AVERTISSEMENT
Stephen King est un écrivain, un vrai qui dure depuis Carrie. Je l'admire pour Misery, Dome, Duma Key, Bazaar, Brume etc.
J'ai trouvé sleeping beauties dilué... M Mercedes un banal polar.
Mais cette fois, je pense qu'on placera un contrat sur ma tête à l'issue de cette chronique peu flatteuse....
Tant pis je me lâche ; simplement si l'on pouvait m'enterrer dans la forêt de Mormal...
Résumé avec divulgâchage..
Jamie peut voir les morts, Un jour la copine de sa mère vient le chercher pour retrouver la dernière bombe laissé par un unabomber...
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Après est un roman qui démarre trèeeeeeeeeees lentement.
Déjà, le narrateur vous annonce qu'il va vous raconter une histoire donc hormis s'il parle depuis l'au-delà, vous savez qu'il va s'en tirer. Et là, ça plombe le suspens. Carrément.
La mise en place prend environ 60 pages je dirai plutôt 80 , c'est à dire ce qu'on ne permettrait pas à un auteur débutant, (mais nous sommes avec King). La maman bosse dans l'édition (mais putain Stephen, renouvelle un peu quoi !), le gamin a d'abord vu un cycliste mort (oh la là, on se croirait dans 6eme sens)
Il y a de bonnes digressions sur la crise de 2008 aux USA, des remarques pertinentes qui font oublier la fadeur du propos.
Après avoir côtoyé plusieurs morts, Jamie se retrouve embarqué dans la traque du fantôme d'un poseur de bombes qui vient de se suicider par la copine flic de sa mère (eh oui, on met une petite dose de couple saphique, même si elle n'apporte pas grand chose à l'histoire car ce n'est pas trop exploité et justement ça aurait pu être intéressant. On me dira la maman reste en retrait par rapport à son fiston... Mouais si vous voulez). Mais à l'issue de leur confrontation, le mort ne part pas comme les autres et hante Jamie.
King lorgne alors vers ça, vers sa conception du mal. Une lueur.
Puis là où on aurait pu avoir un esprit mauvais, retors assaillant l'enfant, l'amenant dans les cauchemars, une ombre toujours menaçante, on obtiendra un fade rituel qui fait que le démon se retrouve soumis à l'enfant.
Puis une tentative pour réveiller le roman qui est plutôt plan-plan...
Bon, vous avez pigé, je n'ai pas accroché. Parce que Après est un roman mineur où King ne se renouvelle pas, où il n'apporte rien de neuf à mon sens.
Il y avait matière à faire quelque chose de fort, à susciter davantage d'empathie pour le gosse, pour sa mère, pour la copine de sa mère... Mais là, ça tombe à plat.