Stephen King voulait donner dans la chronique sociale...
Dolores Claiborne est au commissariat, on l'accuse d'avoir tué sa patronne, une héritière richissime.
Alors Dolores doit s'expliquer d'autant que ce n'est pas la première fois que l'on meurt de mort brutale près d'elle.
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Avec Dolores Claiborne, Stephen King nous parle de la condition féminine dans les années 60 (et pas seulement). Ici nulle trace de fantastique, juste un roman où l'héroïne va raconter de la première à la dernière page sa vie, ses tourments, comment elle tua son mari pour préserver ses enfants. Interrogée au commissariat, on n'entendra pourtant qu'elle.
Si le personnage de Dolores est construit avec quelques nuances, la prévisibilité du livre lui confère le rôle d'oeuvre de second plan de Stephen King. Le mari a tenté de violer sa fille, il maltraite ses enfants, pendant que sa femme trime. Il essaie de leur voler leur pognon.
Un peu redondant par rapport à Jessie, Dolores Claiborne ne m'a pas chamboulé.
Si parler de la condition féminine, surtout en notre époque, peut paraître louable tant la vie des femmes n'est pas un chemin de rose, mais une lutte de tous les instants, on regrettera juste que King ait choisi le parti pris de la voix unique. Et c'est là que le bât blesse car jamais le salaud de mari de Dolores ne sera vu autrement que comme une pourriture de mec, pur produit des années 60. On aurait voulu en savoir davantage sur son éducation, etc... Bien sûr, tout est expliqué à travers les convictions politiques pro républicaines du mari en question et à leur opposition aux positions des démocrates dont l'auteur est un fervent partisan.
Bref un petit King, loin d'être un chef d'oeuvre, à mon sens.
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