Un meurtre commis en Norvège,
la photo d'un enfant nommé Gustav
la venue d'une enquêtrice nordique
et voilà le Commandant Servaz reparti sur les traces de son ennemi intime JULIAN HIRTMANN, l'ex procureur devenu tueur en série.
Suite attendue de GLACE, NUIT nous offre une enquête plutôt subie par le commandant.
En effet, après un début tonitruant qui nous le plonge en état de mort imminente, c'est l'arrivée de sa collègue Kirsten qui déclenche un jeu de piste. La dynamique Norvégienne l'entraîne à sa suite, personnage vénéneux.
Face à ce duo, Hirtmann, le tueur psychopathe...
Avec lui, rien n'est simple.
S'agit-il d'un piège ? D'une envie de confrontation ?
Et qui est cet enfant ?
Changé par l'épreuve du début, Servaz se questionne. Se confronte à des hypothèses qui le paralysent tant elles ont des implications.
Le décor de l'intrigue joue beaucoup pour lui conférer un côté inquiétant et ajouter à cette méditation intérieure que j'ai particulièrement apprécié. C'est bien amené, ça sonne juste.
Malheureusement, le risque de l'introspection est de sacrifier l'action ou de l'utiliser pour atténuer le ronronnement.
Machination, trahisons, manipulations feront de ce thriller un tournepage. Pourtant, je mettrai un bémol sur un certain point. Quand l'auteur nous donne des statistiques,
EXEMPLE p 61 sur le nombre de chiens de première et seconde catégorie à Toulouse.
Oui, ça rend concret le texte, mais c'est parfois mal amené à mon humble avis. On sent le truc qui a touché l'auteur.
Mais est ce que ça sert l'intrigue ? pas sûr...
Servaz est un personnage profondément humain avec ses faiblesses, ses colères, c'est ce qui rend l'intrigue prenante.
Et puis il y a en face son ennemi, la légion Hirtmann qui lorgne de plus en plus du côté d'Hannibal Lecter, le menu en moins...
Et au final, je suis un peu mitigé.
Bernard minier a une plume efficace ; ça se lit vite, il y a une envie de savoir.
Pourtant, j'ai un sentiment d'inachevé, de pas tout à fait parfait.
Nuit est un roman assez efficace qui annonce clairement une suite, mais j'ai peur qu'à tirer sur la corde, elle finisse par rompre...
Dommage car Bernard Minier est un auteur intéressant.
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