An-Naziate est un groupe terroriste islamiste nomade qui sème la mort en Europe.
Dernière cible en date : Paris.
Pour le traquer, Ange-Marie Barthélémy surnommé l'archange, une sommité dans l'antiterrorisme.
Cécile Sanchez est une flic brillante, capable d'esquisser le portrait psychologique d'un tueur à partir d'une scène de crimes. Elle est celle que l'on appelle lorsque les investigations n'avancent plus.
Depuis quelques temps, elle traque un serial killer qui éviscère ses victimes originaires du Moyen Orient.
Avec Ghislain Gilberti, vous embarquez pour de la littérature adrénaline, ce style efficace où vous vous retrouvez sur le fil du rasoir d'un bout à l'autre, où vous tournez les pages parce que vous crevez d'envie de savoir.
Dès la première scène, celle de l'attentat, on est happés dans le quotidien de ces tueurs, mais aussi de leurs traqueurs. C'est efficace, percutant, visuellement très parlant.
Gilberti a ensuite créé deux personnages exceptionnels. D'un côté Sanchez cette flic qui a sacrifié sa vie personnelle pour mener ses investigations. Par l'observation,par la psychologie, elle se révèle une enquêtrice hors pair, ce qui ne l'empêche pas de défendre son équipe au passage.
De l'autre côté, l'Archange, personnage marqué par la vie et assez taciturne.
Je lui reprocherai juste son côte politiquement correct dès qu'une réflexion misogyne ou raciste affleure, comme s'il fallait que le héros soit absolument blanc comme neige. Et pourtant, il se montre parfois salaud notamment avec sa taupe infiltrée dans ce groupuscule terroriste.
Le festin du serpent fonctionne car l'intrigue comporte son lot de rebondissements, de situations tendues.
J'ai repensé à un certain moment de Boulogne K, de Michel Vigneron, parce qu'avec Gilberti, on n'est pas dans la série américaine toute lisse non plus. Il y a des morts, des blessés, des gueules cassées ai-je envie de dire, du dommage collatéral dès lors que des ordures détournent le message religieux.
Il y a un truc dans son bouquin, un truc exceptionnel, le suspens et aussi un message de tolérance curieusement.
ce livre a valu à l'auteur d'être agressé, preuve que ceux qui l'ont attaqué ne l'ont pas lu ou qu'ils cautionnent l'extrémisme.
Pour moi, ce roman de Gilberti est un très bon roman et on ne peut que déplorer que le cinéma ne s'y soit pas intéressé, parce qu'il y a une patte, une patte de maître du polar, de la narration.
bravo
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