vous n'êtes pas localisé en région parisienne. Et Internet ne résout pas tout.
Fissures va devenir Fissures Noires aux Editions le Héron d'argent, un recueil retravaillé avec des textes nouveaux, d'autres en moins, notamment Kenshiros Way.
Fissures Noires annonce une évolution.
Quant à Créature du Miroir, mon bébé, ma fierté, un jeunesse qui ne voulait pas lorgner sur la production actuelle en se basant dans une ville du Nord avec des enfants issus d'une famille brisée par les épreuves, il cherche toujours un éditeur avec les reins solides. Ach si Monsieur avait son réseau... Ce n'est pas fini : il est encore en soumission chez plusieurs d'entre eux, mais franchement si ça ne se fait pas, je cesserai de m'épuiser pour rien et on zappera la suite. Oui, l'idée d'une suite s'impose, sauf que sans horizon, je ne l'écrirai pas...
Cela m'amène à évoquer la suite, la mienne...
Depuis 1999, je sévis dans les genres de l'imaginaire (fantastique surtout, un peu de fantasy humoristique avec Eidonius, très peu de sf) et au fil du temps s'est installée une forme de lassitude. Des nouvelles en pagaille chez différents petits éditeurs, certaines reprises à l'étranger, trois romans, deux recueils de nouvelles. J'ai envie de passer à autre chose parce que la vie c'est aussi évoluer... Parce qu'en ce moment, je ne me sens pas en phase avec ce genre.
Et puis je pense que j'ai donné en dédicace, à aller au devant des lecteurs, à me prendre des râteaux, à gagner quelques lecteurs sympas qui me suivent depuis. Oui, j'ai fait ces petits salons de province généralistes que certains de mes collègues méprisent, oui j'ai ramené des bouquins dans des librairies quand elles me le demandaient pour s'épargner du boulot, oui je suis arrivé à une dédicace où le libraire n'avait pas commandé les livres et m'a engueulé comme du poisson pourri, parce que forcément je devais savoir qu'il ne travaillerait pas le livre par la suite. Oui, j'ai fait l'argument pour que les lecteurs potentiels essaient mes livres et franchement je ne regrette pas la plupart de ces moments, même s'ils ont été chronophages.
Et puis il y a le reste ce que vous pouvez deviner. S'en prendre dans la tronche par certains chroniqueurs, parfois de façon injustifiée. Bon c'est le jeu ma Pov Lucette... Tu mets tes écrits devant le public, faut accepter la critique, faut accepter aussi les querelles de clan dont tu deviens une victime collatérale...
Je n'ai peut-être pas fait de bons choix parfois en restant avec telle ou telle personne / éditeur, mais j'ai essayé autant que possible d'être juste avec ceux qui me donnaient ma chance et le clash est intervenu quand il le fallait. Salvateur.
Pourquoi cette envie d'évolution ?
Il y a eu le refus de mon techno-thriller cette année qui m'a miné davantage (je me voyais poursuivant en jeunesse), mais d'un autre côté, si certains se sont comportés comme de vrais mufles, il y a aussi du professionnalisme à saluer. Je remercie les Editions Bragelonne qui, si elles m'ont refusé ce techno-thriller, l'ont fait avec un très grand professionnalisme, des explications détaillées sur plusieurs pages, une cordialité enviable. Sincèrement, je ne regrette pas d'avoir attendu, même si le délai fut ce qu'il fut : plus d'un an et demi (je le précise pour les padawans wannabe). Mais au moins, j'ai été fixé.
Fissures Noires est une évolution, disais-je. En effet, on y trouve des textes 100 % fantastique, mais aussi des textes noirs, et c'est vers le policier que je bascule peu à peu... y COMPRIS EN LECTURE...
De quoi sera faite 2015 ?
Aucune idée.
2013 a vu trois bouquins dont le LABEL N, ma fierté, un roman dans la collection L'Embaumeur à l'atelier mosesu (allez le commander !!!), en 2014, je n'ai même pas mis mon site à jour.
On m'a commandé une nouvelle, je suis en train de la terminer.
Parce que si on m'invite sur des projets intéressants, je réponds.
Et il y a le reste, mais au vu de ce qui précède vous comprendrez que je ne préfère plus m'avancer...
Ah si, on va juste dire qu'il y aura un ebook l'an prochain, là où l'on ne m'attend pas. Mais ce sera un ebook.
Voilà, je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire, il fallait faire certaines précisions, vous expliquer certaines moeurs.
A présent, il est temps pour vous d'aller faire la fête, d'honorer vos proches, vos amis, peut-être de faire votre bonne action, de prendre vos bonnes résolutions.
A demain, l'année prochaine.
Jess
Des genres de l'imaginaire au policier, ne laissez pas la vilenie et la bassesse du monde vous contaminer, ouvrez votre esprit, votre âme.
Tuesday, December 30, 2014
Je bilanise
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Wednesday, December 24, 2014
Joyeux Noël
C'est Noël, c'est ainsi depuis des années et l'on vit très bien avec.
Un sapin, un bonhomme en rouge qui donne des cadeaux aux gosses et aux grands, une bûche, une crèche pour la décoration, ce qui compte c'est le sens de cette fête, nos symboles, nos racines, nos valeurs.
Le partage avec nos proches, nos amis, parfois des inconnus.
Noël c'est l'espoir...
L'envie de se réconcilier aussi, même si se réconcilier avec certaines personnes tient de la gageure.
Alors envoyez bouler ceux qui prétendent que Noël devrait s'appeler fêtes de fin d'année.
Noël les a précédés et espérons qu'il leur survivra.
Vivez Noël, vivez avec les proches, contactez vos amis oubliés, souriez à ces inconnus, pensez à ce tonitruant bonjour dans les boutiques où s'affichent les têtes d'enterrement et malgré la sinistrose ambiante, le mercantilisme, pensez à cet esprit qui fait suer les casse-bonbons de tous poils.
Noël, c'est ce que vous en ferez, c'est vous, c'est NOUS.
Et l'éternel, parce que nos enfants en ont besoin !
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Saturday, December 20, 2014
Les Morsures de l'Ombre, Karine Giebel
Karine Giebel a publié son premier roman en 2005.
Elle en est depuis à son huitième.
Maître du thriller, j'avais eu le plaisir de la découvrir avec Purgatoire des Innocents que j'avais adoré. Ravi par cette expérience, je me suis donc plongé dans les Morsures de l'Ombre.
10 lignes, c'est le temps d'immersion dans ce livre.
Le Commandant Lorand se réveille dans une cave, dans une cage.
En face de lui, une belle jeune femme qui le définit comme coupable.
Coupable de quoi ? Il l'ignore.
Elle attend des aveux, elle fera tout pour les obtenir...
Et Lorand va bientôt basculer en enfer.
Intensité, nervosité, au bord du gouffre, malsain, psychologiquement perturbant : Les Morsures de l'Ombre c'est tout cela à la fois.
Karine Giebel brise l'homme phallique, dominateur, pour le renvoyer au rang de proie à la merci d'un prédateur sans limite. Lorand, séducteur invétéré, va peu à peu comprendre qu'il n'est plus rien entre les mains de Lydia, la belle jeune femme, brisée à l'intérieur. Dans cette cave, son pouvoir s'estompe pour confiner au néant.
Jour après jour, il va vivre le calvaire d'ordinaire réservé aux jeunes femmes dans nos sociétés emplies de misogynie. En effet, on a plus "l'habitude" (je déteste ce terme), de voir de pauvres belles être prises par un horrible psychopathe qu'un homme dans la force de l'âge. Et c'est justement par ce retournement des rôles, à mon sens, que Karine Giebel réussit une fois de plus un coup de maître.
Le roman est haletant. Les rebondissements se suivent, les révélations apparaissent au compte-gouttes. Et alors que l'on croyait le fond atteint, on découvre qu'un bourreau n'a pas de limite. On se met à trembler pour le flic, sans justifier ses errements pour autant. Car dans ce roman, aucun personnage n'est exempt de défaut, donc d'humanité, tous ont leurs secrets et l'on suit cette histoire avec une envie de savoir : pourquoi Lorand doit-il expier ?
Les fausses pistes, la plume de Karine Giebel nous happent, je l'ai déjà dit, très rapidement.
Les chapitres sont de parfaits mécanismes, rien de trop long, ni trop court, juste la capacité de faire mouche à chaque page. Et en cela, Giebel révèle son talent qui explose.
Si la thématique du huis clos se retrouvait déjà dans le précédent livre que j'avais lu de cette brillante auteure, il n'en demeure pas moins qu'elle sait la renouveler.
Les Morsures de l'Ombre est un roman puissant, mais il est réservé à des lecteurs avertis, voire très avertis.
Brillant.
Elle en est depuis à son huitième.
Maître du thriller, j'avais eu le plaisir de la découvrir avec Purgatoire des Innocents que j'avais adoré. Ravi par cette expérience, je me suis donc plongé dans les Morsures de l'Ombre.
10 lignes, c'est le temps d'immersion dans ce livre.
Le Commandant Lorand se réveille dans une cave, dans une cage.
En face de lui, une belle jeune femme qui le définit comme coupable.
Coupable de quoi ? Il l'ignore.
Elle attend des aveux, elle fera tout pour les obtenir...
Et Lorand va bientôt basculer en enfer.
Intensité, nervosité, au bord du gouffre, malsain, psychologiquement perturbant : Les Morsures de l'Ombre c'est tout cela à la fois.
Karine Giebel brise l'homme phallique, dominateur, pour le renvoyer au rang de proie à la merci d'un prédateur sans limite. Lorand, séducteur invétéré, va peu à peu comprendre qu'il n'est plus rien entre les mains de Lydia, la belle jeune femme, brisée à l'intérieur. Dans cette cave, son pouvoir s'estompe pour confiner au néant.
Jour après jour, il va vivre le calvaire d'ordinaire réservé aux jeunes femmes dans nos sociétés emplies de misogynie. En effet, on a plus "l'habitude" (je déteste ce terme), de voir de pauvres belles être prises par un horrible psychopathe qu'un homme dans la force de l'âge. Et c'est justement par ce retournement des rôles, à mon sens, que Karine Giebel réussit une fois de plus un coup de maître.
Le roman est haletant. Les rebondissements se suivent, les révélations apparaissent au compte-gouttes. Et alors que l'on croyait le fond atteint, on découvre qu'un bourreau n'a pas de limite. On se met à trembler pour le flic, sans justifier ses errements pour autant. Car dans ce roman, aucun personnage n'est exempt de défaut, donc d'humanité, tous ont leurs secrets et l'on suit cette histoire avec une envie de savoir : pourquoi Lorand doit-il expier ?
Les fausses pistes, la plume de Karine Giebel nous happent, je l'ai déjà dit, très rapidement.
Les chapitres sont de parfaits mécanismes, rien de trop long, ni trop court, juste la capacité de faire mouche à chaque page. Et en cela, Giebel révèle son talent qui explose.
Si la thématique du huis clos se retrouvait déjà dans le précédent livre que j'avais lu de cette brillante auteure, il n'en demeure pas moins qu'elle sait la renouveler.
Les Morsures de l'Ombre est un roman puissant, mais il est réservé à des lecteurs avertis, voire très avertis.
Brillant.
Tuesday, December 09, 2014
LE MANCHOT A PEAU NOIRE / PHILIPPE DECLERCK
Luc Mandoline est l'embaumeur. Un baroudeur qui s'est reconverti dans la thanatopraxie, mais qui n'hésite pas à faire le coup de poing quand il le faut.
Philippe Declerck nous offre le huitième tome déjà de cette série : cette fois, direction l'Afrique et ses conflits sanglants.
Pour ce huitième opus, l'embaumeur est passé au moyen format. Une couverture intrigante, une mise en page nickel chrome on reconnaît la marque de fabrique de la série.
Après une préface, un brin maladroite à mon sens, de Laurent Scalese, (l'auteur a un peu tendance à se mettre en avant au détriment du roman qu'il présente.* Et le pire c'est qu'il ne l'a pas fait exprès;) on entre dans le vif du sujet.
Luc Mandoline a besoin de thune, il intervient sur le cadavre d'un Africain. En le préparant, il fait le parallèle avec un autre corps sur lequel il a bossé quelques mois plus tôt. Une connexion établie, il met son meilleur pote flic sur l'affaire et les voici embarqués dans une histoire de meurtres en série parmi d'ex combattants ougandais.
Declerck met en scène un Embaumeur humain avec ses soucis de pognon, son envie d'aider une amie battue par son salaud de mari et son besoin de comprendre la mort. Cette fois Mandoline va être servi, les trois se complétant pour notre plus grand intérêt.
Mais la richesse du roman, c'est surtout le fond : l'Afrique, ses conflits, les compromissions de la France pour les matières premières... Dommage que ce ne soit pas allé encore plus loin de ce point de vue, parce qu'on en voudrait davantage ! Ok, c'est une série, mais il faut oser la sortir des sentiers battus.
(en parlant de battu, le mari d'Elisa est-il bien un pompier ??? )
Quelques rebondissements, une aventure qui se dépayse, Declerck ose l'exotisme et les questions sur les liens unissant nos puissants aux tyrans africains, le tout avec un Mandoline qui s'assied sur ces considérations.
Le manchot à peau noire est donc un embaumeur plutôt réussi, mais on en aurait voulu encore plus.
* Pour avoir deux fois déjà osé préfacer des oeuvres, je peux vous assurer que c'est un travail difficile. Il faut faire abstraction de qui l'on est, jouer les vrp. Et oser l'angle original d'approche, laquelle réside dans l'ouvrage. Pas dans sa propre personnalité.
Philippe Declerck nous offre le huitième tome déjà de cette série : cette fois, direction l'Afrique et ses conflits sanglants.
Pour ce huitième opus, l'embaumeur est passé au moyen format. Une couverture intrigante, une mise en page nickel chrome on reconnaît la marque de fabrique de la série.
Après une préface, un brin maladroite à mon sens, de Laurent Scalese, (l'auteur a un peu tendance à se mettre en avant au détriment du roman qu'il présente.* Et le pire c'est qu'il ne l'a pas fait exprès;) on entre dans le vif du sujet.
Luc Mandoline a besoin de thune, il intervient sur le cadavre d'un Africain. En le préparant, il fait le parallèle avec un autre corps sur lequel il a bossé quelques mois plus tôt. Une connexion établie, il met son meilleur pote flic sur l'affaire et les voici embarqués dans une histoire de meurtres en série parmi d'ex combattants ougandais.
Declerck met en scène un Embaumeur humain avec ses soucis de pognon, son envie d'aider une amie battue par son salaud de mari et son besoin de comprendre la mort. Cette fois Mandoline va être servi, les trois se complétant pour notre plus grand intérêt.
Mais la richesse du roman, c'est surtout le fond : l'Afrique, ses conflits, les compromissions de la France pour les matières premières... Dommage que ce ne soit pas allé encore plus loin de ce point de vue, parce qu'on en voudrait davantage ! Ok, c'est une série, mais il faut oser la sortir des sentiers battus.
(en parlant de battu, le mari d'Elisa est-il bien un pompier ??? )
Quelques rebondissements, une aventure qui se dépayse, Declerck ose l'exotisme et les questions sur les liens unissant nos puissants aux tyrans africains, le tout avec un Mandoline qui s'assied sur ces considérations.
Le manchot à peau noire est donc un embaumeur plutôt réussi, mais on en aurait voulu encore plus.
* Pour avoir deux fois déjà osé préfacer des oeuvres, je peux vous assurer que c'est un travail difficile. Il faut faire abstraction de qui l'on est, jouer les vrp. Et oser l'angle original d'approche, laquelle réside dans l'ouvrage. Pas dans sa propre personnalité.
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Friday, December 05, 2014
MERCI
LE FINANCEMENT PARTICIPATIF POUR MYTHOLOGICA 4 A PORTE SES FRUITS.
Le 4eme opus avec mon texte à bord sortira
MERCI A TOUTES ET TOUS POUR VOTRE AIDE.
REFLEXION SUPPLEMENTAIRE
En réalité, l'avenir des anthologies françaises passe par le financement participatif comme cela se fait déjà aux USA en smallpress.
On annonce un projet, on se donne une date butoir et si on ne collecte pas la somme on laisse tomber.
Si on la collecte, on monte l'antho.
Terminés les retours de librairie, on sait à combien on édite dès le départ....
Moins de gâchis de papier, des lecteurs satisfaits, pas de travail pour rien.
Le 4eme opus avec mon texte à bord sortira
MERCI A TOUTES ET TOUS POUR VOTRE AIDE.
REFLEXION SUPPLEMENTAIRE
En réalité, l'avenir des anthologies françaises passe par le financement participatif comme cela se fait déjà aux USA en smallpress.
On annonce un projet, on se donne une date butoir et si on ne collecte pas la somme on laisse tomber.
Si on la collecte, on monte l'antho.
Terminés les retours de librairie, on sait à combien on édite dès le départ....
Moins de gâchis de papier, des lecteurs satisfaits, pas de travail pour rien.
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