Wednesday, July 11, 2018

Recette d'amour et de meurtre, Sally Andrew

Prenez un premier roman d'une auteure sud africaine,
ajoutez y un "déjà traduit dans 12 langues"
agrémentez d'un bandeau "le roman culinaire le plus savoureux de l'année"
saupoudrez d'une couverture retro minimaliste
prenez aussi une pincée de 4eme de couverture lamentable...




Et vous voulez d'abord un résumé ?
L'argument commercial ne vous botte pas ???
quoi les lecteurs ont des têtes de cochon ?
Quoi ils ne sont pas hypnotisés par ce côté commercial ???

donc
Tannie Maria vit dans un coin de campagne d'Afrique du Sud, elle bosse dans une feuille de chou et se voit confier la rubrique courrier du coeur...Elle y répond toujours en envoyant des recettes de cuisine... (OUI VOUS AVEZ BIEN LU, je n'ai pas abusé du potjevleesch ni du mojito)
Un jour l'une de ses lectrices est assassinée et la voilà plus ou moins mêlée à cette affaire avec ses bonnes copines et des policiers sans grand charisme...


Alors franchement, ça se veut dans la veine des détectives d'Agathie Christie, sauf que pour l'humour et le flegme britannique vous repasserez.
L'héroïne règle tout à coup de bouffe (les recettes dans le courrier du coeur, mais franchement oh à l'os quoi ???), elle rencontre des personnages toujours décrits selon leur habillement, vit une vie rurale qui pourrait être mieux mise en valeur au lieu de résumer à l'accueil des poules, les couleurs des paysages. Et pendant des centaines de pages, on attend en vain qu'il se passe quelque chose d'intéressant... Autre que le moment où l'on mange pendant une battue, que l'héroine doit cuisiner pour le tueur qui est absolument banal...
Car évidemment, je me suis fadé l'intégralité...

Bref, ce livre est une pure daube.
A l'heure où les auteurs français brandissent le hashtag LES AUTEURS MEURENT, publier ce truc est une honte à mon sens.

C'est mal écrit, 1/10 du bouquin est consacré à des recettes de cuisine, les termes sud africains apparaissent dans les phrases pour faire couleur locale... Heureusement on a un glossaire situé à la fin.


PS : Madame l'auteure, un homme aussi peut acheter une laitue !

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