Wednesday, April 18, 2012

Pourquoi j'écris -surtout- du fantastique ?

Comme vous le savez déjà, fidèles visiteurs, mon nouveau recueil FISSURES sortira le 24 avril.


On le trouvera dans pas mal de librairies qui ont accepté de l'accueillir, un peu partout à travers la France... Si malheureusement, votre libraire ne l'a pas en rayon, s'il/elle ne veut pas le commander (ne le frappez pas, ne l'injuriez paS, ne lui faites pas de proposition indécente quoique s'il/elle vous plaît...), il vous restera toujours cette solution:



Fissures, c'est encore une fois du fantastique !
Depuis 99, j'écris dans ce genre parce que je l'affectionne particulièrement...

Pour moi, le fantastique, c'est la déglingue soudaine de la réalité.
Un élément se détraque et à partir de là, on se demande comment le héros remontera la pente, à moins qu'il n'ait déjà coulé.

Le fantastique, c'est un genre empli de liberté. Liberté quant aux personnages
Vous pouvez démarrer d'un personnage bien installé, le positionner dans un contexte socio-économique et ensuite vous adonner à un travail de sape en règle, montrant par là-même qu'au delà des luttes sociales, des clivages existentiels, nous demeurons des hommes envers et contre tous. Le pire des salauds pourra ainsi susciter l'empathie.

Le style pourra aussi être mis en valeur, travail sur les sonorités, sur les impressions, décalage...

Que du bonheur quoi !

L'amour du fantastique, je l'ai attrapé, étant gamin. Les Ulysse 31, les cités d'or, les dessins animés, la mythologie, quelques films ont façonné mon imaginaire parce qu'à l'époque la littérature jeunesse ne traitait pas de ce genre de sujet. Bibliothèque rose ou verte, je picorais alors.

A l'adolescence, les King, Herbert, Masterton m'ont montré l'évidence : le monde anglo-saxon accepte mieux ce genre que nous, les français cartésiens, bercés de nombrilisme et de références à une soi disant Culture avec un grand C.

Pourtant, lorsque je lis King, je trouve aussi une critique acérée du american way of life... et c'est cette optique qui me plaît.

Comme je l'ai dit, le fantastique me permet de parler de tout. J'attache une importance particulière à l'enracinement de l'intrigue dans un contexte déterminé. Pas question de parler d'une héroïne vivotant dans un domaine dont je ne saurais rien par exemple, de me contenter de ses états d'âme. Cela m'ennuie un max !

Pour moi le fantastique, ça s'écrit avec les tripes, avec une certaine volonté de référence... Pour autant, l'empathie et le frisson ne doivent pas être loin....

J'ai grandi, mûri, mais je ne renonce pas au genre fantastique, même s'il me vaut quelquefois des remarques désobligeantes genre "à quand quelque chose de plus sérieux", "beurk, je n'aime pas ce genre" " ah ouais c'est pas mon truc" "oh si on parlait fringue" "tu n'es jamais allé à eurodisney ?"...

Il est ironique de voir que les non lecteurs confondent fantastique et gore... S'ils lisent certains best sellers avec le sentiment de lire du best seller, ils oublient parfois le ressort fantastique (EXEMPLE UN VOLEUR D'OMBRE, des fantômes...)

Peut-être ai-je tort de dire que j'écris du fantastique, mais je suis ainsi. Sincère.

J'espère que nos univers sauront se rencontrer.
en attendant reprends ta liberté lecteur.
A +
Jess

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