Il est des livres que l'on n'aurait pas forcément acheter en librairie, parce que x ou y raisons... Moi les bandeaux prix par exemple, je m'en méfie d'ordinaire.
A Lens, au salon du polar, en revanche, on se retrouve face aux auteurs et on discute. Si on vise le début d'après midi, on a le temps de tailler une bavette... Claire Favan, j'en avais entendu parler parce qu'elle avait participé à une antho chez mon editeur L'Atelier MOSESU.
Donc, c'est à Lens que l'on a pris à Claire Favan ses romans le Tueur intime et le Tueur de l'ombre.
Le tueur Intime, c'est l'histoire de Will Edwards, un garçon violé par son père, qui un jour rencontre Samantha, une jeune fille de bonne famille. Elle le défend lors d'une agression et il décide qu'elle sera à lui !
Le hic c'est que Will est un sociopathe de la pire espèce et que Samantha va se retrouver en enfer... Avant qu'il ne parte écumer les routes, tueur en série accompli.
Le roman est très bien construit.
On suit une première partie qui fait de Will le héros, on le découvre dans ses motivations, ses actes ignobles, ses perversions... C'est une plongée en eaux troubles, dans la fange...
A l'instar de Karine Giebel, Claire Favan multiplie les rebondissements, les actes que l'on n'attend pas et c'est un très bon bouquin que l'on dévore.
La seconde partie, elle, nous présente l'enquête du FBI, enquête qui piétine depuis le début, depuis que l'un des profilers a décidé que le tueur était fétichiste... L'arrivée de RJ profiler au lourd passé va relancer l'intrigue et nous permettre de reprendre espoir tandis que Will Edwards multiplie les meurtres, qu'il fait place nette autour de Samantha... A notre grand désarroi...
C'est brillant, bien mené d'un bout à l'autre (même si un rebondissement est hyper prévisible). Une ou deux maladresses stylistiques qui font sourciller ne gêneront pas le lecteur happé par ce livre : par contre on se demande pourquoi lors du passage en poche, l'éditeur n'a pas demandé ces minimes corrections...
Jusqu'au bout Claire Favan livre une histoire ,certes classique de tueur en série, mais chez elle il y a un truc en plus. Cette construction très bien maîtrisée, ce sens du rythme.
Ca ne s'essouffle pas.
Bref, bravo Claire Favan, du très grand art !!!
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