Comme je figure dans l'anthologie, je vais m'empresser d'évacuer certaines remarques.
Non, je ne touche pas un pourcentage sur les ventes, Rivière Blanche nous a filé un fixe (des livres) et que l'antho marche ou non, cela ne change pas grand chose pour votre serviteur.
Non, je n'écris pas cette chronique pour dire du bien de l'antho afin de dire du bien. Il y a des textes que j'ai aimés, d'autres moins...
J'ai choisi de chroniquer cette antho pour vous la présenter et surtout suite à certaines réactions qui m'ont filé de l'urticaire sur un forum... Je dis le nom ? Non !
Enfin, je pense que cette antho est vraiment très bien fichue.
Une anthologie de bonne tenue.
Mêler la cape et l'épée, la fantasy, le fantastique, voici le défi que nous a lancé Eric Boissau, il y a quelques mois. Comme quelques invités, j'ai d'abord eu du mal à concilier les trois genres, puis je me suis replongé dans l'histoire et là l'inspiration a surgi... J'ai redécouvert la cape et l'épée pour mon plus grand bonheur.
En effet, vous le verrez en lisant ma chronique, cette anthologie nous replonge dans les films d'aventure du cinéma français (scaramouche, le bossu), dans les affres de l'histoire et c'est en cela qu'elle suscite un vrai engouement.
Parlons des textes.
Jean D'aillon, le bourgeois disparu : UN REPROCHE QUE l'on adressera à ce texte, c'est qu'il subsiste quelques scories (morceaux de phrases tronquées)
Pour le reste, Jean D'Aillon nous plonge dans la France des lettres de cachet à la recherche d'un banquier mystérieusement disparu. De piste en piste, il fait revivre la France d'alors, celle de Colbert, des intrigues... A la lecture de ce texte, on a envie de découvrir plus avant la prose de ce M prolifique. Voir plus loin
Léni Cèdre : les voies du seigneur , un très bon texte bien écrit où l'écriture est au service de l'intrigue et ne se complaît pas dans la joliesse du mot. Un monastère, des luttes de pouvoir, un homme saint parmi ces religieux qui s'affrontent, un texte très prenant...
Lucie Chenu : Ayehannah, c'est un des meilleurs textes de Lucie Chenu, un hymne à la tolérance, une dénonciation de la bêtise humaine, un texte que j'ai eu le plaisir de voir évoluer jusqu'à cette très bonne version.
Nicolas Cluzeau dragon des mers. Une histoire maritime dans une europe Uchronique entre spaniols et francs et un dragon au milieu... Bon, là au début j'avais peur parce que les termes marins, ça a le don de me pomper l'air d'ordinaire, mais Cluzeau a su m'avoir dans ses filets. Les personnages sont adaptables au ciné tels quels. Un bon moment, mais la fin arrive un peu vite parce qu'on en veut davantage.
François Darnaudet : lame basque, un texte plein de promesses avec des personnages hauts en couleur dont un Minotaure et... c'est trop court.
Serguei Dounovetz : la main du diable, un officier confronté à des meurtres de salopards... Même remarque que précédemment, c'est trop rapide.
PIerre Efratas : la vierge d'englesqueville :1631 M de Pontfol est entraîné dans une sombre histoire de complot. Du rebondissement, de l'action, on ne s'ennuie pas
Laurent Gidon : djeeb l'estoqueur : la jeunesse du héros dont deux aventures ont été publiées chez mnemos, c'est très prenant, montre un aperçu de ce monde et fait apprécier ce héros.
Jess Kaan : la patte gauche d'atropos : mon intention mettre en scène un homme qui voit son monde s'écrouler dans un monde confronté à des forces tapies dans l'ombre... un salaud de première, vous me direz si j'ai réussi ?
David S Khara : la botte du diable; une fraternité d'escrimeur, un mystérieux homme en noir et rouge. Un escrimeur revenu de tout. Bons ingré&dients pour une histoire qui tient en haleine !
Pierre Luc Lafrance : 1813, un homme aux pouvoirs exceptionnels est sorti de sa prison pour mener à bien une mission de la plus haute importance. C'est prenant, vivant, on est dans l'action...
Bravo.
Oksana et Gil PROU / L'oeil de la nuit.
L'histoire commence avec un mousquetaire désireux de récupérer sa belle. Pour moi, il y a surabondance dans l'écriture, c'est rococo... Too much. Ce qui est dommage parce que les images naissent au fur et à mesure et qu'avec davantage de simplicité on se serait régalé... Puis le texte bascule dans la sf et je suis perdu... Ok, je n'ai pas compris la fin. Vous voyez un chroniqueur qui ose l'avouer.
donc au final, cette antho m'a emporté. Rendu mes yeux d'enfant et invité à découvrir un genre littéraire différent... Bref c'est hautement recommandé et vos avis sont les bienvenus.