Wednesday, April 12, 2017

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Mathias Enard

En délicatesse avec le Pape, Michel-Ange se voit proposer un chantier à Constantinople, chantier qui lui assurera la consécration car Leonard de Vinci en a été écarté : il devra réaliser un pont.

Sur le papier, un résumé prometteur, au final, un livre vite lu, vite oublié.
Pourquoi ?
Parce que ça manque de tripes, parce que c'est gnangnan, il ne se passe pas grand chose et les personnages sont insipides.

Développons.

Vous savez c'est de la littérature détachée, on a l'impression d'être un entomologiste observant un insecte depuis l'autre côté de la vitre. Sans risque, sans contact.
Et pourtant, on sent que M Enard est un amateur de cette région du monde, qu'il a les codes, la culture.
Il y a juste qu'il ne la rend pas vivante, qu'on ne s'en imprègne pas vraiment.Aucune odeur, aucune émotion (le poète homosexuel qui ne se déclare pas, c'est d'un lassant !!), Michel Ange et sa belle andalouse avec laquelle il s'allonge, idem.

Ou alors son éditeur ne s'est pas vraiment foulé...
En tout cas, ici on ne franchit pas cette frontière entre l'Orient et l'Occident, on subit cette lecture plus qu'on ne la vit.

Le roman (novella ???) est court, sans trop de rebondissements.
on peut faire tenir l'ensemble sur 5 lignes.

Michel-Ange arrive à Constantinople après des mésaventures avec le Pape.
Il découvre la ville.
Il réalise son plan après qu'on lui ait dit qu'on médisait sur son compte à Rome.
On tente de l'assassiner.
Il repart la queue entre les jambes.

FIN TADAM !!!

Au final, vous avez compris que je n'ai guère été convaincu, vive les médiathèques qui permettent néanmoins de s'ouvrir à d'autres styles littéraires.

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