1930, Nice, la côte d'Azur, la fin des années folles
Slava Grychenko est le petit fils d'un célèbre joaillier... Malheureusement, la famille a connu un revers de fortune, perdant l'affaire familiale, survivant dans une villa devenue pension de famille.
Un jour, Slava est accusé d'avoir cambriolé la bijouterie.
Victime d'une machination, il ne tardera pas à comprendre que l'âpreté de certains doit être combattue avec des armes efficaces.
Valéry Coquant me parlait de son roman depuis pas mal de temps et je m'y suis plongé car c'est une époque que j'aime particulièrement.
Le style est efficace, les personnages sont crédibles, l'action est menée tambour battant, mais pas à la manière d'un film d'action tonitruant.Il y a certes des morts, des rebondissements, et justement par moments, j'ai regretté que Valéry n'aille pas plus loin dans la description, dans les odeurs, les visions, les bruits. J'aurais voulu un peu de Borsalino, avec des images qui me frappent davantage encore. De l'immersion totale quoi ! Or là, il joue un peu trop feutré.
Et pourtant, oui pourtant ce roman qui inaugure un cycle est plus que prometteur.
Les personnages se mettent en place, les menaces apparaissent, les puissants sont souvent de purs salauds qui réussissent parce que justement ce sont de purs salauds. Et le sentiment d'injustice prévaut quelquefois, preuve de l'empathie que l'on ressent.
Oui, il y a de la verve chez Coquant, des scènes bien senties, des choses inattendues.
Et il y a ce contexte, on apprend des choses, car l'auteur n'est pas le genre d'homme à vous balancer une page wikipedia. Non il y a de la recherche, de l'information et on voudrait qu'il en partage davantage en l'insérant naturellement dans le feu de l'action. Je ne connaissais pas la banque Oustric avant par exemple.
En résumé, Bijouterie Impériale est un roman prometteur, le tour de chauffe avant un cycle qui s'annoncera grandiose si l'auteur se lâche davantage encore. Pas de complaisance dans les descriptions, juste nous faire ressentir, nous immerger encore plus.
Attention à quelques coquilles mais rien de rédhibitoire, au contraire.
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