Monday, July 27, 2009

Pour les amateurs de fantastique / horreur exclusivement

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28 semaines plus tard
Suite du redoutable « 28 jours plus tard » qui renouvelait le film de zombie, « 28 semaines plus tard » est un film au résultat mitigé.


Un court résumé : Londres, 28 semaines après l’épidémie qui avait transformé le Royaume-Uni en pays habité par des bêtes humaines avides de chair fraîche, la vie se réorganise. Sous le contrôle des forces américaines, une zone sécurisée voit le retour d’habitants. Postes de sécurité, gardes armés, tout est prévu pour que l’épidémie ne reprenne pas… Mais…
Si l’idée de confiner l’action à un Londres ultrasécurisé m’a d’abord paru excellente, certains ressorts scénaristiques m’ont semblé un peu gros voire balourd. On commencera par les enfants au centre de l’intrigue et qui parviennent à fausser compagnie à l’ensemble des militaires, à ramener la menace dans la place, puis à la contamination qui survient dans la foulée…
Le reste est pourtant très bon, la mise en évidence des mesures de sécurité qui se retournent contre les occupants américains, les tentatives pour enrayer le fléau, l’efficacité des « zombies ». Courant, hurlant, déchaînés, ils suscitent la terreur au même titre que ce Londres déserté où la nécessité de nettoyer toute trace d’infection oblige à détruire toute trace de vie…
Je vous passe la fin hyper prévisible à mon sens. Dommage car « 28 semaines plus tard » aurait pu s’avérer meilleur que sa préquel s’il était parvenu à nous offrir un but à poursuivre.


Night Watch :

Commençons par une mise au point ! Albin Michel présente ce livre comme un roman alors qu’il contient en fait trois novellas (= longues histoires). C’est certain que si on avait dit novella, ça l’aurait moins fait… Remarquez certains auteurs français présentent des ensembles de nouvelles comme roman… Alors pourquoi pas ?
Ceci étant…
Dans la Russie contemporaine, forces de la lumière et de l’ombre s’affrontent en veillant à ne pas briser l’équilibre établi des siècles auparavant. Cela au prix de nombreuses compromissions, d’intrigues. Mais quand des individus susceptibles de faire pencher la balance dans un sens ou l’autre apparaissent, alors la lutte reprend de plus belle…

Disons le d’emblée, j’avais vu le film Night Watch avant de lire le livre et… Non, ils n’ont rien à voir du tout, le livre étant absolument différent de l’œuvre cinématographique. Différent et supérieur ai-je envie de rajouter car Loukanienko renouvelle les mythes comme le vampire, les sorciers avec un savoir-faire indéniable. Pas besoin de nous en mettre plein les mirettes avec de la pyrotechnie à la noix, cette lecture revigore le lecteur, le plonge dans des réflexions politiques, sur la nature du bien et du mal… Le sense of wonder est russe, qu’on se le dise. On plonge dans cette Russie où le luxe tapageur côtoie la misère, où les vieilles banlieues héritées de l’époque soviétique font encore partie du paysage. Loukanienko est efficace, ses héros sont remplis de doutes, d’incertitudes… Bref, il y a un véritable background dans cette œuvre et j’ai réellement adoré. Ayant à peine commencé le Day Watch, je peux dire que pour l’heure, l’ouvrage paraît encore supérieur…

Le Fléau de la Nuit de Graham Masterton
Ultime volet de la trilogie des guerriers de la nuit, Masterton nous offre un très bon roman. L’histoire commence avec le viol d’un violoniste Stanley en pleine rue par un homme masqué… Très vite Stanley se rend compte que quelque chose ne tourne plus rond en lui. Outre la difficulté à surmonter cet épisode traumatisant, notre héros réalise qu’un mal l’affecte. En effet, le Fléau de la Nuit est en lui, attisant des pulsions morbides ou sexuelles… Peu à peu, son univers se désagrège ; réalité et rêve finissant par se confondre.
Sur sa route, Stanley va croiser d’autres personnages dont Springer, l’envoyé d’Ashapola…
Je vous passe le résumé intégral de l’histoire. Ce Masterton m’a plu car il a vraiment su éveiller en moi de l’empathie avec ce héros fragilisé par le viol. Utilisant la psychologie et la subtilité, Masterton convainc son lecteur et présente un autre aspect de son talent. Car je le dis Masterton a du talent. Il vous écrit des histoires agréables, plaisantes pour les amateurs de sensations fortes, du très bon roman de gare et il en faut… Ce n’est pas le chantre du fantastique gnangnan ou hyper référencé qui fait gloser quelques cercles littéraires…


Mêlant l’histoire, la violence, le sexe et les guerriers de la Nuit, ces super héros aux pouvoirs extraordinaires, Masterton se renouvelle de façon agréable et on dévore ce Fléau de la Nuit. Juste un regret, un certain deus ex machina qui gâche un peu la lecture. Pour le reste, vous pouvez lire « c’est du bon », de la même veine que Démences ou le Portrait du Mal.

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