Wednesday, December 26, 2018

Et si le cerveau était bête ? Nick Chater


Freud est mort, son oeuvre aussi.

Oubliez l'inconscient, ces concepts que l'on vous a enseignés en philosophie.


Formule outrancière ou simple mise à jour dans les sciences du comportement ?

Dans cet ouvrage, Nick Chater professeur de sciences du Comportement à la Warwick Business School va vous exposer sa démonstration. Le cerveau est fourbe, il s'adapte, il évolue au gré des événements, il est malléable.


Pourquoi n'a-t-on pas bâti l'IA en se servant de l'esprit humain ?
Pourquoi passez-vous à côté de certains éléments de votre environnement ?
Pourquoi l'esprit humain est-il si complexe à appréhender ?
Pourquoi la métaphore et l'imagination sont-elles le propre de l'homme ?


Cet essai est destiné (à mon avis) à des non néophytes, étudiants, philosophes, chercheurs, mais chez les néophytes pourvu qu'ils prennent le temps de le découvrir, l'auteur interpelle, agace parfois, tant il part d'une idée et ne la remet pas en question.

En tout cas, on y apprend que les sciences du comportement sont un terrain fertile à la recherche, à l'étude du comportement.
Par ses exemples et par extrapolation, Chater nous montre pourquoi les valeurs, les causes ne restent pas forcément dans le coeur des hommes ad vitam aeternam.

Un livre à découvrir, à offrir aux grands admirateurs de Sigmund Freud, afin de générer des conversations intéressantes...

POUR LE COMMANDER CHEZ AMAZON
POUR LE COMMANDER CHZ UN LIBRAIRE INDEPENDANT je clique ici

Thursday, November 15, 2018

le festin du serpent, Ghislain Gilberti

An-Naziate est un groupe terroriste islamiste nomade qui sème la mort en Europe.
Dernière cible en date : Paris.
Pour le traquer, Ange-Marie Barthélémy surnommé l'archange, une sommité dans l'antiterrorisme.

Cécile Sanchez est une flic brillante, capable d'esquisser le portrait psychologique d'un tueur à partir d'une scène de crimes. Elle est celle que l'on appelle lorsque les investigations n'avancent plus.
Depuis quelques temps, elle traque un serial killer qui éviscère ses victimes originaires du Moyen Orient.


Avec Ghislain Gilberti, vous embarquez pour de la littérature adrénaline, ce style efficace où vous vous retrouvez sur le fil du rasoir d'un bout à l'autre, où vous tournez les pages parce que vous crevez d'envie de savoir.

Dès la première scène, celle de l'attentat, on est happés dans le quotidien de ces tueurs, mais aussi de leurs traqueurs. C'est efficace, percutant, visuellement très parlant.

Gilberti a ensuite créé deux personnages exceptionnels. D'un côté Sanchez cette flic qui a sacrifié sa vie personnelle pour mener ses investigations. Par l'observation,par la psychologie, elle se révèle une enquêtrice hors pair, ce qui ne l'empêche pas de défendre son équipe au passage.

De l'autre côté, l'Archange, personnage marqué par la vie et assez taciturne.
Je lui reprocherai juste son côte politiquement correct dès qu'une réflexion misogyne ou raciste affleure, comme s'il fallait que le héros soit absolument blanc comme neige. Et pourtant, il se montre parfois salaud notamment avec sa taupe infiltrée dans ce groupuscule terroriste.

Le festin du serpent fonctionne car l'intrigue comporte son lot de rebondissements, de situations tendues.
J'ai repensé à un certain moment de Boulogne K, de Michel Vigneron, parce qu'avec Gilberti, on n'est pas dans la série américaine toute lisse non plus. Il y a des morts, des blessés, des gueules cassées ai-je envie de dire, du dommage collatéral dès lors que des ordures détournent le message religieux.
Il y a un truc dans son bouquin, un truc exceptionnel, le suspens et aussi un message de tolérance curieusement.


ce livre a valu à l'auteur d'être agressé, preuve que ceux qui l'ont attaqué ne l'ont pas lu ou qu'ils cautionnent l'extrémisme.

Pour moi, ce roman de Gilberti est un très bon roman et on ne peut que déplorer que le cinéma ne s'y soit pas intéressé, parce qu'il y a une patte, une patte de maître du polar, de la narration.
bravo