1930, Nice, la côte d'Azur, la fin des années folles
Slava Grychenko est le petit fils d'un célèbre joaillier... Malheureusement, la famille a connu un revers de fortune, perdant l'affaire familiale, survivant dans une villa devenue pension de famille.
Un jour, Slava est accusé d'avoir cambriolé la bijouterie.
Victime d'une machination, il ne tardera pas à comprendre que l'âpreté de certains doit être combattue avec des armes efficaces.
Valéry Coquant me parlait de son roman depuis pas mal de temps et je m'y suis plongé car c'est une époque que j'aime particulièrement.
Le style est efficace, les personnages sont crédibles, l'action est menée tambour battant, mais pas à la manière d'un film d'action tonitruant.Il y a certes des morts, des rebondissements, et justement par moments, j'ai regretté que Valéry n'aille pas plus loin dans la description, dans les odeurs, les visions, les bruits. J'aurais voulu un peu de Borsalino, avec des images qui me frappent davantage encore. De l'immersion totale quoi ! Or là, il joue un peu trop feutré.
Et pourtant, oui pourtant ce roman qui inaugure un cycle est plus que prometteur.
Les personnages se mettent en place, les menaces apparaissent, les puissants sont souvent de purs salauds qui réussissent parce que justement ce sont de purs salauds. Et le sentiment d'injustice prévaut quelquefois, preuve de l'empathie que l'on ressent.
Oui, il y a de la verve chez Coquant, des scènes bien senties, des choses inattendues.
Et il y a ce contexte, on apprend des choses, car l'auteur n'est pas le genre d'homme à vous balancer une page wikipedia. Non il y a de la recherche, de l'information et on voudrait qu'il en partage davantage en l'insérant naturellement dans le feu de l'action. Je ne connaissais pas la banque Oustric avant par exemple.
En résumé, Bijouterie Impériale est un roman prometteur, le tour de chauffe avant un cycle qui s'annoncera grandiose si l'auteur se lâche davantage encore. Pas de complaisance dans les descriptions, juste nous faire ressentir, nous immerger encore plus.
Attention à quelques coquilles mais rien de rédhibitoire, au contraire.
Des genres de l'imaginaire au policier, ne laissez pas la vilenie et la bassesse du monde vous contaminer, ouvrez votre esprit, votre âme.
Monday, March 26, 2018
Sunday, March 11, 2018
Nuit, Bernard Minier, Editions XO
Un meurtre commis en Norvège,
la photo d'un enfant nommé Gustav
la venue d'une enquêtrice nordique
et voilà le Commandant Servaz reparti sur les traces de son ennemi intime JULIAN HIRTMANN, l'ex procureur devenu tueur en série.
Suite attendue de GLACE, NUIT nous offre une enquête plutôt subie par le commandant.
En effet, après un début tonitruant qui nous le plonge en état de mort imminente, c'est l'arrivée de sa collègue Kirsten qui déclenche un jeu de piste. La dynamique Norvégienne l'entraîne à sa suite, personnage vénéneux.
Face à ce duo, Hirtmann, le tueur psychopathe...
Avec lui, rien n'est simple.
S'agit-il d'un piège ? D'une envie de confrontation ?
Et qui est cet enfant ?
Changé par l'épreuve du début, Servaz se questionne. Se confronte à des hypothèses qui le paralysent tant elles ont des implications.
Le décor de l'intrigue joue beaucoup pour lui conférer un côté inquiétant et ajouter à cette méditation intérieure que j'ai particulièrement apprécié. C'est bien amené, ça sonne juste.
Malheureusement, le risque de l'introspection est de sacrifier l'action ou de l'utiliser pour atténuer le ronronnement.
Machination, trahisons, manipulations feront de ce thriller un tournepage. Pourtant, je mettrai un bémol sur un certain point. Quand l'auteur nous donne des statistiques,
EXEMPLE p 61 sur le nombre de chiens de première et seconde catégorie à Toulouse.
Oui, ça rend concret le texte, mais c'est parfois mal amené à mon humble avis. On sent le truc qui a touché l'auteur.
Mais est ce que ça sert l'intrigue ? pas sûr...
Servaz est un personnage profondément humain avec ses faiblesses, ses colères, c'est ce qui rend l'intrigue prenante.
Et puis il y a en face son ennemi, la légion Hirtmann qui lorgne de plus en plus du côté d'Hannibal Lecter, le menu en moins...
Et au final, je suis un peu mitigé.
Bernard minier a une plume efficace ; ça se lit vite, il y a une envie de savoir.
Pourtant, j'ai un sentiment d'inachevé, de pas tout à fait parfait.
Nuit est un roman assez efficace qui annonce clairement une suite, mais j'ai peur qu'à tirer sur la corde, elle finisse par rompre...
Dommage car Bernard Minier est un auteur intéressant.
la photo d'un enfant nommé Gustav
la venue d'une enquêtrice nordique
et voilà le Commandant Servaz reparti sur les traces de son ennemi intime JULIAN HIRTMANN, l'ex procureur devenu tueur en série.
Suite attendue de GLACE, NUIT nous offre une enquête plutôt subie par le commandant.
En effet, après un début tonitruant qui nous le plonge en état de mort imminente, c'est l'arrivée de sa collègue Kirsten qui déclenche un jeu de piste. La dynamique Norvégienne l'entraîne à sa suite, personnage vénéneux.
Face à ce duo, Hirtmann, le tueur psychopathe...
Avec lui, rien n'est simple.
S'agit-il d'un piège ? D'une envie de confrontation ?
Et qui est cet enfant ?
Changé par l'épreuve du début, Servaz se questionne. Se confronte à des hypothèses qui le paralysent tant elles ont des implications.
Le décor de l'intrigue joue beaucoup pour lui conférer un côté inquiétant et ajouter à cette méditation intérieure que j'ai particulièrement apprécié. C'est bien amené, ça sonne juste.
Malheureusement, le risque de l'introspection est de sacrifier l'action ou de l'utiliser pour atténuer le ronronnement.
Machination, trahisons, manipulations feront de ce thriller un tournepage. Pourtant, je mettrai un bémol sur un certain point. Quand l'auteur nous donne des statistiques,
EXEMPLE p 61 sur le nombre de chiens de première et seconde catégorie à Toulouse.
Oui, ça rend concret le texte, mais c'est parfois mal amené à mon humble avis. On sent le truc qui a touché l'auteur.
Mais est ce que ça sert l'intrigue ? pas sûr...
Servaz est un personnage profondément humain avec ses faiblesses, ses colères, c'est ce qui rend l'intrigue prenante.
Et puis il y a en face son ennemi, la légion Hirtmann qui lorgne de plus en plus du côté d'Hannibal Lecter, le menu en moins...
Et au final, je suis un peu mitigé.
Bernard minier a une plume efficace ; ça se lit vite, il y a une envie de savoir.
Pourtant, j'ai un sentiment d'inachevé, de pas tout à fait parfait.
Nuit est un roman assez efficace qui annonce clairement une suite, mais j'ai peur qu'à tirer sur la corde, elle finisse par rompre...
Dommage car Bernard Minier est un auteur intéressant.
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