Wednesday, June 20, 2012

Le destin des Morts, JP Favard

Epinal, je me retrouve assis à côté d'un gars nommé JP Favard que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam. Au bout de deux jours, le courant est bien passé, je trouve le Monsieur sympa et intrigué par sa présentation de son destin des morts à la belle couverture de Jimmy Kerast j'en fais l'acquisition.


Bonne pioche.

Format poche paru chez Lokomodo, le destin des morts offre une nouvelle, une novella, un roman et une micronouvelle pour la modique somme de 7 euros.

Disons le d'emblée, je suis d'ordinaire assez méfiant quant au fantastique français qui se regarde écrire et oublie l'histoire en route, mais Jean-Pierre Favard n'est pas de cette caste là. Pourquoi ?
Parce que Jean-Pierre Favard possède certes une belle plume, mais surtout parce qu'en quelques lignes, il pose son histoire et nous embringue dedans.
On suit ses personnages, on s'identifie à eux aisément, puis la situation bascule et c'est rudement efficace. Il y aussi des personnages aux caractères trempés, des personnages trop humains...


Dans le destin des morts, Jean-Pierre Favard est parvenu à me flanquer la trouille avec une apparition subite. Et pourtant, je suis assez difficile à impressionner. Cela prouve l'efficacité de son écriture, de son sens du détail, de la mise en scène.

Le Monsieur aime bien jouer avec les clichés (des randonneurs près d'une maison en ruine, un groupe de rock dans une maison hantée, des étudiants qui reviennent sur les lieux d'une disparition mystérieuse) ; nous en donner l'illusion et ensuite bifurquer sur son propre chemin. Et on lui en est reconnaissant.

Dans ce destin des morts, il est souvent question de fantômes, du passé tragique et de légendes !
Parce que Jean-Pierre Favard aime rattacher ses récits au fonds légendaire du Morvan. J'ai énormément apprécié cet aspect légendaire, ces mythes que je ne connaissais pas.
C'est un procédé que j'affectionne, qui montre à quel point nos régions recèlent des trésors pour l'imaginaire.

Le livre se compose donc d'une nouvelle Mauvaises Vibrations, efficace.
D'une novella ghost'n'roll baby, bien prenante et tripante avec une chute à la hauteur de ce qui précède...
d'un roman la seconde mort de Camille Millien, très bon de bout en bout


et d'une micronouvelle trés anecdotique à mon sens; mais je pense que c'est la forme de la micronouvelle qui me gêne.


Hormis quelques coquilles, c'est un très bon ouvrage que vous pourrez découvrir sans hésiter et c'est un auteur qui mérite d'être suivi !
D'autres ouvrages sont parus à la clef d'argent et méritent le détour, ai-je entendu !








1 comment:

JP said...

C'est pourtant vrai que je suis sympathique.